Arte. Dimanche 22 mars 2015, 18h30. Pergolesi : Stabat Mater. Divin poème de la douleur, selon Bellini, le Stabat mater de Pergolèsi est son chant du cygne, tout juste achevé en 1736, à Pozzuoli dans le monastère des pauvres Capucins, (et légué à son maître Francesco Feo) avant qu’il ne meurt de tuberculose ou de la maladie pulmonaire qui le rongeait depuis son enfance … à 26 ans. La partition est une commande de la Confraternité de Saint-Louis du Palais. Le duo initial en fa mineur impose la profonde et grave prière à deux voix : c’est ensuite une alternance entre solos (Quae maerebat, Eja mater, Fac ut portem, pour contralto ; Vidit suum pour soprano), et duos plus ou moins développés dont l’ample et long Fac ut ardent cor meum, la séquence la plus brillante. D’une durée de 25 mn, les deux solistes vocalisent, se répondent, fusionnent, témoins de la douleur de la Mère accablée au pied de la croix sur laquelle meurt le Fils crucifié.
Arte diffuse le concert filmé dans la Chapelle de la Trinité de Fontainebleau, joyau architectural du XVIIè. L’excellente et rayonnante soprano hongroise Emoke Barath donne la réplique à Philippe Jarousski sous la baguette de la contralto devenue chef d’orchestre, Nathalie Stutzmann.
Arte. Stabat Mater de Pergolesi, 1736. Philippe Jarousski, EMoke Barath. Orfeo 55. Nathalie Stutzmann, direction. Dimanche 22 mars 2015, 18h30. Enregistré en 2014, 41 mn.
Approfondir : VOIR la soprano Emoke Barath dans le récent enregistrement des Fêtes de Polymnie de Rameau, reportage exclusif classiquenews © 2015. La cantatrice y chante le rôle de Polymnie avec une fraîcheur rayonnante… L’air de Polymnie par Emöke Barath est à 5’55 précisément.
Illustration : La Vierge par Pontormo (DR)