jeudi 28 mars 2024

Graines d’Etoiles : les petits rats de l’OpéraArte, les dimanches 21, 28 avril à 16h20 (6x26mn)

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télé, documentaire inédit
Graines d’étoiles
la vie quotidienne des petits rats de l’Opéra

Arte, les 21,28 avril 2013, 16h20

6 épisodes de 26 mn en avril en mai 2013, au cœur du travail des jeunes danseurs apprentis à l’école de la discipline chorégraphique… Série documentaire réalisée à l’occasion du tricentenaire de l’Ecole française de danse.


Les petits rats de l’Opéra

Une année au cœur de l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, de septembre 2011 à juillet 2012. La réalisatrice Françoise Marie filme les premiers pas des jeunes rats de l’Opéra : apprentissage, discipline, confrontation à la magie et à la dureté de la scène mais aussi pour l’œil de la réalisatrice, passage de l’enfance à l’adolescence et au monde adulte…
L’Ecole de Danse de l’Opéra national de Paris, fondée il y a 300 ans, est aujourd’hui un lieu mythique, de réputation internationale. Elle s’est trouvée pendant 150 ans au cœur même du prestigieux Palais Garnier à Paris. Aujourd’hui, l’école se trouve à Nanterre, en banlieue parisienne, dans un lumineux bâtiment signé Portzamparc. Elle compte 130 élèves âgés de 8 à 18 ans, portés par un même désir : danser un jour dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris. 
Témoin privilégié, la caméra de Françoise Marie les a accompagnés le temps d’une année scolaire.

Arte, les 21, 28 avril 2013, 16h20
Diffusion des épisodes
Dimanche 21 avril 2013, 16h20
3 épisodes: 1, 2, 3.

1) La rentrée
Septembre 2011. Une nouvelle année débute à l’Ecole de Danse de l’Opéra qui compte 130 enfants âgés de 8 à 18 ans. Il y a ceux dont c’est le premier jour. Il y a ceux qui retrouvent avec satisfaction un univers familier. Il y a ceux qui viennent de loin : Italie, Finlande, Chine… le film explore les sentiments, attentes, craintes des élèves danseurs en ne privilégiant aucun en particulier.
Chaque matin, à 8 heures, dans le bâtiment dédié à la scolarité, les élèves de l’Ecole grimpent les marches qui vont les mener de l’école primaire à la terminale. L’après-midi est, lui, dédié à la danse. Dès la rentrée, à peine achevé le discours de bienvenue prononcé par la Directrice et danseuse étoile, Elisabeth Platel, l’école entre en effervescence, avec la préparation du défilé : chaque année depuis 1949, le corps de ballet et l’école de danse défilent ensemble sur la grande scène de l’Opéra Garnier, sur l’air d’une marche militaire composée par Hector Berlioz. En faisant leurs premiers pas sur scène, les petits rats goûtent au paradis de la scène…

2 ) Au travail !
En participant au défilé du corps de ballet de l’Opéra national de Paris, les élèves ont éprouvé le sentiment d’appartenir à cette grande maison. Pourtant, rien ne peut les assurer qu’ils seront là l’année prochaine et qu’ils côtoieront encore les étoiles qui les font rêver…
La danse est l’école de la discipline, de l’endurance, de la rivalité aussi, saine et inévitable compétition qui fait surgir les meilleurs d’entre eux, plus armés physiquement mais aussi plus mûrs sur le plan psychologique.
Pour rester se maintenir parmi les rangs de l’école, ils devront digérer les critiques, adhérer à l’exigence, aux horaires, supporter l’effort quotidien, l’éloignement de leur famille, se responsabiliser… devenir adultes. Au fil des cours, ils vont apprendre de leurs professeurs, héritiers d’une longue tradition, une technique et un style. En effet, depuis 300 ans, les maîtres transmettent à leurs élèves les échauffements, les exercices, les conseils qu’ils ont eux-mêmes reçus de leurs maîtres… d’étoiles à graines d’étoiles. Des exigences de discipline, de ports de tête en ports de bras, de bas de jambes, qui rendent reconnaissable dans le monde entier le style « Opéra de Paris » jusqu’à la maîtrise d’une silhouette, acrobatique et souple à la fois, prête à rebondir et s’élancer sans entraves.

3) Les progrès
Pirouettes, tours attitudes, brisés volés, cabrioles… C’est l’automne et quelque chose se prépare à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, qui va mobiliser tous les élèves danseurs. En décembre, chaque division va présenter sur la scène du Palais Garnier, un peu de son travail quotidien, pour un rendez-vous attendu du public : les démonstrations de l’École de Danse. L’enjeu est important. Dans le public, amateurs et professionnels scrutent en détail les exercices et les progrès des élèves. 
Parmi tous les enseignements dispensés, cet épisode ce consacre aux plus inédits: chez les grands, les premiers cours d’adage, dans lesquels ils apprennent les pas de deux; chez les petits, les cours d’expression musicale où ils ressentent l’importance du premier pas sur scène et s’essaient aux exercices qui vont développer leur créativité.

Diffusion du 28 avril 2013, 16h20
3 derniers épisodes : 4, 5 et 6
4) Un monde à part
Les vacances de Noël sont terminées. Les applaudissements qui ont salué les démonstrations des élèves au Palais Garnier appartiennent déjà aux beaux souvenirs.
Nourris d’enseignements riches et variés allant de la danse folklorique à la danse de caractère, de la danse contemporaine à l’étude des styles chorégraphiques à travers les siècles, c’est dans un cocon formateur et protecteur que garçons et filles vivent leurs années d’adolescence. Pourtant le chemin des étoiles est étroit: n’être ni trop gros, ni trop maigre, ni trop petit, ni trop grand, exceller en danse, mais aussi préparer son baccalauréat, cela laisse bien peu de place aux rêves et turbulences de l’adolescence… 
Les élèves se sentent dans une bulle, à la fois protégés, mais aussi parfois contraints, enfermés, expérimentés, à l’écart de la réalité. 
Une fois par an, les portes de la bulle s’ouvrent aux enfants des autres écoles, pour les « Démonstrations Jeune Public »; se joue alors un jeu de regards entre deux mondes et deux jeunesses.

5) En scène
Des costumes, des personnages, voici venu le printemps et le temps des ballets. Le temps pour les élèves de briller comme de vrais professionnels.
Les petits vont participer aux côtés des étoiles à l’un des spectacles de la saison, « La Bayadère », donné sur la grande scène de l’Opéra Bastille. 
Les grands se partageront les rôles dans les trois chorégraphies présentées au très attendu « spectacle de l’Ecole de Danse » qui aura lieu comme chaque année à l’Opéra Garnier : 
- « Le Bal des Cadets », une chorégraphie pétillante qui met en valeur les qualités techniques et leurs talents d’acteurs de chacun. 
- « Symphonie en trois mouvements », chorégraphié par Nils Christe, invité par l’Ecole à monter ce ballet aujourd’hui dansé dans le monde entier. 
- « Variations », pièce de Johannes Brahms dont Violette Verdy, ancienne Directrice de la Danse à l’Opéra de Paris et danseuse étoile de Balanchine a conçu la chorégraphie.
Cette fois, il s’agira d’aller plus loin, d’endosser des rôles, devenir des personnages, en costumes, dans des chorégraphies renommées : enfin être des artistes. Interpréter, jouer…

6) Le temps des épreuves
À l’École de Danse de l’Opéra de Paris, le mois de mai annonce le temps des épreuves. Tous les élèves doivent passer un examen pour accéder à la classe supérieure. La véritable inquiétude n’est pas le redoublement, mais le renvoi… 
Mais pour les élèves de dernière année, se joue l’étape décisive du concours d’entr&#23
3;e dans le corps de ballet. Les candidats qui ont moins de 18 ans pourront éventuellement rester une année de plus pour retenter le concours l’année d’après. L’enjeu est décisif pour ceux qui vont avoir 18 ans. Cette année, l’Opéra de Paris ne recrute que 4 danseurs!
En plus des préparations au concours et au baccalauréat, les grands doivent aussi, comme chaque année, encadrer les jeunes pour organiser la fête de l’école!
C’est de l’extérieur, sur les feuilles de résultats affichées sur la porte de l’école ou sur une vitre de l’entrée des artistes de l’Opéra Garnier, que les jeunes danseurs apprennent s’ils seront admis pour l’année prochaine, ou recalés voire écartés… Les plus grands découvrent le tournant que va prendre leur vie.

Notre avis. Voilà une série qui laisse dubitatif sans pour autant desservir son sujet. Opéra de Paris oblige, la forme devait être très classique et formelle, structurée comme un exposé scolaire. On suit sans privilégier aucun des élèves, les classes des petits rats et celles des grands, en parcourant les thématiques qui s’entrecroisent : discipline et plaisir, effort et décontraction, concurrence et émulation mais aussi solidarité et soutien (le système du parrainage où les plus petits ont leurs « petits pères  » et leur « petites mères », issus de la classe des grands…).

Au final l’alternance classes des petits puis classes des plus grands finit par lasser : les plus jeunes apprennent l’expression musicale par le chant, préparent le spectacle de démonstration avant de participer aux ballets réels de l’Opéra ; les grands (16-18 ans) répètent pour le spectacle de l’Ecole de danse puis surtout le fameux Concours qui leur donne accès au corps de l’Opéra.

Pour cette saison, 2 sur les 13 candidats feront leur entrée dans le corps de ballet: une sélection difficile qui reconnaît au final le travail, l’endurance, la personnalité, l’esprit  » Opéra de Paris « , semé d’élégance, de grâce, d’excellence… La caméra saisit de rares moments de magie ou de connivence ; tout a été savamment répété avant le passage caméra ; le travail avec les professeurs (cours le matin, danse l’après-midi) est dévoilé sans excès, par petites touches, et plus curieux, les épreuves et les sessions du Concours d’entrée ne sont pas filmées : ne pas perturber la mécanique et surtout les élèves qui parient sur leur avenir; le docu s’arrête donc aux portes d’une épreuve qui reste l’objectif principal de tant de répétitions et de dépassement.
Au final, le film dans sa globalité des 6 volets de 26 mn cible davantage le passage de l’enfance à l’adolescence, du rêve désincarné à la discipline qui impose au corps pubère, une technique inenvisagée jusque là. C’est là en définitive le vrai sujet de la série. Qu’il réussisse ou pas, le jeune danseur nous touche d’abord pas la conscience qu’il a des enjeux qui se joue avec lui : connaître ses limites par rapport à un objectif fixé et clairement identifié, voilà peut-être le meilleur moyen de réussir dans la vie. Pour grandir et vaincre, connais d’abord tes propres limites.

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