Poitiers, TAP. Quatuor Artemis. Mercredi 20 janvier 2016. Quatuors pour piano de Schumann et Brahms. In memoriam Friedeman Weigle…. récital chambriste en forme d’hommage. Les instrumentistes du très brillant Quatuor Artemis rendent un adieu plein de respect affectueux à l’altiste Friedemann Weigle. Les trois musiciens du Quatuor Artemis, Vineta Sareika (violon), Gregor Sigl (violon) et Eckart Runge (violoncelle), remodèlent leur programme, change ce qui était annoncé préalablement pour composer avec le pianiste Alexander Lonquich un dernier au revoir à leur compagnon de route et ami décédé. D’un commun accord, ils offrent leur engagement décuplé au diapason de cette célébration intime et personnelle, dans un cycle d’œuvres que Friedemann appréciait particulièrement, qu’il s’agisse du compositeur concerné, ou de la partition ainsi élue. Au cœur de ce parcours plein de tendresse nostalgique, les deux Quatuors pour piano de Schumann et de Brahms, opus 47 et 60, immenses polyptiques dont le romantisme fougueux et introspectifs, idéalement inscrits dans la vie intérieure si passionnante de leur auteur respectif, expriment le lyrisme assumé du programme.
Programme spécial hommage :
Johann Sebastian Bach / Astor Piazzolla : Partita pour trio à cordes « in Memoriam Friedemann Weigle »
Robert Schumann : Quatuor pour piano et cordes en mi bémol majeur op. 47
Johann Brahms : Quatuor pour piano et cordes en ut mineur op. 60
Poitiers, TAP. Quatuor Artemis.
Mercredi 20 janvier 2016, 20h30
In memoriam Friedeman Weigle….
Durée : 1h40 (avec entracte)
TAP Auditorium
L’opus 47 de Robert Schumann : le Quautor pour piano, violon, alto et violoncelle, composée en 1842, est créé à Leipzig en décembre 1844 (quand les Schumann quitte la ville), dédicacé au Comte Wielhorsky qui avait hébergé Robert et Clara pendant leur tournée en Russie en 1844. Sa fraîcheur et sa juvénilité, comme le souligne Clara, l’épouse de Robert dans son Journal, impressionne et saisit l’auditeur. L’activité intérieure qu’y déploie l’auteur a souvent été minimisée, jugée moins convaincante et plus imperceptible que l’éclatant Quintette opus 44 (décembre 1842, dédicacé à Clara). Pourtant ses 4 mouvements annoncent par leur développement mesuré, finement contrôlé et finalement allusif, et Brahms et Fauré.
