mardi 19 mars 2024

Casse-Noisette à Baden Baden

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Baden Baden Casse noisette - Mariinski ballet nussknacker-c-v-baranovsky-949x466Baden Baden, Festpielhaus. Tchaikovski: Casse-noisette. Les 25,26 décembre 2014. Pour les fêtes de fin d’année, la station thermale qui est aussi une ville touristiquement à la pointe offre une saison musicale étonnamment riche et prestigieuse comptant par exemple de nombreuses stars internationales invitées du Festpielhauss, la salle de concerts et d’opéras (en novembre et décembre, le festival d’automne de Baden Baden invite Hélène Grimaud, Yannick Nézet-Séguin, Elina Garança, Simone Kermes et Vivica Genaux, le Philharmonique de Vienne, Pierre-Laurent Aimard, et donc plusieurs ballets dont  Raymonda, Le lac des cygnes et Casse-Noisette pour le temps de Noël, suivent un gamma de la danse le 27 décembre et la gala de la Saint-Sylvestre le 31 décembre, avec entre autres la soprano Angela Gheorghiu… En décembre partez à Baden Baden, visiter la ville et ses services, sans manquez cette années les 3 représentations du ballet de Tchaikovski Casse noisette, chef d’oeuvre chorégraphique et symphonique du romantisme enflammé, enivrant de Piotr Illyitch, une opportunité surtout pour y (re)découvrir la grâce collective du Ballet du Théâtre Mariinski, détenteur depuis longtemps d’une maîtrise indiscutée dans ce répertoire.

 

 

baden bande festspielhaus festival concerts operas Baden-Baden_0Baden Baden, Festpielhaus. Tchaikovski: Casse-noisette. Les 25 (18h), 26 14h, 20h) décembre 2014. Spectacle familial idéal pour Noël 2014. Billets de 40 à 130 euros. S’immerger dans les tableaux enchanteurs de Casse-noisette, dans la version du Ballet Mariinski de Saint-Petersbourg, qui historiquement a créé le ballet, reste une expérience marquante pour toute la famille, en particulier les enfants, toujours saisi par le tableau de la première scène : la décoration du sapin de Noël par Clara et Fritz dans une ambiance idéale, celle d’une maison qui verse très vite dans la féerie dramatique et onirique…

Vasily Vainonen, chorégraphie et livret
Simon Virsaladze, décors
Mariinsky-Ballett
Mariinsky Orchester

 

 

 

Prochain festival à baden Baden … En mars 2015, le festival de Pâques de Baden Baden invite le philharmonique de Berlin, Anna Prohaska, Bernard Haitink et Isabelle Faust… :

 

 

 

piotr ilitch-Tchaikovsky-530-851Production désignée pour célébrer les fêtes de Noël en famille, le ballet Casse-Noisette de Piotr Illiyitch Tchaïkovski (1840-1893) est son dernier ballet composé entre 1891 et 1892. Il est créé avec un succès assez froid en décembre 1892 au théâtre Mariinski de Saint Petersbourg sur la chorégraphie de Lev Ivanov. Pourtant la magie de ses pas, les tableaux collectifs, surtout le beauté enivrante de la musique en font toujours aujourd’hui le fleuron des ballets romantiques russes, et aussi, le sommet de l’inspiration chorégraphique de Tchaïkovski : le compositeur y réussit une immersion féerique dans le monde de l’enfance, n’hésitant pas à oser une orchestration somptueusement scintillante (le célesta dans le tableau de la Danse de la fée Dragée). Le célesta est d’ailleurs souvent assimilé au personnage clé de Clara.

Au pays des rêves…

Acte I. L’intrigue, inspiré du livret d’Ivan Vsevolojski et Marius Petipa s’inspire de l’adaptation qu’a fait Alexandre Dumas d’un conte d’ETA Hoffmann : Casse-noisette et le roi des souris. Il met d’abord en avant une fête de Noël qui place les enfants (Clara, son frère Fritz) au devant de la scène dans une série de divertissements réglés par l’oncle Drosselmeyer (où paraissent des parents en Incroyables, des jouets – poupées et soldats-, grandeur nature aux gestes saccadés…) : la magie voisine déjà avec le cauchemar et l’inspiration verse souvent dans le fantastique, propre à l’univers d’ETA Hoffmann ; Clara reçoit enfin son cadeau de Noël, un casse-noisette. Mais jaloux, Fritz brise le jouet de sa soeur… Les enfants vont se coucher et le silence règne dans la maison. Comme dans Le Lac des cygnes, Casse-noisette exprime le passage de l’enfance à l’adolescence : une prise de conscience de la féerie à la réalité par l’expérience du mal et des épreuves à surmonter (les forces hostiles du Roi et de la Reine des souris…).

Clara revient dans le salon, inquiète du sort de son jouet fétiche. Un enchantement se réalise et pendant la nuit, au pied du sapin, les jouets s’animent, Casse-noisette devient un jeune homme conquérant… un prince idéal. Il défend Clara contre le roi des souris, le tue grâce à la complicité de la jeune fille : l’on comprend alors que Hans-Peter a été l’objet d’un sortilège jeté par le roi des souris, il a été changé en casse-noisette malgré lui. Grâce au truchement du divertissement imaginé par l’oncle démiurge Drosselmeyer, grâce à la volonté de Clara, le jeune homme a retrouvé figure humaine. Clara et hans-Peter peuvent à présent quitter la maison et voyager : d’abord au pays des neiges, tableau enchanteur qui clôt le premier acte.

Acte II. Hans-Peter emmène ensuite Clara au pays des rêves enfin au pays de Confiturembourg, palais des délices ; puis, Drosselmeyer les introduit auprès de la Fée Dragée et du Prince Orgeat. Hans-Peter raconte à tous comment il a combattu le roi des souris et comment Clara l’a aidé dans cette bataille… La Fée Dragée sert un repas somptueux et raffiné puis un nouveau spectacle se réalise. C’est dans l’esprit des divertissements baroques (opéras de Campra et de Rameau), une nouvelle série de danses collectives aux caractères divers et contrastés : danses espagnole (chocolat), arabe (café),  chinoise (thé), le Trépak, danse russe frénétique … ; la partition regorge de séquences mélodieusement inoubliables servies chacune par une orchestration à la fois puissante et très caractérisée, révélant le génie de Tchaikovski dans l’instrumentation : danse des mirlitons (3 flûtes, cor anglais et cuivres), valse des fleurs (cors), le point conclusif palpitant et entraînant de l’oeuvre, qui intègre aussi un pas de deux entre la Fée Dragée et le prince Orgeat. Rêve d’une petite fille ou libération du jeune Hans Peter, le livret peut être lu en différentes lectures. C’est une rêverie puissante et souvent irrésistible où Tchaikovski retrouve l’innocence de l’enfance en lui donnant un cycle de mélodies inégalées.

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