mardi 19 mars 2024

Le Christ au Mont des Oliviers (1803)

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beethoven 1803 apres Symphonie 1 creation symphonies romantiques classiquenews review compte rendu cd critique 800px-Beethoven_3ARTE. Dim 5 avril 2020. 18h40. BEETHOVEN : Le Christ au mont des oliviers.  C’était presque un chef-d’œuvre oublié : le seul oratorio de Beethoven. Il y a exactement 217 ans, le 5 avril 1803, « Christ sur le Mont des Oliviers » a été créé à Vienne par un compositeur encore jeune, nouvellement arrivé à Vienne. Bien que la première mondiale ait été un succès, l’œuvre a rarement été rejouée plus tard. Pourtant, bien avant son œuvre lyrique unique qui lui prendra toutes ses forces créatives (Fidelio), l’oratorio Le Christ au mont des oliviers réduit l’action à 3 protagonistes : Jésus, Séraphin, Pierre en un huis clos mystique et intimiste, sublimé par l’urgence et une tension souterraine inédite.

arte_logo_2013« Le Christ au Mont des Oliviers » de Beethoven par Simon Rattle / Dans le cadre de l’année 2020 de Beethoven (250è anniversaire), le London Symphony Orchestra et le choeur symphonique de Londres sous la direction de Sir Simon Rattle – filmé au Barbican Center de Londres. Soliste : Pavlo Breslik (ténor : Christ), Elsa Dreisig (soprano : Séraphin), David Soar (basse : Pierre).

Le Christ au mont des Oliviers est aussi à l’affiche de l’Atelier Lyrique de Tourcoing, les 15 et 17 mai 2020
http://www.classiquenews.com/tourcoing-le-christ-au-mont-des-oliviers/

CLÉS D’ÉCOUTE… 

SYNOPSIS, livret …. L’effroi du Fils qui se pense abandonné par son père et du ciel, surgit l’ange (Séraphin) qui rappelle combien le sacrifice de Jésus sauve l’humanité, cette race indigne : « le Christ en expirant sauve ce jour la terre! », « son sang efface votre crime »… Beethoven immerge dès la première scène l’auditeur dans les doutes et la panique de Jésus, seul, démuni, dépassé par la mission salvatrice et sacrificielle qui lui est confiée… et qui reste effrayé par la mort. Mais le Christ accepte son sort si sa mort permet de sauver l’humanité.

 

 

L’écriture pleine de souffle, de rebonds dramatique annonce les oratorios symphoniques de Mendelssohn (et de Schumann). Le tragique spirituel dévoile à la fois la tendresse et la passion de Beethoven pour l’action la plus exacerbée. Jésus exprime l’ardeur d’un cœur abandonné mais loyal, vrai héros qui annonce chez Beethoven le monologue de Florestan – en lui s’incarne le destin ultime d’un être confronté à l’épreuve ultime dont le sens implique la salut de l’humanité, rien de moins ; tandis que l’Ange exhorte l’assemblée à la compassion et à l’amour de ce Fils salvateur qui se sacrifie. Le duo Jésus / Séraphin préfigure aussi par son caractère amoureux mystique, le duo Florestan / Leonore du même opéra Fidelio. Ici, Beethoven prolonge la leçon de son maître à Vienne, Haydn, génie de l’oratorio (La Création de 1801).

Pour épaissir l’action, Beethoven met en scène les soldats venus arrêter celui qui se prétend le fils de Dieu, tandis que les disciples de Jésus d’abord étonnés, s’indignent de l’arrestation du Sauveur ; le chœur important, voix multiple et contrastée reprend la dialectique de la turba chez JS Bach (à la fois néfaste et malveillante, et aussi attendrie, compatissante) ; il rythme et souligne les points forts du drame. Pierre, le plus furieux et colérique, est ravisé par Jésus qui l’appelle au pardon (« aimez vos ennemis »). Après l’arrestation du Christ enfin adouci et qui renonce, car il est prêt à mourir, le chœur final (des anges) célèbre la noblesse divine du Fils (« célébrons sa puissance, adorons sa clémence, exaltons sa grandeur !).

 

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