dimanche 19 janvier 2025

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE CARLO. BEETHOVEN (Triple Concerto), BRUCKNER (7ème symphonie), dim 12 janvier 2025. Bertrand de Billy, direction

A lire aussi

Depuis son utilisation dans la bande-originale du film de Lucchino Visconti, Senso, la Septième Symphonie d’Anton Bruckner a beaucoup oeuvré pour la reconnaissance du compositeur, et tend, à tort ou à raison, à supplanter les autres symphonies dans l’évaluation globale de son oeuvre. L’opus ainsi mis en avant incarne à son apogée l’inspiration musicale du symphoniste : architecture limpide, ampleur des thèmes, orchestration flamboyante et maîtrisée.

 

 

Dans la carrière du musicien, l’opus A. 109, valut, lors de sa création par Arthur Nikisch, à Leipzig, le 30 décembre 1884, un triomphe qui mit en oeuvre sa tardive notoriété. Contrairement aux autres symphonies, la Septième n’a pas été retouchée du vivant de l’auteur : elle ne suscite donc pas de polémique sur la version historique à choisir et à interpréter. Il subsiste cependant l’affaire du « coup de cymbales » , au sommet de l’Adagio : indiqué sur un papier ajouté en marge de la partition autographe, avec la mention de Bruckner, « non valable ». Clairement abandonnée par l’auteur, l’utilisation des cymbales reste d’actualité : les chefs d’aujourd’hui, la cite, contre tout respect des indications finales du compositeur, tant sa réalisation coule de source et produit un effet saisissant… L’oeuvre est dédiée à Louis II de Bavière et porte un hommage continu à Wagner (citation maîtrisée des tubes wagnériens).

 

C’est d’ailleurs pendant la composition, en 1882, que Bruckner se rend à Bayreuth pour la première de Parsifal, et rencontre Wagner. L’Adagio est une ample déploration d’un musicien pour un autre musicien, conçu comme un « in memoriam », particulièrement poignant. Auteur d’une Septième célébrée à sa juste valeur, le compositeur confirmé entreprend la composition de sa Huitième symphonie qui est son ultime ouvrage.

 

La 7ème Symphonie de Bruckner en mi majeur opus A. 109,
l’oeuvre d’un compositeur enfin reconnu

 

PLAN
Quatre parties. Durée indicative : 65-70 mn.
1. Allegro moderato
2. Adagio (Sehr feierlich und langsam, « d’une très lente solennité ») : intensité du sentiment de deuil, qui cite « In te Domine speravi« , extrait du Te deum, partition contemporaine de la Septième, s’épanouit par le chant lugubre et grave des quatre tuben wagnériens.
3. Scherzo vivace, « très rapide »
4. Finale, « mouvementé mais pas trop rapide ».

 

________________________________________________________

Dimanche 12 janvier 2025, 18h
MONACO, Auditorium Rainier III

Ludwig van BEETHOVEN
Triple concerto en do majeur, op. 56
Anton BRUCKNER
Symphonie n°7 en mi majeur, A. 109

 

 

Infos & réservations directement sur le site de l’OPMC Orchestre Philharmonique de Monte Carlo :
https://opmc.mc/concert/concert-symphonique-12-jan-2025/

 

Trio Zeliha (Triple Concerto de Beethoven)
Manon GALY, Violon
Maxime QUENNESSON, Violoncelle
Jorge GONZÁLEZ BUAJASÁN, Piano

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE CARLO
Bertrand de Billy, direction

Durée 2h avec entracte
En prélude au concert, présentation des œuvres à 17h par André Peyrègne.

 

LE TRIPLE CONCERTO DE BEETHOVEN (Vienne, 1807) est une oeuvre élégante propre à l’esprit des mondanités viennoises (dédié au Prince Lobkowitz) : la complicité progressive entre les 3 instrumentistes solistes qui devant s’accorder au tempérament du chef, doit savoir aussi préserver l’intimité d’une pièce de grand format, symphonique certes, mais résolument chambriste (polonaise du rondo final – la séquence la mieux écrite)…

Derniers articles

Streaming, Culturebox.  » Gala du centenaire Maria Callas « , Mar 4 fév 2025 [Opéra national de Paris, déc 2023]

Pour le centenaire de la naissance de Maria Callas, le 2 décembre 1923, l’Opéra national de Paris proposait un gala exceptionnel le...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img