Dossier cadeaux de NOËL 2016 : nos meilleurs cd, dvd, livres à offrir et à partager. Quels titres édités pendant l’année 2016 ou plus récemment sont-ils absolument à offrir et à partager ? La Rédaction de classiquenews a sélectionné le meilleur pour des instants hautement musicaux… Et là encore, notre label « CLIC » de CLASSIQUENEWS distingue l’exceptionnel parmi la multitude d’éditions… Consultez ce dossier régulièrement d’ici les fêtes de fin d’année 2016 : nous actualisons notre sélection au fur et à mesure des titres reçus et distingués.
COFFRETS événements : nos valeurs sûres
CD, coffret événement, annonce. SHAPING THE CENTURY, VOL. 1 — série “20 C” (28 cd Decca / Deutsche Grammophon)… CLASSIQUES DU XXè siècle : la série « 20 C » (pour XX century), nouvelle collection dédiée aux modernité du siècle passé… Decca et Deutsche Grammophon nous offrent ici certains de leur meilleurs enregistrements pour constituer une manière de somme magistrale récapitulant l’histoire musicale du XXè siècle, en sélectionnant les compositeurs et les oeuvres qui depuis 1900, et jusqu’à 1949 – pour ce premier opus qui souhaitons le soit complété par un autre coffret complémentaire-, ont marqué esthétiquement l’histoire musicale occidentale, européenne et américaine. LIRE notre présentation complète du coffret Shaping the century vol1: 1900-1949
CD, coffret événement : PHILIP GLASS, the complete Sony recordings / coffret des 80 ans (1978-2016, 24 cd Sony classical). La musique du New Yorkais Philip Glass se plaît conjonction d’une écriture avec son époque, à s’immiscer dans la vie quotidienne américaine ; ses mélodies envoûtantes ont même été réarrangées par les plus récents créateurs, d’horizons musicaux divers : Tyondai Braxton ou Johan Hohannson… Si GLASS appartient à la musique savante dite contemporaine, c’est assurément le musicien le plus populaire qui a réussi son intégration. Pour ses 80 ans le 31 janvier 2017, Sony rassemble en un coffret qui deviendra culte, l’ensemble de ses enregistrements édités par le label. Répétitive, ou plutôt pulsionnelle et trépidante, la musique de Glass indique le tempo de notre époque, ce XXè encore tenace, actuellement persistant, plus rapide, effréné même qu’auparavant. Une course dont le compositeur bat la mesure, jusqu’où ? Influencé par Ravi Shankar et à ses débuts parisiens par Nadia Boulanger, Philip Glass incarne l’esthétique musicale contemporaine qui relie le XXè et le XXiè. LIRE notre critique et présentation complète du coffret Philip Glass / the complete Sony recordings
COFFRET événement, annonce : La nouvelle édition Mozart 2016 / Mozart : The New complete édition — 200 cd Deutsche Grammophon. Pour les 225 ans du divin Wolfgang… Voilà un coffret éditorialement somptueux qui mérite absolument qu’on s’ arrête (prochaine grande critique complète dans le mag cd dvd livres de classiquenews). A l’heure où la Philharmonie et Fayard célèbrent le génie de Beethoven, il est bon de rappeler ici les mots si justes et visionnaire du Comte Waldstein à l’endroit de Ludwig van justement : Beethoven n’eut de cesse de recueillir et approfondir l’enseignementmusical et esthétique des deux Viennois qui l‘ont précédé et Waldstein de déclarer à l’adresse de Beethoven son protégé arrivé de Bonn à Vienne, et pour l’encourager par cette formule sublime : « Grâce à votre effort, vous recevez des mains de Haydn, l’esprit de Mozart ». On ne peut mieux rappeler la filiation géniale qui les tient tous les trois, chacun selon son tempérament. En LIRE +
COFFRET HARNONCOURT chez SONY classical
Coffret NIKOLAUS HARNONCOURT chez Sony classical. Annoncé depuis l’été 2016, attendu avec impatience, ce coffret hommage qui suit le décès de Nikolaus Harnnoncourt s’affirme tel un testament artistique d’une portée inestimable : un graal pour tout amateur de sonorités éruptives, justes, profondes. L’immense maestro à qui nous devons tant de lectures régénératrices se précise ici au service de compositeurs fétiches : JS Bach et Mozart bien sûr ; Beethoven, Brahms, et même Johann Strauss. A noter aussi le fameux Stabat Mater de Dvorak jamais édité… Coffret majeur donc un must pour vos cadeaux de Noël 2016. Coffret HARNONCOURT, The complete Sony recordings, 61 cd + 3 dvd. Le legs Sony est d’autant plus recommandable qu’il réunit les pépites et joyaux réalisés par Harnoncourt dans les dernières années de sa fabuleuse carrière. LIRE notre critique complète du coffret événement HARNONCOURT The complete Sony recordings.
KARAJAN : les années EMI / WARNER (1946-1984) : l’intégrale définitive
CD, coffret événement. Karajan: Official remastered Edition (100 cd, Warner Classics). Warner, qui possède le riche catalogue d’EMI Classics, regroupe ici l’intégrale des enregistrements réalisés par le chef salzbourgeois Karajan pour les studios d’EMI alors piloté par Walter Legge, d’abord dans l’immédiat après guerre, soit dès 1946, quand le maestro en raison de ses accointances avec le parti nazi était interdit de salles de concert ; qu’importe, il allait se tailler sa propre statue magistrale par le disque et l’enregistrement. Ici se forge et s’affine le son et l’esthétique Karajan : une discipline et un nouveau standard symphonique et lyrique de première importance… Ainsi Karajan enregistre un très vaste répertoire jusqu’en 1960. Puis, suit un second cycle plus récent, de 1969 à 1984. L’intégrale de 13 coffrets regroupe pas moins de 100 disques, dont chaque concert archive a été remastérisé. L’amateur comme le néophyte peut ainsi suivre la quête du son absolu qui porta Karajan toute sa vie : à Vienne donc déjà entre 1946 et 1949, à la tête des Wiener Philharmoniker ; à Londres avec le Philharmonia Orchestra (Messe en si de JS Bach avec Schwarzkopf ; Missa Solemnis de Beethoven, et les quatre derniers lieder de Strauss, idem)… LIRE notre compte rendu et présentation complète de l’intégrale Karajan EMI / WARNER 2016
Les Oratorios de Haendel
HAENDEL / HANDEL : les oratorios anglais, dossier spécial. A l’été 2016, Decca publie un coffret « The Great oratorios », somme discographique de 41 cd, regroupant 16 oratorios du Saxon Georg Friedrich Handel (1685-1759). L’occasion est trop belle pour classiquenews d’y compléter la rédaction des critiques de chaque version choisie, par l’évocation de l’aventure exceptionnelle de Haendel à Londres principalement où il “invente” l’oratorio anglais. Le coffret Decca The Great oratorios offre un focus idéal sur une double thématique : la carrière passionnante de Handel hors de l’Europe continentale, après son séjour miraculeux en Italie, après ses nombreux engagements en terres germaniques… et aussi, un regard sur l’interprétation moderne, principalement des chefs anglais, des drames non scéniques de Haendel, soit des années 1970 avec Charles Mackerras jusqu’aux plus récents McCreesh et Minkowski… sans omettre les passionnants Hogwood, Pinnock, Christophers… En lire +
LIVRES & BEAUX-LIVRES
BEAUX LIVRES, compte rendu. Leon Baskt. Catalogue de l’exposition, “BAKST, des Ballets russes à la Haute Couture, à Paris, Bibliothèque musée du Palais Garnier (Editions Albin Michel). 10 chapitres passionnants éclairent la vision personnelle du plasticien Léon Bakst, celle des arts à l’épreuve de la scène. « La Leçon russe » (pour ses origines et sa formation, comme sa culture native) ; « Scène et modernité », puis « L’archaïsme dans la pensée de Bakst » (s’agissant du théoricien de l’avenir), « La référence des poètes et des écrivains » (car l’artiste fut admiré unanimement par ses pairs littéraires, de Proust à Cocteau…), « la mondanité », « les arts décoratifs », « la théâtre de la mode », jusqu’aux « avant-gardes » et au « cinéma »… rien n’est écarté à propos d’un créateur qui aura marqué durablement le spectacle en France dans les années 1910 (avec Diaghilev), puis dans les années 1920, quand il a rompu avec l’impossible et presque pervers fondateur des Ballets Russes, devenant le conseiller artistique du directeur de l’Opéra de Paris, Jacques Rouché. En fin de publication, une « chronologie sélective » permet de rétablir le contexte des créations et ballets réalisés dans la continuité de sa naissance en 1901 à sa mort en 1924. Parmi les révélations captivantes des textes, percent la coopération de Bakst pour l’Opéra de Paris, et aussi sa fidélité à une protectrice engagée comme lui par sa passion de la danse, Ida Rubinstein (dont Bakst a laissé un sublime dessin de dos,- sanguine de 1916, double-page 156-157, reproduit dans l’ouvrage). En LIRE +
LIVRES événement. Compte rendu critique. Bernard Fournier : Le génie de Beethoven (Fayard). On connaît bien Bernard Fournier, esprit clair et pensée synthétique pour avoir écrit chez Fayard une formidable « Histoire du quatuor à cordes » (Fayard, 4 volumes, 1999-2010) et aussi un « panorama » du même genre musical. En une érudition qui sait établir des jalons clairs favorables à l’explication et à la compréhension des styles et des manières, l’auteur illustre pour nous le meilleur courant musicologique actuel : ni conceptuel vaseux, ni trop schématique à force de clarification. D’autant plus opportun au moment de la grande rétrospective « le mythe Beethoven » proposée actuellement à la Philharmonie de Paris (jusqu’au 29 janvier 2017), voici un ouvrage modèle qui offrant la meilleure réflexion actuelle, large, généreuse sur Beethoven, choisit de l’expliquer avec la clarté de la passion libre. C’est un mélomane habitué des grands compositeurs et du répertoire classique et romantique ; son expérience de l’écoute et une analyse régulière des partitions, lui permettent d’établir des thématiques qui interrogent en profondeur toute la musique composée par Ludwig van, traversant tous les genres et les restituant dans leurs enjeux, et leurs liens profonds avec la vie du compositeur et son époque. En LIRE +
Maestro de la nouvelle objectivité
LIVRES, compte rendu critique. Otto Klemperer (Editions Notes de nuit, la beauté du geste). Chacun peut se faire une idée très précise des éléments qui ont conditionné à la fois l’activité artistique du chef, et surtout sa personnalité déroutante, d’une humeur inqualifiable, reconnectée ici avec la réalité de sa santé mentale : celle, finalement pathétique, d’un maniaco dépressif aux crises aussi violentes que son activité artistique exigeait de sa personne. Dès ses premiers engagements, les phases se répètent : périodes de suractivité à la limite du burning out, puis effondrement physique et psychique où le repos s’impose (de fait, Otto Klemperer peut disposer des conseils de son cousin et médecin de Berlin, Georg, un proche qui le suit toute sa vie… préconisant pause silencieuse pour se régénérer). Même aux USA pendant la guerre en 1949, il sera hospitalisé, diagnostiqué « fou », interné, ce qui lui coûtera son poste de directeur du Los Angeles Philharmonic. Mais toujours le titan se relève… LIRE notre compte rendu critique complet du livre Otto Klemperer, les années allemandes…
10 CD à offrir les yeux fermés : pour surprendre et se délecter…
CD, compte rendu critique. MOZART : L’idéal maçonnique (Adagio, Nocturnes, Divertimenti / 1 cd KLARTHE). Superbe programme et magistralement interprété par un collectif de « anches » suaves, mordantes, inspirées par le sujet du Mozart maçonnique. Contrairement à de solides préjugés, Mozart jusqu’à la fin de sa vie fut estimé, entouré, apprécié, parfaitement intégré aux milieux viennois les plus actifs (et le plus influents) dont les loges maçonniques, même si sous le règne de l’Empereur Joseph II (édit de 1785), un remaniement important se fit jour à Vienne dans l’organisation et le nombre officiel maximum de loges (3) dans la Capitale impériale. En LIRE +
CD, opéra événement, compte rendu critique. LE MOZART CARNASSIER, ERUPTIF de CURRENTZIS. Don Giovanni de Mozart par Teodor Currentzis achève la trilogie en provenance de l’Opéra Tchaikovsky de Perm (Russie), dont le chef est directeur musical. Pari réussi pour cette nouvelle gravure qui saisit par son éloquence subtile des nuances, sa fougue générale, la caractérisation très fine des personnages, le jeu en clair)obscur parfaitement maîtrisé du chef, en particulier dans la continuité du cd3 (lire ci après).
C’est la réalisation lyrique la plus attendue de cette fin 2016 : achevant leur trilogie Da Ponte / Mozart, Teodor Currentzis et les instrumentistes de son ensemble « MusicAeterna » redoublent ici de nuances expressives et d’engagement d’une exceptionnelle tenue. Sur un diapason incisif, angulaire à 430 hz, le chef grec livre dans cet enregistrement réalisé à l’Opéra Tchaikovsky de Perm en décembre 2015, soit il y a déjà une année, l’accomplissement le mieux affiné de son cycle mozartien. Tempis fouettés, d’une trempe vorace, carnassière (à la mesure du désir permanent, instinctif, primaire, irrépressible de Don Giovanni, séducteur / félin / prédateur),… En LIRE +
CD, événement. Compte rendu critique. Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Le théâtre musical de Telemann. Les Masques. Olivier Fortin, direction (1 cd Alpha). En préambule à l’année Telemann (LIRE notre dossier spécial Telemann : 2017, 250 ans de la mort de Telemann), voici un excellent disque qui révèle le raffinement dramatique du compositeur baroque, et simultanément le geste toute sensualité, souplesse, élégance de superbe instrumentistes sur boyaux d’époque, l’Ensemble Masques, réunis autour du claveciniste Olivier Fortin. Rien ne laisse supposer cette peinture flamboyante des passions de l’âme qui s’offre à nous ici, dans une intensité réfléchie, juste, filigranée, d’une fulgurante d’intonation… réellement éblouissante : le son des Masques est remarquable de grâce naturelle, d’expressivité nuancé, de pudeur onirique… En LIRE +
CD, compte rendu critique. Jean-Sébastien Bach : Actus tragicus — 4 cantates BWV 106, 150, 131, 12. Vox Luminis. Lionel Meunier (1 cd Alpha, 2016). INCISE et FERVEUR : VOX LUMINIS A SON MEILLEUR. D’emblée l’opulence de la sonorité, à la fois ample et charnue captive : elle permet que s’installe large et profond, – et sur un tapis instrumental des plus resserré, « essentiel » (orgue et 2 violes de gambe), le duo sublime des deux flûtes dont la tendresse dialoguée ne doit pas cacher la symbolique des deux corps creux laissant passer le souffle : la mort dans la vie. Dans la Messe en si, à l’extrémité de la carrière de Jean-Sébastien, l’auditeur saisi saura retrouver la magie à la fois proche, fraternelle et fervente des deux voix ainsi appareillées. La BWV 106, même conçue par un tout jeune compositeur (de 22 ans), affirme une étonnante vision existentielle, – mûre, au questionnement fondamental : Lionel Meunier (qui joue l’une des deux flûtes, insufflant très probablement la juste respiration à ses partenaires) et son fabuleux collectif (instrumentistes et chanteurs), jouent sur la clarté précise de toutes les lignes contrepointées, agissantes en un saisissant théâtre de la foi : à la fois, recueilli et conscient de la mort, et aussi formidablement caractérisé. Le baryton basse fondateur de Vox Luminis sait à nouveau convaincre par une maîtrise qui allie éloquence du discours et incarnation très juste et nuancée de la musique de Bach… En LIRE +
CD événement, compte rendu critique. HOMAGES : Benjamin Grosvenor, piano (1 cd Decca). Les Liszt et Franck sublimés du pianiste Benjamin Grosvenor. D’emblée, nous savions qu’à la seule lecture du programme et la très subtile articulation des enchaînements comme des compositeurs ainsi sélectionnés, nous tenions là mieux qu’une confirmation artistique … : un accomplissement majeur s’agissant du pianiste britannique le plus exceptionnel qui soit actuellement et qui en est déjà à son 4è récital discographique pour Decca. Benjamin Grosvenor, parmi la jeune colonie de pianistes élus par Deutsche Grammophon et Decca (Daniil Trifonov, Alice Sara Ott, Yuja Wang… sans omettre les plus fugaces ou plus récents: Elizabeth Joy-Roe, ambassadrice de rêve pour Field chez Decca, ou surtout Seong Jin Cho, dernier lauréat du Concours Chopin de Varsovie…), fait figure à part d’une somptueuse maturité interprétative qui illumine de l’intérieur en particulier ses Liszt et ses Franck. En LIRE +
CD, compte rendu critique. Mahler : Symphonie n°2 (Jean-Claude Casadesus, Orchestre national de Lille, novembre 2015, 1 cd évidence classics). Conscient des champs monstrueux parfois grimaçants (18’41), le chef, fondateur depuis 1976 de l’Orchestre National de Lille, éclaire désir de mort et enfouissement volontaire, c’est à dire défaite de l’esprit face aux agents présents, et volonté de dépassement : aucune hésitation, la Résurrection porte bien son nom … La lecture est magistrale et inspire au chef fondateur de l’Orchestre national de Lille, l’une de ses réalisations les plus justes. D’une caresse maternelle, l’Urlicht trop fugace s’accomplit grâce au timbre chaud et enveloppant de la mezzo Hermine Haselböck. L’accord en tendresse et désir de conciliation se réalise aussi dans la tenue des instruments d’une douceur engageante. Vrai défi conclusif pour l’orchestre, le dernier mouvement, le plus long (Finale / Im tempo des scherzos / Wild herausfahrend), plus de 35 mn ici, réalise ce volet de résolution et d’apaisement qui rassure et rassérène idéalement : Jean-Claude Casadesus maîtrise cet exercice de haute voltige où la sublime fanfare, d’un souffle cosmique et céleste, répond à l’activité des cordes et à l’harmonie des bois. Comme le dit le maestro lui-même, il s’agit bien d’une page parmi les plus belles écrites amoureusement par Malher : appel souverain, olympien du cor, réponse de la trompette, caresse enivrante là encore des cordes en état de… lévitation. L’orchestre ouvre des paysages aux proportions inédites, aux couleurs visionnaires, absolues, abstraites. La direction récapitule et résout les tensions avec une hauteur de vue magistrale. LIRE notre critique complète de la Symphonie Résurrection de Mahler par Jean-Claude Casadesus et l’Orchestre national de Lille / CLIC de CLASSIQUENEWS de novembre et décembre 2016
DVD événements
DVD, compte rendu critique. Rachmaninov Troika : Aleko, Le Chevalier ladre, Francesca da Rimini (2 dvd Bel Air Classiques). Connaissez vous le Rachma lyrique ? « Aleko » (1893), « Le Chevalier avare » et « Francesca da Rimini » (créés en 1906) sont les trois seuls opéras achevés par Sergei Rachmaninov. Ils sont réunis ici dans une production signé visuellement et théâtralement de Kirsten Dehlholm, avec le concours du collectif d’arts visuels Hotel Pro Forma sous le titre « Rachmaninov Troïka ». Bruxelles, juin 2015. La Monnaie affiche les 3 opéras achevés du jeune Rachmaninov : jeune génie adulé par Tchaikovski, d’une inspiration tragique, noire, pouchkinienne, où l’orchestre davantage que les solistes et le choeur (très présent dans les trois volets ainsi réunis en triptyque, surtout dans Francesca, pour l’évocation des enfers et des âmes maudites errant dans le 2ème cercle), est le vrai protagoniste de la performance. Alors en travaux le théâtre lyrique bruxellois se la joue “hors les murs”, ainsi pour les 3 ouvrages de Rachma, la performance du triptyque a lieu au Théâtre national de Bruxelles. En LIRE +
DVD. Einstein on the Beach (Châtelet, 2014). Glass, Wilson, Childs. The Lucinda Childs Dance Company, The Philip Glass ensemble. Enregistré au Théâtre du Châtelet à Paris, en janvier 2014; 2 dvd OPUS ARTE BD7173 D. CLIC de CLASSIQUENEWS de novembre 2016. Créé le 25 juillet 1976 à l’Opéra-Théâtre d’Avignon dans le cadre du Festival, l’opéra Einstein on the beach, malgré son sujet, – scientifique-, reste un jalon majeur de l’écriture moderne au XXè siècle, touchant par son originalité formelle et sa grande invention visuelle. Un ovni onirique sans équivalent alors. Une certaine élite artistique américaine, réunissant comme un art total à la façon des Ballets Russes au début du siècle : danse (Childs), musique (Glass), dramaturgie, mise en scène, décors (Wilson), s’imposait alors sur la scène internationale après leur consécration française en Avignon. Opéra en quatre actes, Einstein on the beach renaissait ainsi dans les années 2010, par ses trois concepteurs re sollicités (surtout la chorégraphe Lucinda Childs invitée à écrire de nouveaux ballets) pour une nouvelle tournée américaine puis européenne passant par Montpellier (2012), puis Paris (comme ici au Châtelet en janvier 2014 où a été réalisé la captation vidéo). En LIRE +
DVD, compte rendu critique. Verdi : Macbeth. Anna Netrebko (DG, 2014). Anna Netrebko incarne une Lady Macbeth très convaincante. Dans son album Deutsche Grammophon édité en 2013 (Verdi album), Anna Netrebko chantait les tiraillements amoureux (Leonora) et les ambitions meurtrières (Lady Mabeth) des héroïnes qu’elle allait ensuite incarner sur scène. Programme prémonitoire en réalité, le cd événement faisait donc office de feuille de route pour la cantatrice actrice. De fait elle a chanté dans la foulée de cet album important Leonora du Trouvère (à Berlin et Salzbourg), puis Lady Macbeth … Voici la fameuse production shakespearienne captée en 2014 au Metropolitan Opera de New York. Les grands événements lyriques de la planète savent faire un tapage médiatique d’autant plus légitime quand il s’agit de prises de rôle attendues et réussies. Dans le cas de la soprano incandescente Anna Netrebko, contre l’avis de certains qui annonçaient une débâcle car elle n’avait pas la voix suffisante, le pari est relevé ; les attentes, couronnées de délices. En LIRE +
DVD, compte rendu critique. GLINKA : Rouslan et Ludmila. V. Jurowski, Tcherniakov, Bolshoï, septembre 2011 (2 dvd Bel Air Classiques). FEERIE RUSSE INAUGURALE… L’homme de théâtre, sensible aux être décalés, en souffrance, Dmitri Tcherniakov, retravaille ici l’univers visuel de Glinka, il éclairict surtout les relations imbriquées des personnages : héros séparés, nains intriguants, sorciers et mauvaises fées, prêts à surgir de l’ombre pour relancer la machine narrative. C’est un livre d’aventures pour lequel Tcherniakov délivre une vision orfèvre, lumineuse, parfois lascive de Rouslan et Ludmila. La production marque l’inauguration du nouveau Bolchoï, restauré, flambant neuf à l’automne 2011.Créé in loco en 1842, l’opéra prend valeur de symbole, – d’autant qu’il a la réputation d’être dans l’histoire de l’opéra russe, le premier ouvrage national- ; symbole donc celui du sphynx qui renaît et incarne les fastes de la poésie russe à l’opéra. L’action a tout pour plaire : magie et somptuosité sonore, soit un miracle théâtrale et lyrique qu’en son temps, avait relevé et défendu l’exigeant Tchaikovski. L’Orient dont rêve Tcherniakov prend corps ici, dans une série de tableaux conçus comme des mirages africains ou de Mongolie, où la pauvre Ludmila, fille du prince de Kiev (somptueuse et sensuelle Albina Shagimuratova / photo ci dessous – dans le rôle de Lucia di Lammermoor de Donizetti), – flanquée d’un prince sauveur d’Epinal, Rouslan, son fiancé et chevalier de Kiev (Mikhail Petrenko… EN LIRE +
DVD. Coffret « La voie de la musique » : 3 films en direct : Rigoletto, La Traviata, Tosca. Orchestra Sinfonica nazionale RAI. Zubin Mehta, direction — 1992, 2000, 2010 — 3 dvd Rada film. Voici le coffret idéal pour les fêtes et qui souligne combien retransmission télévisuelle (de surcroît en direct) et opéra peuvent produire la magie pure. Souvenons-nous… Les amateurs lyricophiles comme le grand public avait conservé l’idée d’un opéra filmé… au cinéma, en 1979, grâce au « film opéra », modèle du genre, réalisé par Joseph Losey : Don Giovanni. On pensait avoir atteint et produit ce qu’il y avait de meilleur alors : l’opéra hors des salles de théâtre et au cinéma devenait le plus populaire des spectacles totaux. Puis vint, en direct, diffusé sur une centaine de chaînes de télévision dans le monde (mondovision), dans les lieux de l’action, à l’heure précise du drame concerné : tour à tour, Tosca à Rome (1992), La Traviata à Paris et Versailles (2000), enfin Rigoletto à Mantoue (2010). Soit une trilogie devenue légendaire elle aussi, et superbement réuni dans ce coffret éditorialisé (anglais et italien), co produit par Belvedere et Rada film. A l’origine de cette vision qui rétablit la magie de l’opéra dans son urgence dramatique et avec les moyens de la dernière technologie de l’image, le réalisateur et producteur Andrea Andermann, au goût sûr, dont la vision aura bouleversé le genre lyrique. Sont ainsi réunis dans ce coffret superlatif : TOSCA (1992), LA TRAVIATA (2000) et RIGOLETTO (2010)… LIRE notre compte rendu complet
Instruments
INSTRUMENTS, LUTHS : Pour Noël, OFFREZ (vous) UN LUTH DORÉ ! AU LUTH DORÉ, chacun désormais trouve et achète son luth … C’est l’une des récentes entreprise françaises parmi les plus dynamiques et innovatrices en France dédiée à la fabrication d’instruments. Le Luth doré dont classiquenews avait annoncé le lancement à l’été 2015, renouvelle la facture du luth, proposant une gamme inédite de luths pour tous, selon son budget et son niveau technique : luths Renaissance (Dowland, Molinaro à 8 chœurs…) et luths Baroques (Luth Weiss, Baron à 13 chœurs.)… Le soin apporté à la fabrication, les délais de livraison ont révolutionné le marché du luth actuel. La société « Le Luth doré, Paris » créée par le luthiste virtuose et ancien disciple de Hopkinson Smith, Michel Yisrael / Serdoura (dont le dernier cd dédié au Luth à Versailles : « Les Rois de Versailles » / œuvres de Pinel et De Visée, CLIC de classiquenews / décembre 2014), inaugure en décembre 2016 son nouveau site commerial / new e-commerce store : le visiteur y trouve un choix exceptionnel de luths, mais aussi d’étuis, sans omettre un catalogue riche en partitions, car Le Luth Doré est aussi une maison d’édition. Il ne s’agit pas d’une simple boutique en ligne mais d’une plateforme complète consacrée à l’instrument royal qui au XVIIè fut celui des rois et des princes, des lettrés et des esthètes les plus exigents. Le site Le luth doré est un coup de coeur de CLASSIQUENEWS et reçoit son CLIC de décembre 2016.
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Sélection cd dvd livres pour Noël 2016 et les fêtes de fin d’année 2016, réalisée par la Rédaction de CLASSIQUENEWS sous la conduite de Alban Deags et Elvire James