vendredi 29 mars 2024

L’épopée des orchestres américainsFrance Musique, du 22 au 26 octobre 2007: 9h-10h

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L’odysée des
orchestres américains

France musique
Du 22 au 26 octobre 2007, de 9h-10h

Alors que le cycle des orchestres américains a débuté glorieusement salle Pleyel, en septembre 2007, permettant aux parisiens d’écouter la sonorité ango-saxone du Boston Symphony Orchestra, des Philharmonies de Chicago et de Los Angeles (cette dernière phalange, sous la direction de Esa-Pekka Salonen dans une intégrale des symphonies de Sibelius, du 4 au 8 novembre 2007), l’occasion nous est donnée de nous interroger sur l’épopée des orchestres outre-Atlantique qui dès la fin du XIX ème siècle, ont su attirer les meilleurs instrumentistes et chefs d’orchestre de la planète.
France Musique consacre toute une semaine, du 22 au 26 octobre 2007, de 9h à 10h, à l’histoire des orchestres américains dont bon nombre d’instrumentistes et de chefs sont venus d’Allemagne ou d’Autriche, à tel point que le plus souvent, les répétitions se déroulaient en allemand.

New-York, Boston, Chicago

Ainsi New York fait figure de pionnière. Suivant de peu la fondation du Philharmonique de Vienne en 1842, la Société Philharmonique de New York voyait le jour sur un format associatif, chaque membre votant chaque année pour l’élection de son chef. Parmi eux, Theodore Thomas (1835-1905) s’émancipa pour créer son propre orchestre en 1863. Enfin une troisième phalange, la Société symphonique vit le jour, sous l’égide d’une autre « fou de musique », Leopold Damrosch. Mais les cadres financiers n’étaient pas aussi stables qu’en Europe où chaque orchestre dépendait d’un théâtre d’opéra lui assurant des revenus permanents.
Boston marque un point à cet égard. La ville intellectuelle et artistiquement très engagée, comptant de nombreux banquiers richissimes, crée sa Société Philharmonique de façon pérenne grâce au mécénat du financier Henry Lee Higginson (1834-1919). Comme ailleurs, l’orchestre local bénéficie de l’arrivée massive des musiciens en provenance d’Allemagne ou d’Autriche, lesquels transmettent leur goût pour le répertoire germanique, de Haydn, Beethoven à Schubert… D’autant qu’un orchestre venu de Berlin, La Société Germania, développe encore l’appétit des concerts, et la curiosité pour les compositeurs germaniques, en tournant dans tous les Etats-Unis. La plupart de ses membres rejoindront par la suite les orchestres symphoniques américains. Boston devient très rapidement, en raison de l’excellent recrutement de ses musiciens, mais aussi grâce aux pointures de la baguette qui viennent le diriger (Arthur Nikisch entre autres, célébrimissime chef du Berliner Philharmoniker), l’un des meilleurs orchestres du Nouveau Monde.
Après Boston, Chicago entrait dans le peloton des orchestres de prestige des villes soucieuses de se doter d’une phalange permanente. Le violoniste Theodor Thomas qui avait fondé à New York son propre ensemble, réalisa enfin son rêve à Chicago en 1891, en y instituant un orchestre permanent, pour y jouer surtout Beethoven et Wagner, ses deux « maîtres ».
Entre temps, à New York, le mécénant n’avait pas attendu pour se développer. Andrew Carnegie faisait bâtir la salle qui porte son nom en 1891, afin d’y accueillir la saison de l’orchestre Philharmonique de New York, créé en 1892. Le rayonnement du Philharmonique New-Yorkais allait bientôt traverser l’océan et entre autres, séduire le chef et compositeur Gustav Mahler, qui démissionné de son poste de directeur de l’Opéra de Vienne en 1907, vint diriger à New York, trois saisons mémorables, qui furent aussi les dernières années de la vie du musicien.

Chronologie

La création des orchestres américains

1842, New York
1881, Boston
1891, Chicago
1895, Pittsburgh
1900, Philadelphie
1911, San Francisco
1918, Cleveland
1919, Los Angeles

Crédit photographique
Andrew Carnegie (1835-1919). Originaire d’Ecosse, Andrew rejoint les Etats Unis, y fonde l’un des groupes industriels dans l’acier, les plus importants du XIXème siècle. Philanthrope, il aide au développement culturel américain (DR)

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