vendredi 11 octobre 2024

POITIERS, TAP. Ensemble JUPITER, Léa Desandre… Venise baroque (13 déc 2022)

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POITIERS, TAP. 13 déc 2022 : JUPITER, Léa Desandre… Venise baroque. Le TAP propose un Noël à Venise : en guide enchanteur, le jeune duo composé de Lea Desandre (mezzo-soprano) et Thomas Dunford (théorbe), et leur ensemble Jupiter défendent au TAP un programme inédit. Beaucoup de Vivaldi, une belle portion de Haendel pour une recette amoureuse, séductrice et fougueuse où la passion emporte les sens, convoque l’esprit de la célébration. Concertos, airs d’opéra et d’oratorio signés Vivaldi ou le plus italien des saxons, Haendel, le feu d’artifice riche en vocalises et traits agiles affirme le tempéraments des Baroques du premier XVIIIè, maîtres de la musique théâtrale et langoureuse (Semele). Pour autant, les interprètes n’écartent pas les vertus de l’amour spirituel, celui des héroïnes chrétiennes telle Theodora. Voilà qui atteste de la vitalité de la nouvelle scène baroque française. Qui en douterait dès lors ?

 

 

 

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POITIERS, TAP
JUPITER, Léa Desandre… Venise baroque
Mar 13 décembre 2022, 20h30
Durée : 1h40 avec entracte

RÉSERVEZ vos places directement sur le site du TAP POITIERS
https://www.tap-poitiers.com/spectacle/vivaldi-haendel/#js-accordion-1

 

 

 

Lea Desandre, mezzo-soprano
Thomas Dunford, luth, direction artistique
Louise Ayrton, Ruiqi Ren : violons
Jasper Snow, alto
Bruno Philippe, violoncelle
Doug Balliett, contrebasse
Tom Foster, clavecin, orgue
Neven Lesage, hautbois

Programme :

Antonio VIVALDI :
II Farnace RV 711 « Gelido in ogni vena » /
Juditha triumphans RV 644 « Armatae face et anguibus » / Concerto pour luth en ré majeur RV 93 /
Ercole sul Termodonte RV 710 « Onde chiare che sussurrate » / Concerto pour violoncelle en sol mineur RV 416

Georg Friedrich HAENDEL :
Theodora HWV 68 « With Darkness Deep » /
Joseph HWV 59 « Prophetic Raptures Swell my Breast » /
Theodora HWV 68 « As with Rosy Steps the Morn Advancing » / Solomon HWV 67 « Will the sun forget to streak » /
Sarabande de la Suite n°4 en ré mineur HWV 437 /
The Triumph of Time & Truth HWV 71 « Guardian Angels » / Semele HWV 58 « No, no, I’ll Take no Less »

 

 

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TEASER VIDEO : Ensemble JUPITER / Lea Desandre.


Découvrir la saison 2022 – 2023 du TAP POITIERS :

POITIERS, TAP : SAISON 2022 – 2023… Concerts événements, temps forts

 

 

 

 

 

ENTRETIEN

 

LIRE aussi notre entretien avec Jérôme Lecardeur, directeur du TAP Théâtre Auditorium POITIERS – A propos de la saison musicale 2022 – 2023 :

 

ENTRETIEN avec Jérôme Lecardeur, directeur du TAP. L’Auditorium Théâtre de Poitiers se distingue par la diversité de son offre musicale, la qualité acoustique de son auditorium (modèle du genre) et aussi un fonctionnement particulier qui sait favoriser la participation et l’invention artistique de ses 3 formations en résidence : Ars Nova, Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine, Orchestre des Champs-Elysées. C’est une mécanique de précision qui montre les vertus d’un réglage idéal où chaque ensemble enrichit la programmation en s’y inscrivant de façon complémentaire. Jérôme Lecardeur présente les spécificités du Théâtre et précise aussi ce qui a fait évoluer le métier depuis la pandémie.

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CLASSIQUENEWS : Qu’est ce qui singularise selon vous l’offre musicale du TAP ?

Jérôme Lecardeur : Tout d’abord, c’est la diversité des genres musicaux qui apparaît immédiatement à la découverte du programme. Classique, contemporaine, jazz, musiques du monde ou musiques actuelles nourrissent la saison du TAP sans a priori de hiérarchie esthétique. Le TAP, est par ailleurs, une des très rares scènes nationales à dominante musicale. Dans la même perspective, aucune des scènes nationales n’est associée à 3 formations musicales importantes. L’auditorium du TAP, très remarqué pour son acoustique et son esthétique, offre un écrin précieux à cette politique musicale et aux enregistrements nombreux (68 à ce jour). Nous n’hésitons pas pour autant à utiliser les autres espaces du TAP et, en partenariat, d’autres scènes de Poitiers comme le Confort Moderne. Nous tenons aussi beaucoup à la présence régulière d’artistes ou d’ensembles de notre région.
CLASSIQUENEWS : Comment concevez-vous la programmation artistique, en particulier musicale ?

Jérôme Lecardeur : La programmation musicale est un mélange entre des repérages et des liens tissés par l’équipe du TAP mais aussi des concerts de nos ensembles associés – Orchestre des Champs-Élysées, Orchestre de Chambre de Nouvelle-Aquitaine, ensemble Ars Nova). Nous retrouvons ces formations associées plusieurs fois chaque saison. Mais, depuis cette saison, le cadre de notre collaboration s’est élargi.

 

 

CLASSIQUENEWS : De quelle façon vous appuyez-vous sur les ensembles en résidence ?

Jérôme Lecardeur : Si, chaque saison, nous retrouvons 3 concerts de l’Orchestre des Champs-Élysées, 3 concerts de l’OCNA et 2 d’Ars Nova, une nouvelle coopération nous lie davantage aujourd’hui. À tour de rôle, ils peuvent inviter 6 concerts supplémentaires, sur le budget du TAP, dans un travail de programmation qui leur permet de mieux comprendre nos enjeux de publics, de médiation, de recettes… Cette saison, c’est Jean-François Heisser, directeur artistique de l’OCNA (Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine) qui a travaillé avec nous dans ce sens. Tout le monde est gagnant, le TAP voit des propositions nouvelles nourrir ses programmes, la formation musicale associée devient puissance invitante et gagne en influence et en reconnaissance de ses pairs. La saison prochaine, ce sera Benoît Sitzia, au nom d’Ars Nova, puis Jean-Louis Gavatorta au nom de l’OCE (Orchestre des Champs-Elysées) en 24-25.

 

 

CLASSIQUENEWS : Parlez-nous de l’acoustique exceptionnelle du grand auditorium : quel répertoire avez vous (re)découvert grâce à ses qualités spécifiques ?

Jérôme Lecardeur : Les avis convergent. L’excellente acoustique de l’auditorium magnifie le son du piano. Il m’était donc naturel de créer un temps fort autour de cet instrument : Piano Pianos. Mais elle est également parfaite pour le répertoire symphonique et la musique de chambre. L’écoute est précise, nous plongeant dans le moindre détail des œuvres. L’homogénéité de la perception des différents pupitres est vraiment une expérience à vivre au TAP !

 

 

 

 

CLASSIQUENEWS : Avez vous noté un goût particulier du public en matière de musique ?

Jérôme Lecardeur : Si je m’en tiens à la musique classique, la musique symphonique accompagnée de voix de solistes ou d’un chœur se révèle plus attractive. Ensuite se greffent bien d’autres paramètres que nous connaissons tous, les titres célèbres, les chanteuses et chanteurs médiatisés, etc.

 

 

 

 

 

CLASSIQUENEWS : La période de la pandémie de la covid a-t-elle fait évoluer votre métier ? Votre vision sur certains points a-t-elle changé depuis ?

Jérôme Lecardeur : Dans une certaine mesure, ce fléau nous a contraint à envisager et à réaliser de nouvelles formes de diffusion de la musique (streaming, captations de tous genres, etc) et, sur un certain public, à élargir notre audience.

 

 

 

 

 

 

CLASSIQUENEWS : Concernant les publics, avez-vous depuis la pandémie noté des changements de pratiques, de nouvelles directions ? Et de la part des artistes, voyez-vous des évolutions notables propres à la période que nous vivons ?

 

Jérôme Lecardeur : Les habitudes, les routines sociales, les systèmes qui nous liaient aux publics ont été modifiés, pour ne pas dire cassés. Nous nous sommes tous adaptés mais j’observe que les effets profonds de la pandémie ne sont pas encore tous visibles ou bien étudiés. Certains apparaissent délétères dans les cadres anciens qui nous liaient. Pensez aux nouveaux rapports du travail… Les artistes, eux, ont été très créatifs et ont tenté d’inventer de nouvelles façons de toucher les publics. Ce sont de beaux gestes de survie !

Propos recueillis en novembre 2022 / TAP Poitiers saison 2022 / 2023

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Précédent concert coup de cœur de CLASSIQUENEWS :
 

C’est une suite naturelle à son intégrale des symphonies : le National de Lille sous la direction de son directeur musical, Alexandre Bloch, affiche le Chant de la terre de Gustav Mahler, partition éblouissante par sa profondeur presque désespérée à laquelle répond en fin d’action orchestrale, la lueur miroitante d’un adieu pacificateur et rassérénant. En 1907, Mahler apprend qu’il est gravement malade, démissionne de la direction de l’Opéra de Vienne ; doit surmonter la mort de sa fille ainée… Après la dépression, l’éclat de l’espérance, l’apaisement enfin tranquille qui vaut salut. Toutes les symphonies de Mahler sont architecturées selon tel schéma progressif des ténèbres vers la Lumière… Et pour mieux exprimer vertiges et aspiration de la partition, Mahler a conçu en complément du chant de l’orchestre, les voix de deux solistes, soprano et baryton : ici, la mezzo-soprano Dame Sarah Connolly et le ténor Toby Spence.
Le Chant de la terre est une fresque symphonique avec voix, composée à Toblach à l’état 1908, créée de façon posthume, le 20 nov 1911 à Munich par Bruno Walter. En peintre écologique (déjà), Mahler célèbre la miraculeuse nature tel un écrin final, le lieu du repos ultime, d’où de nombreuses références et annotations à l’eau, au soleil, aux fleurs… le chant évoque un champs élyséen auquel le 6è et dernier poème (chanté par la soprano : « Der Abschied » / l’Adieu) offre un monde idéalisé en miroir. Le rôle envoûtant de la flûte, comme un guide thuriféraire, souligne le caractère oriental de l’inspiration : Mahler recyle plusieurs poèmes chinois de Li-Taï-Po (Chant à boire de la douleur de la terre) et de Mong-Kao-Yen et Wang-Wei dans le 6è final avec le mot de fin « exig » / éternellement, énoncé comme un baume cathartique.

Pour ce concert symphonique événement, place d’abord à l’expressionnisme éruptif de la Symphonie de chambre n°1 de Schoenberg, avant de plonger dans l’envoûtant et introspectif Chant de la Terre de Malher. L’Orchestre achève ainsi en apothéose son intégrale consacrée au compositeur autrichien, qui avait enchanté le public en 2019 et en 2020. En amont du concert, assistez au prélude musical « Carte blanche » par la formation de chambre de l’Orchestre Universitaire de Lille. Energie et vivacité sont au programme de ce prélude avec les œuvres de Bartók et de Schubert, pour débuter une soirée qui s’annonce grandiose. Photo : Alexandre Bloch, direction

 

 

 

LILLE, Auditorium du Nouveau siècle
Jeudi 8 décembre 2022 à 20h
± 2h avec entracte

RÉSERVEZ VOS PLACES directement sur le site de l’ON LILLE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
https://www.onlille.com/saison_22-23/concert/mahler-pour-leternite/

 

SCHOENBERG
Symphonie de chambre n°1

MAHLER
Le Chant de la Terre (1908)

Orchestre National de Lille
Alexandre Bloch, direction

Dame Sarah Connolly, mezzo-soprano
Toby Spence, ténor

 

AUTOUR DU CONCERT
18h45 – Prélude
Carte blanche à l’Orchestre Universitaire de Lille
(entrée libre, muni du billet du concert)

À l’issue du concert – Bord de scène
Rencontre avec les artistes (sous réserve)

 

DIFFUSION

RADIO – Concert capté par Radio Classique avec le soutien du Crédit Mutuel Nord Europe. Diffusion en différé.

STREAMING replay : dès le 6 février 2023, retrouvez l’intégralité du concert sur notre chaîne Youtube, dans la playlist de L’Audito 2.0, en partenariat avec le Crédit Mutuel Nord Europe. Concert disponible pendant 3 mois. Retrouvez ici la chaîne Youtube de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille / AUDITO 2.0

 

 

 

 

 

 

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