lundi 24 mars 2025

CRITIQUE, récital lyrique. MONACO, Salle Garnier, le 9 février 2025. CHAUSSON, HAHN, DUPARC, PUCCINI, KOSMA… Benjamin Bernheim (ténor) / Carrie-Ann Matheson (piano)

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André Peyrègne
André Peyrègne
André PEYREGNE est Président d’honneur de la Fédération Française d’Enseignement Artistique, Chroniqueur en Histoire et Musique de Nice-Matin, Collaborateur de Radio France et France Télévision et Ecrivain (son dernier livre paru : « Petites histoires de la grande musique » / Editions Desclée de Brouwer)

Un total régal, le récital de Benjamin Bernheim, à la Salle Garnier de Monte-Carlo ! Son concert restera l’un des joyaux de la saison monégasque. Cet artiste au timbre doré, à l’émission parfaite, à la justesse absolue, à la musicalité exemplaire, nous a transportés sur un petit nuage. Il est de ces artistes qui vous font naître le printemps en hiver. Ah si, usant sur sa notoriété, Benjamin Bernheim pouvait relancer la mode de la Mélodie française ! Il y a tant de bijoux à découvrir ou redécouvrir dans le répertoire de Fauré, Debussy, Duparc, Chausson ! D’autant qu’il en est un interprète idéal.

 

C’est en effet ce répertoire-là que Benjamin Bernheim nous a chanté et avec lequel il nous a enchantés. De Chausson, ce fut le Poème de l’amour et de la mer, dont la musique subtile, frémissante, enchanteresse s’achève par l’émouvant Temps des lilas. De Reynaldo Hahn, L’Heure exquise – dont le titre veut tout dire. De Duparc, L’Invitation au voyage sur le sublime poème de Baudelaire (« Mon enfant, ma sœur / Songe à la douceur / D’aller là-bas vivre ensemble ! ») Mais il y eut aussi des chansons de Joseph Kosma (Les Feuilles mortes), de Charles Trénet (Douce France) ou de Jacques Brel (Quand on n’a que l’amour) que, par sa voix, Benjamin Bernheim hissa au rang de chef d’oeuvre. D’ailleurs, ce sont des chefs d’oeuvre !

 

Il fallait voir Bernheim, tout simple, enjoué, fringant, s’avançant sur le devant de la scène, s’adressant au public comme s’il chantait pour des amis, sans pupitre (Il ne prit un pupitre que pour une série de mélodies espagnoles de Mompou, Turina, Ginastera). Ah, il y eut encore quelques Mélodies de Puccini qui étaient de vrais airs d’opéra et une Romance de Nadir extrait des Pêcheurs de perles et un « Pourquoi me réveiller » tiré de Werther qu’on n’oubliera pas. Et, cerise sur le gâteau, le récital fut idéalement accompagné par la pianiste Carrie-Ann Matheson

Un joyau de la saison monégasque, on vous dit !

 

 

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CRITIQUE, récital lyrique. MONACO, Salle Garnier, le 9 février 2025. CHAUSSON, HAHN, DUPARC, PUCCINI, KOSMA… Benjamin Bernheim (ténor) / Carrie-Ann Matheson (piano). Crédit photo © Marco Borelli

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