samedi 12 octobre 2024

CRITIQUE, opéra. PARIS. Opéra Bastille, 18 septembre 2024. VERDI : Falstaff. A. Maestri, O. Boen, F. Guilda, M.N. Lemieux, I. Ayon Rivas… Dominique Pitoiset / Michael Schonwandt.

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André Peyrègne
André Peyrègne
André PEYREGNE est Président d’honneur de la Fédération Française d’Enseignement Artistique, Chroniqueur en Histoire et Musique de Nice-Matin, Collaborateur de Radio France et France Télévision et Ecrivain (son dernier livre paru : « Petites histoires de la grande musique » / Editions Desclée de Brouwer)

Falstaff” à l’Opéra Bastille, l’un des meilleurs spectacles de la rentrée à Paris ! Une mise en scène réjouissante. Un époustouflant Ambrogio Maestri dans le rôle-titre. Autour de lui, une distribution “deluxe”, du premier au dernier rôle : un super staff pour “Falstaff” !

 

Un super staff pour “Falstaff !

 

 

 

Un conseil : si vous voulez faire une révision de votre voiture voire un simple contrôle technique, n’allez surtout pas au garage Windsor. Il s’y passe des choses invraisemblables. Mais si vous voulez passer une bonne soirée, précipitez-vous-y ! (En cas de contrôle technique périmé, prenez le métro, station Bastille…). Le garage en question se trouve sur la scène de l’Opéra. Il est le décor principal de l’excellente mise en scène, pleine de vie, de surprises, d’astuces, du Falstaff de Giuseppe Verdi – mise en scène signée Dominique Pitoiset. L’histoire, on la connaît, est celle des commères de Windsor, lesquelles veulent donner une leçon à un vieux barbon qui croit que son titre de Lord l’autorise à se lancer dans des conquêtes féminines insensées. C’est une leçon de féminisme avec un siècle d’avance. 

On a droit à une distribution de luxe, du premier au dernier rôle. Le Falstaff  de Bastille est l’un des meilleurs qu’on puisse trouver actuellement : le rôle est tenu par un maître en son genre. Un maestro. Un maestro qui en vaut deux. Il s’appelle Maestri : Ambrogio Maestri. Dans son garage Windsor, il est beau comme un camion ! Autour de lui, les commères s’en donnent à coeur-joie et font notre bonheur : l’anglaise Olivia Boen (Alice Ford), voix agile et joliment timbrée, l’italienne Federica Guida, étincelante Nannetta, la truculente canadienne Marie-Nicole Lemieux en Mrs Quickly, et Marie-Andrée Bouchard-Lesieur en quatrième commère. Les hommes sont aussi brillants les uns que les autres : le séduisant ténor péruvien Ivan Ayon Rivas, le solide baryton ukrainien Andriï Kymach, et les deux piles électriques que sont Nicholas Jones et Alessio Cacciamani autour de leur maître Ford.

L’Orchestre de l’Opéra National de Paris resplendit sous la baguette de Michael Schonwandt, faisant éclater ses cuivres, chanter ses bois, et étirer ses violons dans des pianissimos subtils. Excellent également, le Chœur de l’Opéra national de Paris.

A la fin, tous se rejoignent pour entonner la célèbre fugue : “Tutto nel mondo è burla” : “Tout le monde est une farce”. Peut-être n’ont-ils pas tort !…

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CRITIQUE, opéra. PARIS. Opéra Bastille, 18 septembre 2024. VERDI : Falstaff. A. Maestri, O. Boen, F. Guilda, M.N. Lemieux, I. Ayon Rivas… Dominique Pitoiset / Michael Schonwandt.

 

VIDEO : Extrait de « Falstaff » de Verdi selon Dominique Pitoiset à l’Opéra national de Paris

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