Pianos Pleyel
1807-2007: le bicentenaire de la création
Octobre 2007 est un mois majeur pour la marque Pleyel. Trois événements inscrivent la firme dans l’avenir, précisant son positionnement nouveau sur le marché des instruments de haute facture. Agenda:
Le 9 octobre 2007 à Saint-Denis: inauguration du nouvel atelier de fabrication, après la fermeture de la Manufacture implantée à Alès depuis 1996. La ville en périphérie de Paris avait déjà accueilli artisans et facteurs de la marque prestigieuse qui s’y était implantée entre 1865 et 1961.
Le 11 octobre 2007 à Paris: inauguration du Show-room des Pianos Pleyel. Un espace implanté salle Pleyel, espace-écrin dessiné par le décorateur Jacques Garcia.
Le 13 octobre 2007 à Paris: Journée Portes Ouvertes. Dans le cadre du Piano Pleyel’s Day, 5 concerts gratuits, de 11h à 22h, soufflent les 200 ans de la marque française. Invités prestigieux (Yves Henry, Delphine Lizé, François-René Duchable, pianos…), programmes diversifiés (jeune public, jazz, spectacle musical…). Lire détail ci-après.
Une marque mythique
C’est à Paris en 1807 qu’Ignace Pleyel (1757-1831), âgé de 50 ans, ouvre la première manufacture de pianos qui porte son nom. D’origine autrichienne, le compositeur fut éditeur de partitions, inventeur et défricheur de talents. Parisien depuis 1795, il s’engage en France dans la fabrication d’un instrument moderne, promis à un riche avenir, le piano. Son fils, Camille, crée les Salons Pleyel (rue Cadet dès 1830; puis, au n°22 rue de Rochechouart, à partir de 1838), lieux de concerts où les plus grands pianistes et compositeurs jouent devant le public (la salle contenait jusqu’à 500 Places). Ainsi Camille Pleyel soutient-il Chopin et Debussy. L’engouement des musiciens pour la sonorité spécifique des pianos Pleyel ne tarde pas à s’affirmer. Liszt, Franck, Debussy, Grieg, Fauré, Saint-Saëns, Honegger, Ravel, De Falla, Strawinsky ont joué ou ont composé sur l’instrument. Frédéric Chopin a farouchement marqué sa préférence pour la couleur Pleyel: « Quand je me sens en verve et asser fort pour trouver mon propre son, il me faut un piano de Pleyel », déclare-t-il.
Avatars modernes: de la Salle Pleyel aux ateliers de Saint-Denis
Après Pleyel père et fils, la firme est reprise par différents propriétaires. Auguste Wolf en 1865 la modernise, créant les ateliers à Saint-Denis, sur 55.000 m2. Son gendre, Gustave Lyon, inaugure en 1927, la salle Pleyel que nous connaissons aujourd’hui, joyau Art déco, façonnée à l’époque comme une véritable cité de la musique dédiée au piano. La production s’est ensuite installée en Allemagne, pour revenir, à partir de 1996, dans le sud, à Alès (Gard). En 1998, Hubert Martigny rachète la Salle Pleyel et les marques Pleyel, Erard, Gaveau. Aujourd’hui, la marque a recentré sa fabrication sur la haute facture instrumentale, en particulier les pianos à queue de grande facture destinée aux artistes de renom, aux designers… en réponse à des commandes exceptionnelles. Après la fermeture de la Manufacture d’Alès au printemps 2007, les pianos Pleyel s’installent à partir d’octobre 2007, à Saint-Denis (inauguration officielle le 9 octobre). En souhaitant renouveler son positionnement et valoriser son image, la firme inaugure le 11 octobre 2007, son premier show-room, à la Salle Pleyel, (250 m2, sur deux niveaux), dans un décor-écrin, designé par Jacques Garcia.
5 Concerts exceptionnels: Pianos Pleyel’s Day
Paris, salle Pleyel. Samedi 13 octobre 2007
Cinq concerts gratuits autour des pianos Pleyel. Pour fêter les 200 ans de la marque prestigieuse, mais aussi marquer l’implantation parisienne de son show-room dans la Salle Pleyel, de ses ateliers de haute facture à Saint-Denis, cinq concerts exceptionnels investissent les lieux de la Salle Pleyel qui depuis septembre 2006, dans un écrin rénové et accoustiquement amélioré, est devenu le premier lieu musical parisien par la richesse de sa programmation: opéras en concert, orchestres, musique de chambre, récitals…
Présentation du Piano Pleyel’s Day
François-René Duchâble évoque dans un spectacle musical, la vie et l’oeuvre d’Hector Berlioz, en compagnie du comédien Alain Carré. Le spectacle Le Jazz et la diva réunit Didier Lockwood, Caroline Casadesus et Dimitri Naïditch (Molière 2006). Fabien Gabel dirige plusieurs solistes de l’Orchestre National de France en compagnie de Véra Tsybakov (piano) et d’Emmanuelle Gaume (récitante) dans un cycle de contes musicaux. Delphine Lizé, ambassadrice des pianos Pleyel, donne un récital (Ravel et Schubert) et Yves Henry évoque la figure de Frédéric Chopin, pianiste romantique par excellence qui ne cachait pas son amour de la sonorité Pleyel.
Programme
11h-12h: Séance Jeune Public
La Revue de cuisine de Bohuslav Martinu et L’Histoire du petit tailleur de Tibor Harsanyi. Emmanuelle Gaume, récitante. Solistes de l’Orchestre national de France: Sarah Nemtanu, violon. Alexis Descharmes, violoncelle. Michel Moraguès, flûte. Nicolas Baldeyrou, clarinette. Julien Hardy, basson. Guillaume Jehl, trompette. Emmanuel Curt et François Desforges, percussions. Véra Tsybakov, piano. Fabien Gabel, direction
14h30-15h: Séance Romantique
Hommage à Frédéric Chopin. Extraits des Préludes joués sur un piano Pleyel de 1838 et un piano de concert contemporain. Yves Henry, piano.
16h-17h: Récital Delphine Lizé
Maurice Ravel. Franz Schubert. Delphine Lizé, piano
18h30-19h30: Séance jazz
Le Jazz et la diva. Didier Lockwood, Caroline Casadesus, Dimitri Naïditch
20h30-22h: Récital François-René Duchâble
Hector Berlioz. Spectacle musical. François-René Duchâble, piano. Alain Carré, comédien.
Bibliographie
« Pleyel, une histoire tournée vers l’avenir » (2005, 42 euros), « La
Salle Pleyel: lieu de modernité (2006, 36 euros). Ces deux ouvrages
rédigés et conçus par Arnaud Marion, sont publiés aux Editions La Martinière.
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