mardi 19 mars 2024

REPLAY, DANSE pendant le confinement : les perles de classiquenews

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REPLAY DANSE pendant le confinement. CLASSIQUENEWS sélectionne ici les meilleurs ballets actuellement accessible sur la toile, avec mention de la date ultime pour les voir et les revoir. Profitez du confinement pour réviser vos classiques et (re)découvrir les productions les plus passionnantes de la décade…

 

 

 

 spécial CONFINEMENT 2020

Sélection DANSE de classiquenews

Tous les ballets les plus enchanteurs à voir chez soi

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MERCE CUNNINGHAM, hommage par l’Opéra de Lyon
Jusqu’au 10 octobre 2020
https://www.france.tv/spectacles-et-culture/theatre-et-danse/1081207-l-hommage-a-merce-cunningham-par-le-ballet-de-l-opera-de-lyon.html
Durée : 1h06mn

 

 

exchange-cunningham-opera-de-lyon-danse-replay-danse-chez-soi-critique-annonce-ballet-classiquenewsHASARD CRÉATIF… Pour les 10 ans de la mort de Merce Cunningham (2009), le Ballet de l’Opéra de Lyon rend hommage en 2019 au chorégraphe américain, qui a réinventé dans les années 1940, le langage chorégraphique (postmodern-dance) dans un esprit libre et fantaisiste comme marqué par les impulsions nées du hasard dont aujourd’hui, la vitalité et la sincérité se distinguent. Ont collaboré avec le chorégraphe, le compositeur John Cage, les peintres néo-dadaïstes précurseurs du Pop art Robert Rauschenberg et Jasper Johns, les musiciens Morton Feldman et David Tudor, au générique de cet anniversaire lyonnais. Au programme, deux pièces majeures Summerspace (1958) et Exchange (New York, 1978 ; notre photo ci dessus).
Sur un fond de scène coloré en touches pointillistes reprises sur le collant des solistes (signé Robert Rauschenberg, pour Summerspace, jouée à deux pianos), l’écriture des 6 danseurs est aérienne, flexible, en suspension, très contrôlée, agissant par séquences plutôt que par numéros amples et continus, en une série de figures individualisées. En cela au diapason d’une musique, elle aussi jaillissante, syncopée, fragmentée, expérimentale comme improvisée et séquentielle (Feldman). Exchange plus récent, reprend le principe aléatoire de John Cage dans sa musique : comme dans l’atelier, ou la coulisse où s’affine le travail soliste et collectif, la moitié des danseurs exécute une série de gestes repris ensuite par l’autre moitié puis par l’ensemble, selon un ordre et des configurations nées du hasard. L’impression de work in progress est davantage rehaussé par la musique, une bande sonore agglomérant des sons bruts, ceux d’une matrice instinctive, comme inaboutie…

Chorégraphie : Merce Cunningham
Musique : Morton Feldman, Ixion
Ballet de l’Opéra de Lyon
filmé en nov 2018

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PROJET BEETHOVEN par John Neumeier
jusqu’au 12 mai 2020

https://www.arte.tv/fr/videos/095221-000-A/ballet-de-john-neumeier-le-projet-beethoven/

VOD-BALLET-ARTE-critique-danse-classiquenews-confinement-restez-chez-vous-VOD-danse-ballets-critiquesFilmé depuis Baden Baden. Dans son « Projet Beethoven », le chorégraphe à Hambourg John Neumeier mêle les codes du ballet d’action (voire de la pantomime) au souffle grandiose du ballet symphonique. La première partie, « Beethoven Fragments », sollicite d’abord le piano (Variation Diabelli par l’excellent pianiste Michał Białk) et un grand solo de danseur dans le style d’un pantin qui exalte le sentiment d’énergie et de facétie… autour et sur le piano… illustrant les épisodes de la vie du compositeur ; la seconde partie revendique et assume le souffle symphonique en s’appuyant sur l’architecture irrésistible de la Symphonie n°5, « Eroica ».
Au Festspielhaus de Baden-Baden, le danseur Aleix Martínez se glisse dans la peau du musicien de génie. Sur scène, il est accompagné d’Edvin Revazov (l’idéal de Beethoven), d’Ann a Laudere (la « bien-aimée lointaine » de Beethoven), de Patricia Friza (la mère de Beethoven) et de Borja Bermudez (le neveu de Beethoven) pour les autres rôles principaux. John Neumeier parle d’un poème chorégraphique inspiré de la musique de Beethoven »… Par la troupe de danseurs Hamburg Ballett John Neumeier accompagné par Deutsche Radio Philharmonie.

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BEETHOVEN : La Pastorale par Thierry Malandain
6è symphonie de Beethoven
Jusqu’au 17 juin 2020

https://www.arte.tv/fr/videos/094382-000-A/la-pastorale-de-thierry-malandain-au-theatre-de-chaillot/

mallandrin-pastorale-beethoven« La Pastorale » synthétise ce qu’est la Symphonie n°6 dite Pastorale de Beethoven, selon la conception du chorégraphe Thierry Malandain, directeur du Centre chorégraphique national de Biarritz. La création commande du Théâtre national de la Danse à Chaillot, célèbre le 250ème anniversaire du célèbre compositeur allemand. Cela commence dans l’agitation voire la transe collective d’un corps de ballet tout de noir vêtu, comme contraint dans un labyrinthe fait des barres des danseurs ; puis quand les premières mesures de la 6è symphonie de Beethoven, miracle pastoral s’énonce, le corps de ballet paraît en blanc, comme en un nouveau rituel païen et primitif…
Thierry Malandain n’en est pas à son premier Beethoven : après Les Créatures (d’après Les Créatures de Prométhée) et Silhouette (d’après le troisième mouvement de la Sonate n°30, opus 109), voici la troisième approche beethovénienne de Malandain. La Sixième Symphonie de Beethoven est une célébration de la nature. Sereine, exprimant le sentiment panthéiste de la Beethoven, le ballet qu’en déduit Malandain ressuscite la pastorale antique, primitive, fleurie et candide. Beethoven pour sa part semble reprendre le chaemin dupeintre baroque Poussin, et revisiter ainsi l’Arcadie de l’âge d’or : « terre de bergers où l’on vivait heureux d’amour ». En plus de la symphonie Pastorale, Malandain ajoute des extraits d’une autre œuvre de Beethoven : la Cantate opus 112 (Les Ruines d’Athènes). Les 22 danseurs semblent y parcourir une nouvelle épopée en Grêce antique. Performance captée le 17 décembre 2019 à Chaillot – Théâtre national de la Danse, Paris.

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giselle-adam-opera-bastille-garnier-critique-danse-opera-classiquenews-ballet-classiquenews-critique-ballet-danseOpéra de Paris, GISELLE jusqu’au 5 août 2020. L’Opéra de Paris présente cette lecture idéale de Giselle, ballet en deux actes créé en 1841, sommet romantique par excellence, alliant passion tragique et surnaturel spectral en particulier grâce à son acte blanc, où les jeunes filles mortes suicidées par dépit (les Wilis) ressuscitent pour envoûter et tuer les jeunes hommes perdus – avatar romantique français proposé par Théophile Gautier, auteur du livret – alternative aux sirènes elles aussi séductrices et fatales dans l’Odyssée d’Homère, pour Ulysse et ses compagnons marins… Excellente version avec les fleurons du corps de Ballet parisien et les nouvelles « étoiles »: Dorothée Gilbert (Giselle), Mathieu Ganio (Albrecht), Valentine Colasante (la reine Myrtha)…  portés par la baguette fluide, expressive, efficace de Koen Kessels (production filmée en 2019)

 

 

 

 

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BODY AND SOUL de Crystal PITE  jusqu’au 24 oct 2020

BODY-AND-SOUL-cristal-pyte-danse-ballet-opera-de-paris-ballet-chez-soi-opera-de-paris-critique-classiquenewsAprès la création de The Seasons’ Canon en 2016, Crystal Pite retrouve les danseurs du Ballet de l’Opéra le temps d’un spectacle. Soixante minutes découpées en autant de séquences dansées. Née au Canada, formée au Ballet de Francfort, la chorégraphe assimile Forsythe, Kylián, Mats Ek pour inventer sa propre langue chorégraphique. Elle insuffle au spectacle une énergie, un défi émotionnel qui pousse les danseurs au delà de leur zone de confort… pour un spectacle total. Ou la performance extrêmiste croise l’équilibre rayonnant de corps maitrisés.


VISIONNER Body and Soul de Cristal Pyte à l’Opéra de Paris
https://www.operadeparis.fr/magazine/body-and-soul-replay#slideshow_634/1
Mise en scène, chorégraphie : Crystal Pite
Musique Originale : Owen Belton
Musique additionnelle : Frédéric Chopin (24 Préludes) / Teddy Geiger Body and Soul   –   durée : 1h20mn. Avec les Étoiles : Léonore Baulac, Ludmila Pagliero, Hugo Marchand. Les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris. Jusqu’au 24 oct 2020

PARTIE UNE… D’abord, une courte séquence théâtrale où paraissent deux figures que commente une voix off (Marina Hands) qui décrit et précise l’action comme un storyboard (« figure 1, Figure 2. pause. Aucune des deux ne bouge »)… Confrontation, opposition, combat, violence… le même scénario est incarné par un collectif qui réalise alors une variation à grande échelle et fragmentation orchestrée. Crystal Pite nous offre un regard flamboyant sur l’écriture chorégraphique entre théâtre et danse. Le corps de ballet n’est pas synchronisé mais décalé, offrant une implosion millimétrée d’un schéma préétabli… L’écriture interroge les corps en action : répétés, affrontés, ralentis. Couple (d’hommes, de femmes) en huis clos figé en un rite sombre, étouffant, sans issue, sinon leur mort. De l’un par l’autre. Ce que nous dit le corps. Ce que nous disent les gestes, d’une vertigineuse précision, investis par l’âme… l’onirisme naît au delà de la répétition mécanisée et finalement sublimée des corps dans un espace noir. Et lorsque s’égrène, très lente, la torpeur des préludes de Chopin, l’écriture des deux corps (un couple homme femme) semble répéter toujours inlassablement le même rituel amoureux… rite d’exténuation, de vertige, de mort. Il faut une houle océane dont le mouvement des vagues est évoqué par le corps de ballet en entier pour prendre un peu de hauteur ; enfin… respirer. Puis résister à travers une foule de corps combattant.

 

 

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Voici Chrystal Pite au travail, geste intime et collectif, organique, analytique. Elle intègre aussi un somptueux tableau (partie 3 à 59mn) où la gestuelle des insectes est décortiquée et là encore transcendée par la chorégraphie des corps associés…  La canadienne qui est née à Vancouver, a travaillé à Francfort au sein de la compagnie de William Forsythe, maîtrise le langage du corps de ballet, danse en nombre à laquelle répond de superbes duos à la grâce intime, plastique, élastique… Avant un final détonant qui reprend les paroles du titre dont il est question : corps et âme / Body and soul.  Sublime, puissant, poétique. Body and soul récidive la réussite du ballet précédemment créé à l’Opéra de Paris en 2016 : Season’s canon : mille pattes à 54 danseurs qui dit le même cri dans la nuit d’une humanité maudite. Mais qui danse.

 

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ROBERTO BOLLE 2017 / 2018 à la RAI1
Danseur étoile de la Scala di Milano
Star d’un soir dans une soirée dédiée à son art et ses goûts sur RAI 1 HD (Noël 2017 et 1er janvier 2018), Roberto Bolle présente sa discipline et sa passion pour la danse… L’élégance à la télévision italienne (invités entre autres son ami le danseur syrien Ahmad, Sting, etc…)
https://www.raiplay.it/video/2017/12/Roberto-Bolle-Danza-con-me-0cdfaee2-8e3a-4df7-b9fc-a56c6e3ced66.html

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LE SONGE D’UNE NUIT D’ETE / Balanchine / Mendelsohn (filmé en 2017)
Corps de Ballet de l’Opéra de Paris – en replay jusqu’au 10 mai 2020

 

songe-d-une-nuit-d-ete-balanchine-mendelssohn-danse-ballet-critique-classiquenewsNOTRE AVIS : Le Songe d’une nuit d’été. Dans cette version très limpide et efficace du Corps de Ballet de l’Opéra de Paris (filmée en 2017), rayonne l’élégance native des danseurs. Ainsi éblouit la grâce du couple royal d’abord en froid de Tatiana (Eleonora Abbagnato) et d’Obéron (Hugo Marchand) dont le fidèle serviteur Puck (Emmanuel Thibault) s’amuse à croiser les 2 couples perdus, égarés, paniqués dans le labyrinthe de la forêt magique… Même Tatiana s’éprend, sous le charme d’une fleur enchanteresse de l’âne Bottom… Sensible à la poésie du sujet, Balanchine déploie une écriture chorégraphique précise, graphique, ouvertement néoclassique, très en phase avec la tendresse elle aussi lumineuse de la partition de Mendelssohn. Un classique du Corps de ballet de l’Opéra de Paris. Au diapason du compositeur, l’ouvrage convainc par juvénile candeur à laquelle Balanchine apporte une révérence stylée purement néoclassique (dont le sommet serait ici le tableau final nuptial et ses trompettes victorieuses en ouverture / début à 1h10’52 / un final en argent et blanc, auquel répondent les épisodes qui suivent où triomphent l’ordre et la mesure, vrai répertoire de gestes et profils purement classiques d’un Balanchine épris d’équilibre et qui semble méditer alors la candeur du Songe légué par Shakespeare et Mendelssohn / superbe duo éthéré Karl Paquette / Sae Eun Park)… A voir indiscutablement.

VISIONNER le spectacle ici : https://www.operadeparis.fr/en/magazine/le-songe-dune-nuit-dete

LIRE aussi notre compte rendu critique du Songe d’une nuit d’été Mendelssohn / Balanchine ici : https://www.classiquenews.com/compte-rendu-danse-paris-opera-bastille-le-14-mars-2017-balanchine-le-songe-dune-nuit-dete-simon-hewett-direction-musicale/ 

 

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Roméo et Juliette de Kenneth MacMillan (chorégraphie)arte-concert-arts-de-la-scene-ballets-vod-critiques-classiquenews
par le Royal Ballet / Prokofiev – Koen Kessels
Jusqu’au 8 mai 2020

https://www.arte.tv/fr/videos/088015-000-A/romeo-et-juliette/

ROMEO-JULIETTE-PROKOFIEV-MCMILLAN-Royal-ballet-BalletBoyz-critique-danse-ballet-classiquenewsDirigé par le duo fondateur des BalletBoyz, le Royal Ballet de Londres revisite le « Roméo et Juliette » du chorégraphe Kenneth MacMillan sur la partition coupée de Sergueï Prokofiev. Le film au rendu cinématographique sublime la tendresse et la tragédie du drame shakespearien. C’est l’histoire d’amour la plus connue au monde. Élevée au rang de mythe romantique, la pièce Roméo et Juliette de Shakespeare inspire vorie électrise compositeurs et chorégraphes et devient comme ici un classique de la scène du ballet. La musique de Prokofiev âpre et mordante sait aussi être lyrique et éperdue, mais elle ne gomme pas le cynisme barbare des guerres familiales que le couple amoureux subit au premier chef. Pour ce film de danse, Michael Nunn et William Trevitt (BalletBoyz), anciens danseurs du Royal Ballet de Londres, revisitent le Roméo et Juliette du chorégraphe Kenneth MacMillan (1929-1992), joyau du répertoire de la compagnie britannique depuis sa première représentation en 1965.
Tourné à Budapest (dans les studios de la série The Borgias), le film délaisse la traditionnelle scène de l’opéra pour le réalisme de la rue. De la cour du marché à la salle de bal en passant par la chambre de Juliette, les décors restituent l’atmosphère de Vérone à la Renaissance. Autour des danseurs du Royal Ballet richement costumés, l’étoile Francesca Hayward (Juliette) et le premier soliste William Bracewell (Roméo) expriment la candeur tragique du couple shakespearien, adolescents innocents, sacrifiés sur l’autel des haines dynastiques. Réduite à 90 minutes, la partition de Prokofiev atteint une profondeur poétique saisissante dans ce ballet qui plonge au cœur du mystère shakespearien. Quand le couple Roméo et Juliette meurt, c’est toute l’humanité et le sentiment Amour qui meurent. La lecture est aussi efficace que classique et sobre.

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HOMMAGE A JEROME ROBBINS jusqu’au 19 avril 2020

faune-debussy-jerome-robbins-hommage-danse-critique-classiquenews-uNE-582Jerome Robbins considérait le Ballet de l’Opéra de Paris comme sa seconde famille après le New York City Ballet. Le spectacle diffusé à partir de ce soir depuis le site de l’Opéra de paris, est conçu en son honneur et réunit des œuvres qui témoignent de l’infinie diversité de ses sources d’inspiration et de son génie scénique. Energie de Glass Pieces, pièce de grand format ; douceur intérieure d’Afternoon of a Faun et de A Suite of Dances, … ainsi se dessine un goût délectable, accessible, esthète pour faire vibrer les corps. Avec l’entrée au répertoire du célèbre Fancy Free, portrait théâtral d’une époque, Robbins élargit encore la palette impressionnante de ses talents. Le ballet permet de revoir l’excellent Karl Paquette, ex étoile parisienne (Fancy Free) qui a désormais pris sa retraite…  comme de réécouter la poétique arachnéenne de Prélude à l’Après midi d’un Faune, (à 51’09), où la musique est poésie pure… et dans la danse de Robbins,  enivrement incertain des sens dans une salle de danse, au cours d’une rencontre qui ne dit rien de ses vraies intentions (Le Faune : Hugo Marchand, à la silhouette gracile et animale, celle d’une âme qui s’éveille seul au départ à la volupté du sommeil). Et l’indicible retourne au mystère… Inoubliable performance d’autant que l’orchestre de l’Opéra de Paris s’y montre des plus allusifs.  Filmé en 2018.

 

CE QUE NOUS EN PENSONS… 
Le ballet de Debussy (Prélude à l’Après midi d’un Faune) est conçu comme un hymne à l’art du danseur, à sa volupté suspendue qui dans le cadre d’une salle de répétition avec barres d’appui et miroirs, laisse s’exprimer la grâce poétique des deux corps élastiques dans un style d’une élégance toute… parisienne (écoute intérieure, économie des gestes, vocabulaire et figures classiques…).
robbins-opera-de-paris-replay-danse-a-la-maison-classiquenewsBeau contraste avec Glass Pieces (1981, 1983) destiné au corps de ballet en nombre, fresques collectives d’une joie brute, scintillante qui mêle 6 danseurs classiques (3 couples) au corps de ballet plus chamarré et urbain. Puis le tableau s’assombrit, atteint une grandeur poétique inquiète où se dessinent les arêtes vives d’un seul couple de danseurs aux tracés ralentis, suspendus dans la lumière latérale, quand en fond de scène, toutes les danseuses forment un mur vivant dans l’ombre… Le dernier volet de ce triptyque réjouissant permet aux jeunes danseurs du Ballet d’exprimer leur énergie dans une chorégraphie joyeuse mais précise et synchronisée. Les garçons et les filles se confrontent, exultent, se croisent et se mêlent enfin pour un feu d’artifice final éclatant, dans la lumière. La musique de Philip Glass porte évidemment jusqu’à la transe cette danse du collectif et de l’énergie millimétrée. Stimulante alchimie : tout l’art de Robbins est là.

 

 

 

 

 

 

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