CINEMA, Anna Netrebko chante AIDA de Verdi, les 25 juin et 2 juillet 2020. Retour de lâopĂ©ra dans les salles obscures. Dans le cadre de lâopĂ©ration Viva lâopĂ©ra !, Ă 19h30 pour les deux dates, revivez la magie dâune production convaincante grĂące au nerf expressif du chef Riccardo Muti, au timbre charnel blessĂ© de la soprano Anna Netrebko dans le rĂŽle dâAida, esclave Ă la cour de Pharaon et dont est Ă©pris le gĂ©nĂ©ral victorieux RadamĂšs⊠Pour autant, la fille de Pharaon, Amneris (ample contralto sombre) jalouse Aida car elle aime aussi RadamĂšs. Anna Netrebko Ă©tait alors diva verdienne, ayant chantĂ© Leonora du TrouvĂšre, Lady Macbeth, puis cette Aida, ici sur la scĂšne du Festival de Salzbourg, aoĂ»t 2017.
LIRE ici notre compte rendu critique dâAIDA de Verdi par Anna Netrebko
https://www.classiquenews.com/compte-rendu-opera-salzbourg-le-12-aout-2017-verdi-aida-anna-netrebko-muti/
NOTRE AVIS : extrait. « ⊠Etrange rĂ©alisation visuelle que celle confiĂ©e Ă la plasticienne iranienne Shirin Neshat, dans cette lecture de lâopĂ©ra Aida de Verdi, plutĂŽt « design et dâune froideur internationale, digne de la dĂ©co dâun palace 5 Ă©toiles Ă Paris ou Ă DubaĂŻ »⊠En transposant lâaction Ă©gyptienne conçue par Verdi et lâĂ©gyptologue Mariette, dans le conflit israelo-palestinien, la metteure en scĂšne brouille souvent les cartes, rendant confuse une histoire qui ne lâĂ©tait pas. Les amateurs non connaisseurs de Verdi et de son Aida, créée pour lâinauguration de lâopĂ©ra du Caire sây perdront : dans le grand tableau collectif, celui des trompettes dâAida, quand Pharaon accueille en hĂ©ros victorieux, le gĂ©nĂ©ral RadamĂšs, ce ne sont pas des notables et soldats de lâEgypte du Nouvel Empire qui siĂšgent dans les tribunes, mais une assemblĂ©e disparate de dignitaires juifs, et dâautres syriens⊠Les ballets sont escamotĂ©s et rĂ©duits Ă lâessentiel par une troupe de danseurs Ă jupes noires et bucranes fichĂ©s sur la tĂȘte ⊠on repĂšre ici la dĂ©nonciation dâun peuple soumis, humiliĂ©s (les Ă©thiopiens dans lâintrigue initiale, ⊠devenus sur la scĂšne salzbourgeoise, de graves et sinistres hĂ©breux marquĂ©s dâune ligne blanche qui leur barre le visage). Bon. Soit. Mais quâest ce que cela apporte Ă lâexplicitation du drame verdien ? âŠÂ ». Reste lâAida de braise et de feu de la belle Aida de Netrebko, ardente flamme, loyale et aimante jusque dans la mortâŠ
PrĂ©sentation de la production par les salles de cinĂ©ma UGC, partenaires de lâopĂ©ration : « Chef-dâĆuvre mĂ©connu, câest-Ă -dire mal entendu, longtemps assimilĂ© Ă ces deux scĂšnes de masse, avec leur dĂ©ploiement obligĂ© de chĆurs, figurants et trompettes, Aida est en fait une Ćuvre toute de tension intĂ©rieure, tournĂ©e vers une intimitĂ© peu Ă peu dĂ©voilĂ©e, une vĂ©ritĂ© qui ose sâexprimer et qui va jusquâau bout dâelle-mĂȘme, vĂ©ritĂ© amoureuse pour Aida, vĂ©ritĂ© du dĂ©sir pour Amneris. Verdi resserre lâaction en un drame entre trois personnages marquĂ©s par un destin contraire ; il raffine Ă©criture orchestrale et ligne vocale, sâattachant Ă une pure dĂ©clamation lyrique toute en puissance tragique. La scĂšne finale couronne cet hymne Ă la mort en donnant son originalitĂ© bouleversante Ă cet opĂ©ra â car câest dans un murmure quâil va sâachever : toute la scĂšne glisse lentement, toute la musique est peu Ă peu aspirĂ©e dans ce nĂ©ant du silence. Mort dâamour (Tristan et Isolde a Ă©tĂ© créé six ans auparavant): comment ne pas avoir le cĆur serrĂ© devant une telle scĂšne ? On est loin des trompettes et des chĆurs du Triomphe! Ă Salzbourg, câest une cinĂ©aste et photographe iranienne qui a imaginĂ© le rituel de cette Aida sublimĂ©e par Riccardo Muti mais câest la premiĂšre Aida dâAnna Netrebko quâon venait entendre : elle est exceptionnelle. »
PLUS D’INFOS : visitez le site VIVA L’OPERA / salles UGC :Â https://www.vivalopera.fr
AIDA de VERDI – LIVRET d’Antonio Ghislanzoni,
dâaprĂšs Auguste-Ădouard Mariette
Orchestre Philharmonique de Vienne
ChĆurs Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor
DISTRIBUTION
Aida : Anna Netrebko
RadamĂšs : Francesco Meli
Le Roi : Roberto Tagliavini
Amneris : Ekaterina Semenchuk
Ramfis : Dmitry Belosselskiy
Amonasro : Luca Salsi
DIRECTION MUSICALE : Riccardo Muti
MISE EN SCĂNEÂ :Â Shirin Neshat
DĂCORS : Christian Schmidt
COSTUMES : Tatyana van Walsum
LUMIĂRES : Reinhard Traub
CHORĂGRAPHIE : Thomas Wilhel
CHEF DES CHĆURS : Ernst Raffelsberger
DURĂE DU SPECTACLE : 3 H 13, dont 1 entracte de 20 min (durĂ©e indicative) 4 actes
REPRĂSENTATION A 19H30 PRĂCISES.
OUVERTURE DES PORTES A 18H45, FERMETURE DES PORTES A 19H15.