jeudi 28 mars 2024

Giaocchino Rossini: La Cenerentola, 1817 Radio Classique, Lundi 12 mai 2008 à 21h

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Giaocchino Rossini
La Cenerentola
, 1817



Radio Classique
Lundi 12 mai 2008 à 21h

Après Le Barbier…
Créé à Rome au Teatro della Valle, le 25 janvier 1817, La Cenerentola succède sur les mêmes planches à l’opéra représenté et applaudi de façon triomphale l’année précédente (1816), Le Barbier de Séville d’après Beaumarchais. Sur-occupé, Rossini qui est alors âgé de 25 ans, est aussi, surtout, directeur des théâtres de Naples. Le jeune créateur s’investit néanmoins dans la composition d’ouvrages pour la scène romaine, mais avec une facilité fulgurante, puisque faute de temps, il « expédie » La Cenerentola en un peu plus d’1 mois! Si l’oeuvre est inspirée de façon indirecte de Charles Perrault, via l’adaptation de Nicolo Isouard (1810), la Cendrillon rossinienne a évacué toute le merveilleux: pas de bonne fée ni de carrosse pour aller au bal. La pantoufle de verre qui permet au Prince de retrouver son aimée, est ici remplacée par une bracelet. Et la fée par un philosophe mendiant qui, accueilli par la jeune femme, la remercie en l’invitant au bal… Comédie entre tragédie et légèreté, La Cenerentola est une fable musicale de demi-caractère, parmi les plus subtiles, qui exige un raffinement et une élégance de l’interprétation, lesquelles font souvent défaut. Car les metteurs en scène, chefs et acteurs la considèrent comme un opéra buffa, ce que la partition n’est que partiellement.

Une comédie mi buffa mi seria
L’opéra illustre une époque féconde, où le compositeur qui ne s’est pas encore installé à Paris (1824) comme musicien officiel, gravite entre plusieurs registres, sérieux et comiques, tous frappés par une intensité dramatique, vive, parfois autodérisoire, souvent délirante. Entre Le Barbier, d’un an plus précoce, La Cenerentola marque tout autant un jalon essentiel dans l’évolution poétique et musicale du compositeur dont, à Paris, l’apport le plus important après Otello, et Semiramis (1823), est de produire le prototype du grand opéra, grâce à son chant du cygne lyrique, Guillaume Tell, composé en 1829, pour la scène de l’Opéra de Paris.

Illustration: William Bouguereau: jeune parisienne (DR)

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