vendredi 19 avril 2024

Richard Wagner: L’or du Rhin. Jordan, Krämer France Musique en direct. Le 13 mars 2010 à 19h30

A lire aussi
Richard Wagner

L’or du Rhin

Das Rheingold, 1869








France Musique


En direct de l’Opéra Bastille à Paris
Samedi 13 mars 2010 à 19h30


A l’occasion du grand retour de L’Anneau du Nibelung sur la scène de
l’Opéra national de Paris (Opéra Bastille, à partir du 4 mars 2010)
France Musique diffuse en direct la production événement parisienne de L’Or du Rhin, qui regroupe une distribution particulièrement homogène que Bayreuth pourrait bien nous envier…

Le Prologue de la Tétralogie est créé le 22 septembre 1869 à Munich.
Soucieux d’édifier son propre théâtre élaboré selon ses conceptions
scénographique, pour un théâtre total, Wagner réalise son rêve grâce au
financement apporté par Louis II de Bavière: Bayreuth est édifié à
partir de 1871. En août 1876, la première Tétralogie, représentée dans
son intégralité y voit le jour…

vidéo

Wagner: L’or du Rhin à Bastille. C’est l’événement lyrique de mars 2010 à Paris. A partir du vendredi 4 mars et jusqu’au 28 mars 2010, l’Opéra national de Paris accueille le premier volet de la Tétralogie de Richard Wagner, L’Or du Rhin
(1869). Pour son premier cycle wagnérien, Bastille fait appel au
metteur en scène allemand Günter Krämer… reportage vidéo

Wagner écrit d’abord le livret du cycle musical: il commence par la narration
sur la mort de Siegfried (qui deviendra Le Crépuscule des Dieux); puis,
souhaitant remonter à la jeunesse du héros, le compositeur écrit
Siegfried; pour dévoiler l’origine de ses parents, il conçoit ensuite
La Walkyrie (amour des jumeaux Siegmund et Sieglinde). Enfin, en
dernière étape d’écriture, Wagner compose la trame de L’Or du Rhin.
Dans le prélude, il s’agit d’évoquer le monde d’avant
les hommes: quand
toute civilisation est alors dominée par la loi et la puissance des
dieux lesquels manipulent géants et Nibelungen (peuple d’ouvriers
agissant dans les entrailles de la terre). C’est un monde hiérarchisé
dont l’harmonie initiale a été brisé quand est apparu le désir de
puissance totale incarné par l’anneau. Cet anneau provient de l’Or du
Rhin, dérobé par le nain Albérich qui au début de l’ouvrage fait le
serment de renoncer à l’amour pour posséder le monde. C’est lui qui
façonne, à partir de l’or volé aux filles du Rhin, l’anneau maléfique:
à tous ceux qui s’en empare, le bijou magique apporte souffrance et
mort.
En fait, c’est
Wotan, le dieu des dieux qui subtilise l’anneau au nain trop naïf…
En souhaitant posséder le monde, dieux, géants et nains apportent le
chaos. Les conflits d’intérêts, l’ambition, le mensonge et la
trahison règnent dès lors: la fin des dieux est proche et il n’est pas
certain que les hommes soient plus méritants que les dieux…
Dans L’or du Rhin, se mêlent les idées de Wagner sur
le capitalisme
naissant (l’exploitation de l’homme par l’homme, l’esclavagisme
industriel, la loi désormais souveraine de l’argent et du profit…)
mais aussi ses lectures de Shopenhauer. Nul ne saurait écarter dans la
partition ses symboles politiques: tout ici dénonce en une ironie
permanente, la barbarie de chaque prise de pouvoir, l’inhumanité de
chaque manipulation. Si Wagner écrit comme nous l’avons vu, le livret
de L’Or du Rhin en dernier, il en compose la musique avant les autres
volets de la Tétralogie: le compositeur une nouvelle musique, flot
continu qui est une source ininterrompue de mélodies entremêlées, les
fameux
leitmotive dont la combinaison et le développement propre structurent
tout le cycle musical. Wagner conçoit un cycle entier sans rupture,
composé de quatre scènes représentées sans pause.
Si le reste de l’action suit une descente aux enfers, suscitant terreur
et morts, – on ne compte plus les victimes sur l’autel du pouvoir-,
L’or du Rhin fascine dès son ouverture: la féerie et la résonance d’un
commencement du monde, encore vierge et préservé, se font entendre.
Le Ring est composé sur une longue période (près de 20 années),
interrompu par la composition de Tristan et des Maîtres Chanteurs,
unique partition dont le dénouement est heureux.

L’Or du Rhin, Das Rheingold

Synopsis des 4 scènes enchaînées

1. Le Nibelung Alberich, nain hideux s’empare de l’Or
défendu par les filles du Rhin au fond du fleuve. Il promet de renoncer
à l’amour et s’engage ainsi à forger un anneau afin de détenir le
pouvoir absolu.

2. Le dieu des dieux Wotan, accuse livraison du
château qu’il s’est fait construire grâce aux deux géants Fasolt et
Fafner: pour récompense, il leur a promis Freia, déesse de l’amour et
de la jeunesse. Mais aidé de Loge, Wotan échafaude un autre plan: s’il
parvient à récupérer l’or volé par le nain Albérich aux filles du Rhin,
il le leur versera à la place de Freia. Préférant l’or à la jeunesse et
à l’amour, les géants acceptent: Wotant et Loge descendent au Nibelheim.

3. Dans les entrailles de la terre, Alberich dirige en
despote le peuple des Nibelungen grâce à l’anneau. En outre, il a forcé
son frère Mime à lui forger un heaume magique grâce auquel il peut
revêtir l’apparence qu’il veut: un dragon, comme un petit crapaud…
aussitôt Wotant et Loge s’empare de lui et lui dérobe butin et anneau.

4. Alberich dépossédé et trompé maudit l’anneau:
chacun de ses propriétaires souffrira: l’anneau apportera violence et
mort, jalousie, envie, destruction. Wotan entend garder or et anneau
mais Erda le rappelle au respect de la parole donnée: il remet le tout
aux Géants… lesquels ne tardent pas à s’étriper pour détenir le
butin. Fafner tue son frère Fasolt. Alors que les filles du Rhin
exhortent les dieux à leur redonner l’or pour rétablir l’harmonie du
monde… trop fiers, Wotan et sa troupe prennent possession de leur
palais mais loge annonce déjà leur chute prochaine…

distribution

en direct de l’Opéra Bastille à Paris,
et en simultané avec l’Union européenne de radios

Richard Wagner

L’Or du Rhin
Falk Struckmann : Egils Silins, Wotan
Samuel Youn : Donner
Marcel Reijans : Froh
Kim Begley : Loge
Peter Sidhom : Alberich
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke : Mime
Iain Paterson : Fasolt
Günther Groissböck : Fafner
Sophie Koch : Fricka
Ann Petersen : Freia
Qiu Lin Zhang : Erda
Caroline Stein : Woglinde
Daniela Sindram : Wellgunde
Nicole Piccolomini : Flosshilde

Orchestre de l’Opéra National de Paris
Direction : Philippe Jordan

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