mardi 19 mars 2024

COMPTE-RENDU, critique, concert. Lille, le 18 oct 2019. MAHLER : Symphonie n°7. Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch.

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Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique et à l’opéra - et notamment avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

mahler-alexandre-bloch-orchestre-national-de-lille-annonce-critique-classiquenewsCompte-Rendu, critique, concert. Lille, Nouveau Siècle, le 18 octobre 2019. MAHLER : Symphonie N°7 (« Le Chant de la Nuit »). Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch. C’est avec la 7ème Symphonie, dite « Chant de la Nuit », que se poursuit l’Intégrale des Symphonies de Gustav Mahler, initiée par Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille depuis janvier dernier, toujours dans l’Auditorium du Nouveau Siècle, à la fabuleuse acoustique. La 7ème Symphonie est certainement la plus rarement jouée en concert, mais aussi la plus difficilement accessible (ceci expliquant peut-être cela…), un étrange « Chant de la Nuit » où errent des silhouettes comminatoires et où la forme semble se noyer, l’harmonie classique tendant ici à disparaître, tandis que les timbres forment parfois d’étranges et inhabituelles associations.

Explosion limpide, maîtrisée

Alexandre Bloch, en l’occurrence, accentue et exalte ce soir les ruptures, à travers une lecture à la virtuosité très nerveuse, du premier mouvement, débuté par un Tenorhorn somptueux – comme tous les solistes d’un orchestre enflammé.
Là où certains rechercheraient l’unité, Alexandre Bloch ose l’explosion, très maîtrisée cela dit, tout en gardant une remarquable limpidité des lignes et des plans. Peut-être d’aucuns pourraient arguer le trop plein de clarté dans les couleurs, comme si la direction ne tenait pas à aller jusqu’au fond de la noirceur de l’ouvrage (comme pour jeter un peu de lumière au milieu de ces ténèbres ?…). Malgré tout, une angoisse profonde traverse bel et bien la première Nachtmusik, et plus encore le Schattenhaft central, cette valse de fantômes hallucinés, qui préfigure celle – fameuse – de Ravel. La Sérénade de la seconde Nachtmusik – aux sonorités subtilement épanchées par la harpe, la guitare et la mandoline – fait entendre magistralement tout le caractère viennois de ce morceau… ce à quoi on ne peut qu’applaudir ! Directement enchaîné, le final sonne de manière cinglante, flagellé comme une course à l’abîme, concluant avec fougue et panache cette superbe exécution de la trop rare 7ème mahlérienne.

 

 

 

 

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Compte-Rendu, critique, concert. Lille, Nouveau Siècle, le 18 octobre 2019. MAHLER : Symphonie N°7 (« Le Chant de la Nuit »). Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch.

 

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Alexandre BLOCH et l’Orchestre National de Lille © Ugo Ponte

 

 

 

 

 

APPROFONDIR

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Visionner la 7ème de Mahler par l’Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch sur la chaîne Youtube de l’Orchestre national de Lille:
https://www.youtube.com/watch?v=M1YmfTA7QyI

 

 

 

 

 

 

Explications, présentation de la 7è de Mahler par Alexandre Bloch et les instrumentistes de l’Orchestre National de Lille
https://www.youtube.com/watch?v=SmOiy596VnY

 

 

 

 

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