dimanche 8 décembre 2024

MILAN, Scala : ATTILA de VERDI

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VERDI_442_Giuseppe_Verdi_portraitARTE, le 7 déc 2018, 22h20. VERDI : ATTILA. En direct (ou presque) de La Scala de Milan, l’opéra de verdi créé à la Fenice de Venise le 17 mars 1846, ouvre ainsi sur le petit écran mais en direct, la nouvelle saison du théâtre scaligène. On sait combien le librettiste de départ Solera, qui pourtant dut partir avant de livrer la fin de l’intrigue, se brouilla avec Verdi : celui ci commanda à Piave, un nouveau final, non pas un chœur comme le voulut Solera, mais un ensemble (et quel ensemble! : un modèle du genre). Du nerf, du sang, du crime… le premier Verdi semble s’essayer à toutes les ficelles du drame sanglant et terrible. Au Vè siècle, la ville d’Aquilée près de Rome, (au nord de l’Adriatique) fait face aux invasions des Huns et à la superbe conquérante d’Attila (basse). Ce dernier, cruel et barbare en diable, refuse toute entente pacifique avec le romain Ezio (baryton) ; c’est pourtant ce dernier qui a l’étoffe du héros, patriote face à l’ennemi étranger (« Tu auras l‘univers, mais tu me laisses l’Italie » / une déclaration qui soulève l’enthousiasme des spectateurs de Verdi, à quelques mois de la Révolution italienne…)

Au I : Attila marche sur Rome, mais frémit devant l’Ermite dont il a rêvé la figure… cependant que parmi les vaincus, Foresto (ténor) rejoint la fière Odabella (soprano) qui entend se venger des Huns, arrogants, victorieux…
Au II : Attila défie Ezio qui proteste vainement ; tandis que, coup de théâtre, Odabella déjoue la tentative d’empoisonnement d’Atiila par Foresto : elle épouse même le vainqueur Attila…
Au III : Odabella qui n’en est pas à une contradiction près, se repend, rejoint Foresto et tue son époux Attila, tandis que les troupes romaines menées par Ezio, le sauveur, attaquent les Huns…

Sans vraiment de profondeur encore, ni d’ambivalence ciselée, (cf la manière avec laquelle, les épisodes et les situations se succèdent au III), les personnages d’Attila ne manquent pas cependant de noblesse ni de grandeur voire de noirceur trouble (comme Attila, dévoré par les songes et les rêves au I, préfiguration des tourments de Macbeth). Le protagoniste ici est une femme, soprano aux possibilités étendues digne d’Abigaille (Nabucco) : ample medium, belcanto mordant, à la fois raffiné et sauvage… comme la partition de ce Verdi de la jeunesse.

A Milan, sur les planches de La Scala, Riccardo Chailly dirige les forces locales, et la basse Ildar Abdrazakov incarne Attila, sur les traces du légendaire Nicolai Ghiaurov dans le rôle-titre… (Davide Livermore, mise en scène)

distribution :
Attila : Ildar Abdrazakov
Odabella : Saioa Hernández
Ezio : George Petean
Foresto: Fabio Sartori
Uldino : Francesco Pittari
Leone : Gianluca Buratto

Plus d’infos sur le site de la Scala de Milan / Teatro alla Scala :
http://www.teatroallascala.org/en/index.html

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