dimanche 6 octobre 2024

GSTAAD MENUHIN FESTIVAL, 2 concerts événement : VOGT, WANG

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gstaad-menuhin-festival-2019-PARIS-annonce-présentation-classiquenews-582GSTAAD MENUHIN Festival 2019, les 1er et 6 sept 2019. Le GSTAAD Menuhin Festival EN SEPTEMBRE 2019, jusqu’au 6 sept 2019. La dernière moisson de concerts et événements dans le Saanenland propose 2 temps forts, sous la tente majestueuse de GSTAAD, écrin désormais emblématique des grandes soirées du Festival suisse (à la fois symphonique, concertante et lyrique)… le 1er sept avec le récital lyrique du ténor wagnérien Klaus Florian Vogt (et la création d’une nouvelle oeuvre commandée par le Festival au compositeur français Tristan Murail) ; enfin le concert de clôture (6 sept 2019) avec la pianiste trépidante électrique, Yuja Wang dans le Concerto n°3 de Rachmaninov… deux événements majeurs qui placent le MENUHIN Festival parmi les plus importants des cycles de musique estivaux en Europe… Une opportunité idéale pour organiser un séjour culturel et vert en Suisse au mois d’août…

 

 

 

Dim 1er sept 2019
KLAUS FLORIAN VOGT chante WAGNER

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Dimanche 1er septembre 2019, récital lyrique avec le ténor Klaus Florian Vogt (Wagner). Familier de Bayreuth (où il chante Lohengrin ou Parsifal, quand Jonas Kaufmann ne peut pas), KF Vogt tient la vedette dans le dernier cd DG Deutsche Grammophon dédié au cycle des opéras de Mozart par Yannick Nézet-Séguin : KF Vogt y chante avec un style et une candeur expressive, le rôle clé de Tamino dans La Flûte enchantée).
Lohengrin au Met en 2006, Parsifal au Liceu en 2011, … le ténor allemand Klaus Florian Vogt est l’autre grand chanteur, – après Jonas Kaufmann, capable d’exprimer au plus juste le chant wagnérien, plus intérieur que démonstratif. Ce sens des nuances et un timbre clair (aussi brillant que Kaufmann est sombre et rauque) assure à KF Vogt sa stature actuelle de heldentenor. Mais le chanteur sait aussi chanter comme peu (tel Juan Diego Florez, mozartien récent et superlatif), Mozart auquel il restitue une candeur héroïque captivante (son récent Tamino à Baden Baden sous la direction de Y Nézet-Séguin en 2018, dont le cd est publié cet été 2019). Et justement Vogt, après le récital Wagner par Jonas Kaufmann sous la tente de Gstaad l’été dernier, présente sa propre lecture des grands rôles wagnériens pour ténor. Au service du symphonisme brûlant, embrasé de Wagner, dont l’écriture instrumentale creuse les vertiges psychologiques des protagonistes, KF VOGT offre la pureté d’une voix souple et articulée, miroir de la psyché, qu’il s’agisse de Lohengrin, l’élu descendu sur terre pour sauver une humanité qui reste sourde et aveugle à sa hauteur morale ; ou Siegmund, premier héros embrasé du Ring (La Walkyrie), père de Siegfried le héros à venir et qui partage avec sa sœur Sieglinde, une passion incestueuse dont la sincérité bouleverse…
La tendresse du timbre de KF Vogt s’inscrit tel un gemme précieux dans le Gesamtkunstwerk (art total) où l’opéra devient chez Wagner, forge orchestrale, chant passionné, drame théâtral. Une totalité qui révolutionne l’art lyrique depuis les années 1840, et se réalise à Bayreuth, dans le théâtre des représentations financé par Louis II de Bavière, conceptualisée par Wagner dans sa maison de Winifred.

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GSTAAD, tente
Dim 1er sept 2019

KLAUS FLORIAN VOGT, ténor
ORCHESTRE NATIONAL DE LYON
GERGELY MADARAS, direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-01-09-19
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Programme :

Richard Wagner (1813–1883)
 : Ouvertüre zur Oper «Tannhäuser» 15’

«Amfortas! Die Wunde»,
Arie aus der Oper «Parsifal» 10’

«Winterstürme wichen dem Wonnemond»,
Arie aus der Oper «Die Walküre» 4’

Tristan Murail (1947)
 : «Les Neiges d’antan» für grosses Orchester 10’ (Uraufführung – Kompositionsauftrag
Gstaad Menuhin Festival, finanziert durch die Ernst von Siemens Musikstiftung)

Richard Wagner (1813–1883)
«Höchstes Vertraun»,
Arie aus der Oper «Lohengrin» 3’

Gralsrezählung («In fernem Land …»),
Arie aus der Oper «Lohengrin» 6’

George Gershwin (1898–1937)
 : «An American in Paris» für Orchester 20’

Maurice Ravel (1875–1937)
 : «Boléro», Ballettmusik C-Dur

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Présentation des œuvres symphoniques

Le concert du 1er sept sous la tente de Gstaad réalise aussi la création de la nouvelle partition de Tristan Murail « Les Neiges d’antan », commande du Gstaad Menuhin Festival 2019. Disciple de Messiaen, Murail a la révélation de son écriture spécifique depuis sa rencontre avec Giacinto Scelsi – qui le sensibilise sur le timbre. Fondateur de l’esthétique SPECTRALE, Murail fonde en 1973 avec Roger Tessier l’Ensemble Itinéraire, laboratoire musical qui utilise pour la première fois l’électronique et l’informatique musicale.
C’est donc la création du quatrième volet de son cycle symphonique Reflections / Reflets, initié en 2013. La source en est la vision des massifs alpins enneigés, lors d’un vol Paris-Nice (à 8000 mn d’altitude) : s’inscrit dans l’imaginaire du compositeur, la ligne fine et régulière de l’avion et la crête déchiquetée des montagnes éblouissantes ; en découle le cycle intitulé « Altitude 8000 », amorcé au temps de l’étudiant encore perfectible. En 2019, Murail revient sur cette musique à la fois grandiose et infime dont la vibration évoque les glaciers et les neiges « éternelles ». Très soucieux des événements climatiques, Mureail constate la fonte spectaculaire de certains dont celui de Meije qu’a connu et aimé Messiaen. Exaltation et désarroi se lisent dans cette pièce, qui concentre selon les mots du compositeur « grands espaces, brillance des altitudes, mais, en contraste, dégels et effondrement…»

Le concert du 1er sept comprend aussi deux œuvres clés du répertoire du XXè, Un Américain à Paris de George Gershwin (Carnegie Hall, 1928 – adapté au cinéma par Vincente Minelli en 1951, avec Gene Kelly oscarisé), hymne lyrique aux lumières de la ville, PARIS, fêtée cette année à GSTAAD. Même année pour la création du Boléro de Maurice Ravel (Opéra de Paris, le 22 nov 1928) : la partition est depuis lors la plus jouée au monde, captivante jusqu’à la transe, soit un crescendo orchestral, affirmant les profondes racines ibériques (basques) de l’auteur, sa fascination pour les timbres et la couleur, doué aussi d’un génie mélodique hors normes… Au départ, c’est la danseuse Ida Rubinstein, qui commande à Ravel la parure musicale de son prochain ballet, à partir d’un choix de pièces d’Albéniz. Ravel décide cependant d’écrire une œuvre nouvelle: ainsi naît sa propre version du boléro, codifié fin XVIIIème siècle. De l’art de sublimer et transcender des formes anciennes dans le style moderne… Un pur joyau symphonique était né.

 

 

 

 

 

 

Vendredi 6 septembre 2019
YUJA WANG joue le Concerto n°3 de Rachmaninov

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Enfin, ultime événement le 6 septembre 2019, également sous la tente de GSTAAD, le concert de la pianiste chinoise, Lang Lang en version féminine, Yuja WANG, interprète électrique de Rachmaninov (19h30 sous la tente de GSTAAD). Le plus adulé mais redoutable des Concertos pour piano est le 3è de Rachmaninov, intitulé « RACH3 » tel la cime d’une montagne inatteignable et respectée. Dans la résidence d’été de la famille Rachmaninov (Ivankova), la partition est achevée en sept 1909, puis créée lors de la première tournée aux USA (New York, 20 nov 1909) : c’est un immense succès, repris in loco par le chef Gustav Mahler. Grand mélodiste, Rachmaninov déploie le somptueux thème initial tel un chant populaire ou religieux en provenance des tréfonds de l’âme russe… pourtant enfant de sa seule imagination. Ce début envoûtant sort de l’ombre, semblant surgir d’une mémoire ancestrale… enveloppant et carressant le thème revient à plusieurs au cours du Concerto (aux clarinettes, de façon subliminale mais présente dans l’Intermezzo ou mouvement II). Quel contrastes avec le Finale, festival rythmique et trépidant qui sollicite continûment le soliste. Rachmaninov fut lui-même un pianiste virtuose, qui cependant pour cette oeuvre bénéficie d’un interprète de premier plan, le jeune Vladimir Horowitz, rencontré et admiré dès leur rencontre à New York en janvier 1928. Les deux artistes se lient d’amitié et Horowitz recueillant les commentaires et indication de Rachma lui-même, en particulier dans la genèse et la création de la Rhapsodie sur un thème de Paganini, s’avère être le meilleur connaisseur et interprète de son maître Rachmaninov. En 1996 le film Shine de Scott Hicks, inspiré de la vie du pianiste David Helfgott met à l’honneur la partition adulée.

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GSTAAD, tente
Ven 6 sept 2019, 19:30

YUJA WANG, Klavier / clavier  /  
STAATSKAPELLE DRESDEN
MYUNG-WHUN CHUNG, Leitung / direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/programme-and-location/concerts-2019/concert-symphonique-06-09-19
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Programme

Sergei Rachmaninow (1873–1943)
Klavierkonzert Nr. 3 d-Moll op. 30
Allegro ma non troppo, Intermezzo. Adagio Finale. Alla breve : 45’

Johannes Brahms (1833–1897)
Sinfonie Nr. 2 D-Dur op. : 73 45’
Allegro non troppo
Adagio non troppo
Allegretto grazioso (quasi andantino) Allegro con spirito

SYMPH N°3 de BRAHMS
BRAHMS HD pour GSTAAD reportage2018Alors qu’il avait accouché de sa Première symphonie au terme de 20 années, Brahms compose sa Symphonie n°2 en… 4 mois, à l’été 1877, à Pörtschach, au bord du Wörthersee, en Carinthie. Le compositeur, schumanien militant, affirme une virtuosité néoclassique : en ré majeur (comme le Concerto pour violon contemporain), la n°2 étonne les critiques par ses emprunts directs, forme et structure, à Mozart et Schubert. Le contrepoint dans l’esprit de JS Bach n’empêche ni un lumineux enthousiasme cependant rentré et pudique (comme toujours chez Johannes) ni une mélancolie irrésistible que d’ailleurs Brahms lui-même, a fortement mise en lumière dans ses commentaires (à l’éditeur Simrock). L’art de Brahms est d’une étoffe raffinée et classique, et d’une trame intensément nostalgique. Qu’importe, le critique conservateur Hanslick, qui détestait Mahler, applaudit au miracle, heureux de saluer à Vienne, son nouveau champion, lors de la création le 30 déc 1877.

 

 

 

 

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Les plus à GSTAAD durant votre séjour :

 

 

Exposition des 80 ans de BARTOK à SAANEN
bartokbela bartok USA classiquenewsParce que Béla Bartók a séjourné à Saanen en août 1939 et y a composé en un temps très court son Divertimento pour orchestre à cordes, – 3ème commande de Paul Sacher, le GSTAAD MENUHIN Festival dédie une exposition sur cet épisode majeur de la vie de Bartok à Saanen : l’église fut dès 1957 repérée par Yehudi Menuhin pour y implanter un nouveau festival de musique classique.… avec le succès que l’on sait désoramis. Paul Sacher, chef et mécène bâlois, met à sa disposition le Chalet Aellen, où le compositeur compose en 2 semaines seulement, le Divertimento. Bartok fut ensuite obligé de quitter l’Oberland bernois comme un fugitif. L’exposition retrace ce séjour à Saanen et l’amitié entre Bartók et Sacher au travers de documents issus des collections de la Fondation Paul Sacher.

EXPOSITION SOUS LA TENTE DU FESTIVAL
DE GSTAAD
 / Jusqu’au 6 septembre 2019
  –  Dès le 16 août, l’exposition accessible sous la tente du Festival de Gstaad : elle est visible les soirs de concert.
Toutes les infos sur le site du GSTAAD MENUHIN Festival 2019
https://www.gstaadmenuhinfestival.ch/fr/concerts-precedents/concerts-2019/gala-concert-orchestral-11-08-19?highlight=exposition
 

 

 

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