Des concertos pour timbales, il n’y en a pas des dizaines au répertoire…L’ONL avec le soliste B.Cambreling propose la création européenne du 2nd Concerto du compositeur américain W.Kraft, sous la direction de Gabriel Chmura qui fait aussi entendre la 7e de Dvorak et la 7e (Le Midi) de Haydn.
On n’est pas obligé de connaître l’œuvre de Gaspar Fernandes, un Portugais qui à la
toute fin du XVIe partit en Amérique Latine fondre sa culture musicale catholique dans le creuset de « là-bas ». Six de ses partitions et neuf de son « courant » sont donc données par Le Concert de l’Hostel Dieu, qui a travaillé à la restitution de ce qui sommeillait dans les bibliothèques du Mexique ou du Portugal…
26e édition, 11 concerts, Chapelle de la Trinité. Un peu au-delà du cap « quart de siècle », ce Festival d’hiver au cœur de l’architecture baroque lyonnaise et en espace toujours mieux restauré, présente des grands classiques, notamment de J.S.Bach. Et aussi, selon la thématique de Noël proche ou autrement, des œuvres anglaises, italiennes, françaises, brésiliennes ou russes…
La 6e de Tchaikovski est Pathétique ; la 6e du compositeur estonien E.S.Tüür est « Stratiforme ». L’Orchestre National de Lyon, sous la direction de la chef estonienne Anu Tali, met en miroir ces deux œuvres et permet ainsi au public de l’Auditorium d’avancer dans sa connaissance du musicien balte déjà joué en 2007, pour une partition interprétée en création française.
A l’invitation des Grands Interprètes et de l’Auditorium de Lyon, le pianiste anglais joue la 1ère des 4 Sonates ultimes de Schubert – domaine d’élection pour ce disciple d’Alfred Brendel -, deux pages tourmentées de Mozart et la Musica Ricercata d’un tout jeune Ligeti.
Jean-Louis Florentz (1947-2004) fut compositeur à Lyon et enseignant au CNSM, qui lui consacre – en miroir avec son maître Olivier Messiaen – une quinzaine de concerts et de rencontres. Ce « partage d’exotisme » des deux auteurs français souligne leur inspiration extra-européenne et dans le cadre d’une Nature où ils écoutaient, chacun à sa manière, les chants d’oiseaux…
Ambronay 2008, c’est une thématique sur la composition par les femmes, et ici au cours du XVIIe italien. Le Festival a chargé Jean-Marc Aymes, et son groupe Concerto Soave (5 instrumentistes et la chanteuse, M.C.Kiehr) de puiser aux œuvres sacrées et profanes de 4 compositrices. Très convaincant et suave concert, en effet.
Trois œuvres qui reposent la question d’un affaiblissement créateur dans les dernières années de Schumann : l’Orchestre du CNSMD lyonnais, dirigé par Peter Csaba, interrogera notamment le Concerto pour violon, longtemps minimisé, et le passionnant Concerto pour 4 cors (couplés avec la Symphonie n°2).
Le CNSM de Lyon, temple de la musique d’aujourd’hui à Lyon, invite un concert important, dont l’interprétation est confiée au groupe chambriste Les Temps Modernes, sous la direction de Fabrice Pierre.
Le Festival d’Ambronay joue de la thématique : en 2008, le « génie interdit » des femmes scrute la musique du Moyen-Age à nos jours, et repère en fin XVIIe et début XVIIIe français le rôle d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, interprète et surtout compositrice de très haut talent, « célèbre et incomparable » comme le disait un de ses collègues…