dimanche 27 avril 2025

CRITIQUE, ballet. MONACO, Salle Garnier, le 18 juillet 2023. PROKOFIEV : Cendrillon. Les Ballets de Monte-Carlo / Jean-Christophe Maillot.

A lire aussi
Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique, la danse et l’opéra - mais essentiellement avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

C’est avec “Cendrillon” de Prokofiev – dans la chorégraphie imaginée en 1999 par Jean-Christophe Maillot – que vient de se refermer la saison d’été des Ballets de Monte-Carlo, juste après le succès remporté par la 2ème édition de “F(Ê)AITES DE LA DANSE !” qui, pendant 24h entre les 8 et 9 juillet, a vu la place du Casino (et ses alentours) s’animer de spectacles, de défilés, de shows en plein air, d’ateliers, et d’échanges en compagnie de 250 artistes venus du monde entier ! Pour l’heure, le cadre plus cosy et confortable de la sublime Salle Garnier a accueilli (à guichets fermés – les 18, 19 et 20 juillet) les 3 représentations de “Cendrillon” – dans la même salle qui en a assuré la création il y a 24 ans !

 

 

Ballets de Monte-Carlo
La Cendrillon miraculeuse d’Alessandra Tolognoni

Tout en restant fidèle à la dramaturgie de Cendrillon et à la partition de Prokofiev, Jean-Christophe Maillot développe une approche toute personnelle, en explorant certains thèmes qui lui sont chers (l’amour, la perte…), et en modernisant l’esthétique, grâce aux fidèles Ernest Pignon-Ernest (scénographie), Jérôme Kaplan (costumes) et Dominique Drillot (lumières).
Rien n’est ici trop appuyé, par rapport au conte original, et pas plus le portrait des deux sœurs de Cendrillon (Victoria Ananyan et Ksenia Abbazova) que sa marâtre (Mimoza Koike) n’est grotesque ou noircie, puisqu’elles apparaissent ici comme des pin-ups. De son côté, Cendrillon (Alessandra Tolognoni) est ce miracle de beauté, de simplicité et de bonté, hantée cependant par la souvenir de sa défunte mère, ici réincarnée en / par la Fée (Marianna Barabas), toute de paillettes d’or couverte. Ce sont ces mêmes paillettes qui, après que Cendrillon ait trempé ses pieds dans un chaudron apporté par la Fée, symbolisent les pantoufles de vair, qui captivent le Prince (Francesco Mariottini) pendant le bal – en même temps que les spectateurs.
Ce même Prince est un joyeux drille, multipliant les portés virevoltants, éclatant lui aussi de jeunesse et de beauté. Le père – incarné par Matèj Urban – est tout autant nostalgique de sa défunte femme, manipulé par une marâtre à la sensualité brutale. Mais le happy ending voulu par J.-C. Maillot fait qu’il la retrouve sous les habits de la fée, tandis que Cendrillon retrouve sa mère en même temps que l’amour…

 

 

___________________________________
CRITIQUE, ballet. MONACO, Salle Garnier, le 18 juillet 2023. PROKOFIEV : Cendrillon. Les Ballets de Monte-Carlo / J. C. Maillot. Photo © Alice Blangero

 

 

___________________________________
VIDÉO : Teaser de “Cendrillon” de Prokofiev par J. C. Maillot à la Salle Garnier de Monte-Carlo

Derniers articles

CRITIQUE, concert. LYON, Auditorium Maurice Ravel, le 26 avril. MENDELSSOHN / BRUCKNER. Orchestre national de Lyon, Julia Fischer (violon), Nikolai Szeps-Znaider (direction)

Après un programme Brahms / Chostakovitch en début du mois, l’Auditorium de Lyon a vibré cette fois entièrement sous...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img