FĂTES 2021 : entre NoĂ«l et le jour de lâan, passez les festivitĂ©s avec Offenbach – Arte met les petits plats dans les grands et a la juste intuition de choisir le divin Jacques Offenbach comme guide de nos divertissements pour les fĂȘtes de fin de lâannĂ©e 2021, et celles du dĂ©but de lâannĂ©e 2022âŠ
OFFENBACH en fĂȘte sur Arte
ARTE cĂ©lĂšbre le gĂ©nie de Jacques Offenbach Ă travers 2 piĂšces lyriques de premier choix, son ultime : Les Contes dâHoffmann et son opĂ©ra bouffe parisien, La Vie Parisienne, dans une nouvelle production qui ressuscite (enfin) la version originale de 1866 (en 5 actes, plutĂŽt que les 3 actes selon la version tronquĂ©e dĂ©naturĂ©e pour la troupe du Palais Royal) : ainsi sont recréés 16 morceaux inĂ©dits, des dialogues primitifs, un nouveau finale pour lâacte III et pour lâacte IV⊠(la recrĂ©ation tient lâaffiche du TCE du 21 dĂ©c 2021 au 9 janv 2022, dans le regard second empire et cafĂ© berlinois du couturier Ch Lacroix qui en assure la mise en scĂšne). La partition mĂȘle le cocasse et le militaire, le panache et la nostalgie, la grĂące et le dĂ©lire romantique, poussĂ© Ă lâextrĂȘme⊠il y faut une Ă©lĂ©gance toute française pour rĂ©ussir cette Ă©quation des plus complexes.
Puis Arte diffuse les Contes dâHoffmann, perle ultime des Ćuvres de Jacques lâensorceleur, son dernier opĂ©ra, le plus poĂ©tique et le plus noir aussi ; dâaprĂšs ETA Hoffmann, le « Mozart des Champs ElysĂ©es, aborde le fantastique tenĂ©breux qui met en scĂšne les rĂ©cits amoureux et dĂ©sabusĂ©s du PoĂšte Hoffmann, rĂ©digĂ©s entre 1814 et 1822 : en quĂȘte dâamour, et de la femme idĂ©ale, le hĂ©ros se perd dĂ©finitivement Ă chaque rencontre Olympia, Stella, Antonia, Giuletta⊠La partition est quasiment achevĂ©e quand Offenbach meurt en 1881. LâOpĂ©ra de Hambourg en proposait (sept 2021) la version intĂ©grale, reconstituĂ©e dâaprĂšs les esquisses laissĂ©es par lâauteur. Y brillent entre autres, le tĂ©nor français Benjamin Bernheim dans le rĂŽle dâHoffmann, et la soprano coloratoure russe Olga Peretyatko qui incarne ici les 4 visages de lâamour au fĂ©minin ; et aussi Luca Pisaroni dans le rĂŽle du Diable, lequel apparaĂźt Ă chaque acte sous des masques diffĂ©rents pour mieux tromper Hoffmann, selon un schĂ©ma faustĂ©en⊠(Lindorf, Coppelius, Dr Miracle, Dapertutto) – Mise en scĂšne : Daniele Finzi Pasca. DurĂ©e 2h52 – Philharmonisches Staatsorchester Hamburg.
Les contes dâHoffmann (1881)
Depuis l’opĂ©ra de Hambourg
Arte, mer 29 déc 2021, 23h
Arte concert, du 28 déc 2021 au 27 janv 2022
VOIR les Contes dâHoffmann depuis lâOpĂ©ra dâHambourg avec Olga Peretyatko (sept 2021) :
https://www.youtube.com/watch?v=Q-P84vi6lCQ
Sur ARTEconcert :
https://www.arte.tv/fr/videos/105765-000-A/les-contes-d-hoffmann-de-jacques-offenbach/
La vie parisienne (1866)
Version originelle complĂšte en 5 actes [1866] – recreation
Arte, Dim 2 janv 2022, 16h40
Arte concert, du 27 dec 2021 au 27 dec 2023
BasĂ© sur le drame du mĂȘme nom de Jules Barbier et Michel CarrĂ© Ă©ditĂ© par Michael Kaye et Jean-Christophe Keck.
VOIR La vie Parisienne sur ARTEconcert
https://www.arte.tv/fr/videos/106197-000-A/la-vie-parisienne-de-jacques-offenbach/
CRITIQUE, opĂ©ra. TOURS, Grand-Théùtre, le 3 dĂ©c 2021. Jacques OFFENBACH : La Vie parisienne (version originale en 5 actes, 1866). Christian Lacroix / Romain Dumas. AprĂšs Rouen en novembre (et avant le Théùtre des Champs-ElysĂ©es pour les fĂȘtes de fin dâannĂ©es), câest le public de lâOpĂ©ra de Tours qui avait la chance de dĂ©couvrir cette nouvelle version de La Vie parisienne de Jacques Offenbach (en 5 actes) mise en images par rien moins que le couturier star Christian Lacroix (qui signe lĂ sa premiĂšre mise en scĂšne lyrique). Câest Ă lâindispensable Palazetto Bru Zane que lâon doit cette nouvelle mouture qui se veut au plus prĂšs de la version originale de 1866, et qui ne comporte pas moins de 16 numĂ©ros inĂ©dits, dont il faudra citer lâinĂ©narrable scĂšne dans laquelle une armada de bottiers germaniques opposĂ©e aux gantiĂšres marseillaises rĂ©clamant de la bouillabaisse (!), le trio militaire du III, ou encore cette apparition du Commandeur de Don Giovanni au dernier acteâŠ
documentaire
LâOdyssĂ©e Offenbach
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JouĂ© dans le monde entier, inventeur de l’opĂ©rette (ou “opĂ©ra bouffe”), Jacques Offenbach (1819-1880) fusionne l’humour et la musique. Sa fantaisie masque en vĂ©ritĂ© une dimension subversive : son antimilitarisme (La grande-duchesse de Gerolstein), sa satire du pouvoir (Barkouf), ses rĂŽles de femme audacieux (La Belle HĂ©lĂšne, La grande Duchesse de GĂ©rolstein, surtout La PĂ©richoleâŠ) et l’Ă©rotisme allĂšgre, dĂ©jantĂ© (OrphĂ©e aux enfers), la sensualitĂ© onirique, noire et nostalgique (Les Contes dâHoffmann) qui parcourt son oeuvre. Un portrait foisonnant.
NĂ© en 1819 en Allemagne, le jeune Jacob apprend le violoncelle en cachette de son pĂšre, chantre de la synagogue de Cologne. Cette petite rĂ©bellion, premiĂšre d’une longue sĂ©rie, rĂ©ussit au jeune virtuose, qui se dĂ©couvre, Ă 13 ans, des dons de compositeur. La Prusse offrant peu d’opportunitĂ©s aux juifs, Offenbach pĂšre veut que son fils fasse carriĂšre Ă Paris. SubjuguĂ© par l’animation de la capitale française qu’il restituera plus tard dans La vie parisienne, Jacob s’y installe dĂšs 1833 et se rebaptise vite “Jacques”. AprĂšs un bref passage au Conservatoire, il devient violoncelliste Ă l’OpĂ©ra-Comique. En 1858, il lance triomphalement le genre de l’opĂ©rette avec l’Ă©bouriffant OrphĂ©e aux enfers, attaque en rĂšgle contre l’acadĂ©misme. MalgrĂ© ce succĂšs, Offenbach, tour Ă tour honni et applaudi, subira toute sa vie un violent ostracisme, rejet qui s’intensifie durant la guerre de 1870, Ă©poque oĂč il est traitĂ© d’espion par les Français et de traĂźtre par les Allemands.
Folie contagieuse
Richement illustrĂ©e, la biographie foisonnante rĂ©vĂšle les nombreuses facettes d’un compositeur prolifique, conscient de son art, trĂšs cultivĂ©, pour lequel le geste lyrique, dans toutes les veines expressives, est un acte engagĂ©, marquĂ© par lâexigence, le raffinement et la volontĂ© de dĂ©noncer aussi certains travers de la sociĂ©tĂ© (du Second Empire). Pour le docu de vrais chanteurs d’opĂ©ra jouent dans les scĂšnes de reconstitution â StĂ©phanie d’Oustrac compose, notamment, une pĂ©tillante Hortense Schneider, diva Ă l’humeur changeante, muse et cause de bien des tourments d’Offenbach. Des extraits de spectacles, morceaux de bravoure menĂ©s Ă un train d’enfer et d’une folie contagieuse, ponctuent ce rĂ©jouissant portrait.
Portrait du gĂ©nie français de lâopĂ©ra bouffe et onirique et dâun chef dâoeuvre, Les Contes dâHoffmannâŠ
ARTE, mer 29 déc 2021, 23h30
Sur Arteconcert en replay, du 28 déc 2021 au 27 janv 2022
VOIR le portrait dâOFFENBACH sur Arteconcert
https://www.arte.tv/fr/videos/085417-000-A/l-odyssee-offenbach/