vendredi 19 avril 2024

Compte-rendu, concert. Opéra Grand Avignon, le 1er avril 2016. Weber, Falla,Beethoven. Orch. Régional Avignon-Provence, Jean-François Heisser (piano et direction).

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Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique et à l’opéra - et notamment avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

Pour l’avant dernier concert de sa saison, intitulé « Virtuosité et charmes ibériques », l’Orchestre Régional Avignon-Provence – toujours placé sous la férule de Philippe Grison – a invité le chef-pianiste Jean-François Heisser (portrait ci-dessous) à le diriger dans un programme mêlant Weber, de Falla, Beethoven.

JFHeisser-196Inversant l’ordre des pièces, tel que mentionné dans le programme, c’est donc par les enivrantes Nuits dans les jardins d’Espagne de Manuel de Falla que débute le concert. Le pianiste français est un grand familier de la partition, d’autant qu’il a enregistré l’intégrale de la musique pour piano du compositeur andalou. La poésie qui se dégage de ces Nuits provient de ce que l’orchestre démontre sa capacité à offrir les couleurs chaudes et généreuses exigées par la partition, tandis que Heisser joue concomitamment avec beaucoup de panache sa partie qui – sans être celle d’un concerto pour piano – en est cependant bien proche…

Suit le rare Konzerstück de Carl Maria von Weber, ouvrage qui évoque le départ puis le retour d’un chevalier parti pour les Croisades, et plus précisément les tourments, les espoirs, puis la joie éprouvés par sa bien aimée restée au château. Cette délicate partition, à mi chemin entre Chopin et Mozart, est interprétée avec beaucoup de précision, de détails, mais surtout de vitalité par la phalange provençale, qui emporte l’adhésion du public.

Après s’être remis de ses émotions de la première partie, l’audience est invitée à entendre la Symphonie n°2 de Ludwig van Beethoven. L’Adagio molto qui l’initie révèle un son massif et musclé à la fois, tandis que les accents très marqués de l’Allegro con brio sont délivrés avec beaucoup de nuances.. Le cantabile pudique du Larghetto livre tous ses sortilèges grâce aux trésors de finesse que déploient le hautbois de Frédérique Constantini et la flûte de Jean-Michel Moulinet. Rendons également grâce à Heisser pour sa parfaite mise en place – et la netteté des plans sonores qu’il obtient -, tandis que dans l’Allegro molto final, il fait caracoler son orchestre avec une énergie proprement enthousiasmante.

Signalons au lecteur que le dernier concert de la saison de l’ORAP (qui sera diriger par Samuel Jean) donnera à entendre – le 20 mai prochain – l’ultime symphonie de Mozart ainsi que le sublime Stabat Mater de Pergolèse, avec Magali Léger et Aline Martin comme solistes.

Compte-rendu, concert. Opéra Grand Avignon, le 1er avril 2016. Carla Maria von Weber : Konzertstück en fa mineur op. 79 ; Manuel de Falla : Nuits dans les jardins d’Espagne ; Ludwig van Beethoven : Symphonie N°2 en Ré majeur op. 36. Orchestre Régional Avignon-Provence, Jean-François Heisser (piano et direction).

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