Palmyre martyrisée. Les islamistes ayant conquis le site antique de Palmyre ont détruit des statues anciennes et le fameux lion d’Al-lat, borne monumentale (3m de haut, 15 tonnes) jusque là fière emblème située à l’entrée du musée de Palmyre. « C’est le plus grave crime commis par les djihadistes contre la patrimoine syrien » précise le responsable du département des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim. Découverte en 1977, datée du 1er siècle avant JC, le lion rugissant a la gueule ouverte, et tient entre ses pattes une gazelle remarquablement détaillée, manifeste raffiné, à la fois symboliste et réaliste de l’art animalier propre aux sculpteurs de Palmyre. Le lion est l’animal gardien de la déesse Al-lat, déesse préislamique, assimilée à Athéna à l’âge d’or de Palmyre au IIIè siècle après JC, et depuis lors le félin magnifique était appelé lion d’Athéna. Sa destruction fait suite au pillage de nombreuses tombes et à la destruction de mausolées islamiques, assimilés à de l’idôlatrie.
Palmyre est classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité.
Le lion de Palmyre ne rugira plus