Deux frères, Pagano et Arvino, aiment la même femme, Giselda. Celle-ci choisit Arvino, laissant Pagano furieux au point d’agresser son frère. Dix-huit ans plus tard, alors que la ville célèbre la réconciliation des deux frères, Pagano, toujours aveuglé par la vengeance, provoque un incendie pour en finir avec son rival. Mais il tue par erreur leur père… il est condamné à l’exil. Figure du remord et de la malédiction (ce que Verdi traitera ensuite dans La Force du Destin, chef d’oeuvre absolu de la maturité), Pagano vit caché en ermite et aide les chevaliers chrétiens au moment de la Première Croisade, à délivrer la ville d’Antioche puis à libérer Jérusalem. Le destin lui permettra-t-il de payer sa dette, de gagner le pardon de ses proches ? le fera-t-il à nouveau croiser le chemin de son frère Arvino ? Fraternel, humaniste, Verdi presque trentenaire, s’intéresse ici au destin d’un homme violent, malheureux, rattrapé par le poids de la culpabilité… En aidant les Croisés à vaincre en Terre Sainte, Pagano sera-t-il lui-même pardonné et absout ?
Ermite maudit,
Pagano obtiendra-t-il le pardon et son salut ?
L’ŒUVRE… Après le succès triomphal de NABUCCO (1982), Verdi présente à la Scala de Milan, I Lombardi en 1843, tragédie fraternelle à l’époque des Croisades… Lors de sa création, I Lombardi alla Prima Crociata (Les Lombards à la première croisade) est acclamé pour ses élans dramatiques puissants, confiés au chœur, quand l’Italie d’alors est unifiée et se libère de la domination autrichienne.
Le librettiste d’I Lombardi, Temistocle Solera, déjà auteur de celui de Nabucco, cultive les parallèles historiques et les allusions patriotiques. Dans le cadre du Risorgimento et dans la suite du fameux « Va pensiero » qui avait transporté les spectateurs italiens, Verdi et Solera développe une claire démonstration patriote et républicaine. Chaque opéra de Verdi, célèbre l’élan des partisans de l’unité italienne, en portant les espoirs du révolutionnaire Giuseppe Mazzini, lui qui, dans sa « Philosophie de la Musique », dédiait ses conseils artistiques à cet ignoto numini, ce jeune inconnu, cet « élu » qui, peut-être quelque part dans le pays, est travaillé par l’inspiration et qui enferme en lui le secret d’une époque musicale… Giuseppe Verdi !
La version française (intitulée « Jerusalem ») est réalisée en 1847 pour l’Opéra de Paris, temple européen qui célèbre les génies de l’opéra.
LIEGE, opéra royal de Wallonie / (19-27 mai 2023)
VERDI : I Lombardi – Créé à Milan, le 11 février 1843
Drame lyrique en 4 actes
Livret de Temistocle Solera d’après 15 chants de Tommaso Grossi
Pour la première fois à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège
2h45
Daniel OREN, direction
Sarah SCHINASI, mise en scène
Goderdzi Janelidze, Pagano
Salome Jicia, Giselda
Ramon Vargas, Oronte
Matteo Roma, Arvino…
RÉSERVATIONS et INFOS
directement sur le site de l’Opéra royal de Wallonie, Liège :
https://www.operaliege.be/spectacle/i-lombardi-alla-prima-crociata-2023/
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chaque représentation des Lombardi à Liège
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