vendredi 25 avril 2025

LIVE STREAMING, opéra. WAGNER : Götterdämmerung / Le Crépuscule des Dieux, dim 23 fev 15h (La Monnaie, Bruxelles)

A lire aussi

Au pied du rocher où sont réunis Siegfried et Brünnhilde, trois Nornes ou Parques tissent le destin du monde et en particulier celui des dieux. Passé, présent et futur s’entremêlent ; les fils se croisent et l’un d’eux se rompt : la fin des dieux menés par Wotan (le voyageur) est proche…

 

En réalité avec les dieux, ce sont les légendes et les mythes fondateurs qui s’écroulent ; le héros Siegfried est manipulé, assassiné ; le Walhalla sombre dans les flammes ; Brünnhilde elle aussi manipulée et sacrifiée, sauve l’équilibre mais se sacrifie en rendant l’anneau aux filles du Rhin. De nouveaux contrats surgissent, et l’ordre des Gibishungen s’impose entre haine, vengeance, meurtres et tyrannie … « potions et casques magiques entraînent de tragiques confusions, et le choc des générations est source de dévastation. La chute de tout ce qui est cher aux hommes comme aux dieux est inéluctable ». Dans la production bruxelloise, parmi les chanteurs, le HAGEN d’Ain Anger se distingue par « sa présence scénique et une voix sombre qui captivent… » (cf la critique d’Emmanuel Andrieu, lire ci après).

Il aura fallu 26 ans à Richard Wagner pour achever le dernier volet de son Ring (ou Tétralogie) : Le Crépuscule des dieux refermant le grand livre opératique qui comprend L’Or du Rhin (Prélude) puis les deux précédents opéras : La Walkyrie et Siegfried. Fascinant entrelacs de motifs puisés dans l’ensemble de la Tétralogie, la partition apporte une conclusion bouleversante à un cycle qui enchante la Monnaie depuis maintenant deux saisons.
OperaVision diffuse en direct de Bruxelles cette nouvelle production, dans laquelle le directeur musical Alain Altinoglu et le metteur en scène Pierre Audi se confrontent à l’ultime question posée par l’Anneau du Nibelung : que reste-t-il de l’homme lorsqu’il ne peut compter que sur lui-même ? ou plutôt, l’homme livré à lui-même peut-il se soustraire à l’empire du désir, du pouvoir, de la possession ? Aucun autre compositeur que Wagner n’a su à ce point révolutionner le théâtre musical ni dénoncer les travers les plus barbares qui sommeillent en chacun de nous.

 

 

 

_____________________________
VOIR Le Crépuscule des dieux / Götterdämmerung, en direct de l’Opéra La Monnaie, Bruxelles :
https://operavision.eu/fr/performance/gotterdammerung-0
EN DIRECT le 23 février 2025, 15h
EN REPLAY, jusqu’au 23 août 2025, 12h.
Chanté en allemand (livret de Richard Wagner)
Sous titres en anglais, français,…

 

 

 

distribution

Siegfried : Bryan Register
Gunther : Andrew Foster-Williams
Alberich : Scott Hendricks
Hagen : Ain Anger
Brünnhilde : Ingela Brimberg
Gutrune : Anett Fritsch
Waltraute : Nora Gubisch

Première Norne : Marvic Monreal
Deuxième Norne : Iris van Wijnen
Troisième Norne : Katie Lowe
Woglinde : Tamara Banješević
Wellgunde : Jelena Kordić
Flosshilde : Christel Loetzsch

Orchestre symphonique et choeurs de La Monnaie

Direction musicale : Alain Altinoglu
Mise en scène : Pierre Audi

 

 

critique

LIRE aussi notre CRITIQUE, opéra. BRUXELLES, Théâtre Royal de la Monnaie (du 4 février au 2 mars 2025). WAGNER : Le Crépuscule des Dieux. I. Brimberg, B. Register, A. Ainger… Pierre Audi / Alain Altinoglu
https://www.classiquenews.com/critique-opera-bruxelles-theatre-royal-de-la-monnaie-du-19-fevrier-au-2-mars-2025-wagner-le-crepuscule-des-dieux-i-brimberg-b-register-a-ainger-pierre-audi-alain-altinoglu/

Par notre rédacteur en chef Emmanuel Andrieu :

« La Tétralogie de Richard Wagner présentée par La Monnaie de Bruxelles a suscité de vives réactions, notamment en raison des choix audacieux et du départ précipité du metteur en scène Romeo Castellucci après La Walkyrie. Les raisons de son retrait restent floues, alimentant les discussions pour les années à venir. Pierre Audi a été appelé en urgence pour reprendre les rênes, décidant de s’éloigner du travail de son prédécesseur. Après un Siegfried réussi malgré les contraintes de temps, l’attente était grande pour ce Crépuscule des dieux. »

 

 

 

dossier

LIRE aussi notre article « Musique de l’inéluctable » / éclat des interludes symphoniques
Par notre rédacteur Carter Chris-Humphray

Jamais la musique de Wagner n’est aussi vénéneuse que dans le Crépuscule des Dieux. Les 3 actes, précédés du prologue (où les Nornes disparaissent après n’avoir pas pu éviter que se rompe le fil des destinées… préfiguration de la chute des Dieux annoncée), expriment les puissantes forces psychiques qui affrontent le destin du couple magnifique : Siegfried et Brünnhilde, au clan recomposé des Gibishungen…

L’orchestre suit en particulier tout ce qu’éprouve Brünnhilde, tout au long de l’ouvrage, tour à tour, ivre d’amour, puis écartée, trahie, humiliée par celui qu’elle aime : Siegfried trop crédule est la proie des machinations et du filtre d’oubli … une faiblesse trop humaine qui la mènera à la mort. Le héros se laissera convaincre de répudier Brünnhilde pour épouser Gutrune …

… prenez par exemple l’intermède orchestral du I, assurant la transition entre la scène 2 et la scène 3 : alors que le spectateur découvre le gouffre démoniaque qui habite le noir Hagen digne fils d’Albérich – le rancunier vengeur et amer, Wagner nous transporte vers son opposé, lumineux, clairvoyant, loyal et capable de toute abnégation au nom de l’amour : Brünnhilde.

Lire l’article complet : https://www.classiquenews.com/wagner-le-crepuscule-des-dieux/

 

 

 

 

 

 

 

Derniers articles

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img