La fusion de la musique classique avec les harmonies et instruments asiatiques / compositrice à l’honneur Xu YI … A la Salle Colonne, la pianiste Lydia Jardon propose un nouveau festival « féminin / féministe » qui s’adresse au plus grand nombre, sans omettre les spectateurs de demain, le jeune public. Accessibilité, démocratisation, mais aussi métissages pour favoriser l’échange, l‘écoute, le partage… Pour sa 1ère édition, le Festival « MUSICIENNES A PARIS 13 » croise répertoire classique occidentale, instruments et harmonies asiatiques, avec à l’honneur pour ce premier opus, les œuvres de la compositrice chinoise Xu YI.
Un nouveau festival naît dans la capitale: « MUSICIENNES À PARIS 13 ». Après la création des festivals insulaires « ‘Musiciennes à Ouessant »
(2001), »Musiciennes en Guadeloupe » (2012), »Musiciennes en Martinique (2016), la pianiste Française Lydia Jardon développe son concept dans le
13ème arrondissement à Paris. Les festivaliers et spectateurs retrouvent à Paris deux axes majeurs qui ont déjà fait le succès des festivals MUSICIENNES : rendre hommage aux compositrices du passé et contemporaines, majoritairement interprétées par des musiciennes ; marier musique classique avec les harmonies identitaires territoriales (instruments celtiques à Ouessant, tambours ka et bélé aux Antilles, œuvres originales et instruments asiatiques à Paris 13).
La première édition du festival MUSICIENNES A PARIS 13 se tiendra du 19 au 21 janvier 2024, Salle Colonne (94 Bd Auguste Blanqui), lieu emblématique pour les événements musicaux, dont l’acoustique et le confort d’écoute ne sont plus à démontrer.
Un troisième axe tient particulièrement à coeur à la pionnière de ces festivals féminins / féministes : l’accès le plus large possible à l’enfance, le public de demain. Si durant 3 jours des artistes du monde entier jouent les oeuvres appartenant à la mémoire collective aux côtés de compositrices du passé et de celles de la compositrice mise à l’honneur XU YI, une matinée est réservée aux jeunes publics. Des élèves de l’Ecole de piano franco-asiatique YAYA (dans le 13ème ardt), seront entourés des deux jeunes Vainqueurs du Concours International de piano Claude Kahn 2023.
Au total, 3 journées de concerts dans le 13è ardt de Paris
Programmes
VENDREDI 19 JANVIER 2024
19h> Salle Colonne
VIVALDI, PIAZZOLLA, XU YI
Les 8 saisons de Vivaldi et Piazzolla fusionnent avec les percussions asiatiques
Anny Chen (violon), Yuri Kuroda (violon), Cécile Grenier (alto),
Sarah Jacob (violoncelle), Thierry Miroglio (percussion)
> Vivaldi (4 saisons), Piazzolla (4 saisons), Xu Yi (Ombres)
SAMEDI 20 JANVIER 2024
11h > Salle Colonne
Pianistes de demain
Kazumitsu Usijawa, Mario Calvo Martinez
(1er et 2e Grands Prix du Concours International Claude Kahn 2023), les élèves de l’École de piano YAYA
> Rachmaninov, Brahms, Beethoven, Xu Yi, Chopin, Fauré…
18h > Salle Colonne
Mariage des cordes frappées et des percussions asiatiques
Lydia Jardon (piano), Alexandra Matvievskaya (piano), Thierry Miroglio (percussion)
> Debussy (Petite Suite), Mel Bonis (Suite en forme de valses), Florentine Mulsant (Le chant du soleil), Mendelssohn (Andante et Allegro brillant), Xu Yi (Bœuf), Gershwin (Rhapsody in Blue)
DIMANCHE 21 JANVIER 2024
16h > Salle Colonne
Entre tradition ancestrale chinoise et musique européenne
Yang Lining (guqin), Ai Wu (mezzo-soprano), Lydia Jardon (piano), Thierry Miroglio (percussion)
> Clara Schumann, Lili Boulanger, Alma Mahler, Pauline Viardot, Xu Yi…
LIEUX et DATES :
Salle Colonne
94, bd Auguste Blanqui 75013 Paris
Vendredi 19 à 19h
Samedi 20 à 11h et 18h
Dimanche 21 à 16h
Direction artistique : Lydia Jardon
Renseignements : 06 19 79 54 89
[email protected] – www.musiciennesaparis13.com
Tarifs
Plein tarif : 20 €
Tarif réduit : 10 €
(moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emplois) Gratuit : moins de 12 ans
Pass Intégral 4 concerts : 70 €
Places en vente sur place
les jours des concerts Sur le site:
www.billetweb.fr/musiciennesaparis13
Renseignements : 06 19 79 54 89 [email protected] www.musiciennesaparis13.com
La compositrice à l’honneur en 2024 : Xu YI
XU YI née à Nankin, étudie le Erhu (violon chinois) et la composition au
Conservatoire de Shanghai, établissement dans lequel elle devient professeur à l’âge de 22 ans. Elle était la plus jeune compositrice des compositeurs de la “Nouvelle Vague” dans les années 80 en Chine.
Xu Yi poursuit ses études de composition en France. Elle est la première compositrice d’origine chinoise pensionnaire à la Villa Médicis (1996-1998). Au total, elle a composé une soixantaine d’oeuvres qui sont jouées à travers le monde, dans des festivals de renoms tels que : Festival Musiques en Scène à Lyon, Cité de la musique-Philharmonie de Paris, Lucerne Festival en Suisse, Young Euro Classic Festival à Berlin, Festival Romaeuropa à Rome, Festival BBK Musica Actuales à Bilbao, SMC à Milan, International Festival of
Contemporary Music à Bratislava, Global Fax Festival – M.E.C. à Los
Angeles, Festival International d’Art de Shanghai, Festival Croisement à
Beijing, Festival Musica Nova à Sao
entretien
ENTRETIEN avec Lydia Jardon à propos de la 1ere édition du festival Musiciennes à Paris 13 [19 – 21 Janvier 2014]
Enfin un festival qui ose le jeu stimulant des alliances et des combinaisons heureuses qui bouleversent, surprennent, saisissent… Plusieurs concerts mêlent les standards classiques européens et les harmonies entêtantes, oniriques chinoises, celles de la compositrice Xu Yi, grande invitée ce week end des 19,20 et 21 Janvier 2024.
Festival des métissages, de partage, d’échange, » Musiciennes à Paris 13 » remet l’humain au cœur de son fonctionnement. LYDIA JARDON, sa fondatrice, collectionne les croisements éthiques, les assemblages et les rencontres de timbres… LYDIA JARDON incarne et défend aujourd’hui des valeurs qui ont la force d’un combat exemplaire pour la paix et l’altruisme, le dialogue ciselé et spectaculaire des cultures.
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CLASSIQUENEWS : Pour l’équilibre et la richesse des concerts, comment avez-vous conçu les programmes ?
LYDIA JARDON : C’est une alchimie entre les oeuvres de la compositrice Xu Yi, dites « savantes » (une oeuvre d’elle sera interprétée à chaque concert en dehors du dernier qui lui rend plus longuement hommage et où sera jouée la commande spécifique du festival, pour voix, guqin-le piano chinois-, percussion), et des oeuvres qui appartiennent à la mémoire collective comme les 4 Saisons de Vivaldi, pas si souvent données dans leur intégralité, la Rhapsody in Blue dans le concert piano 4 mains, sur lesquelles le percussionniste Thierry Miroglio improvisera / se calera avec nombre de percussions asiatiques ! Détonant et subjuguant !
CLASSIQUENEWS : Quel est votre regard sur la musique de la compositrice invitée pour cette première édition : Xu Yi ?
LYDIA JARDON : C’est tout simplement « beau », énigmatique, sensuel, surprenant, envoûtant. Et place à l’émotion avant tout, ce qui n’est pas forcément inhérent à la musique contemporaine.
CLASSIQUENEWS : De quelle manière le Festival a-t-il trouvé ancrage dans le 13è ardt à Paris ?
LYDIA JARDON : Après le triptyque « Musiciennes à Ouessant » (2001), »Musiciennes en Guadeloupe » (2012) « Musiciennes en Martinique » (2016), quoi de plus naturel, alors que j’ai créé mon École de piano franco-asiatique il y a 10 ans exactement dans le 13ème, que de penser créer un festival mariant musique classique et instruments identitaires territoriaux des communautés asiatiques vivant dans le 13ème arrondissement ? Comme c’est le cas sur l’île d’Ouessant avec les instruments celtiques (fiddle, bodhran, harpes celtiques traditionnelles et électriques…), en Guadeloupe avec le tambour ka, le ti-bois, le steelpan, en Martinique avec le tambour bélé.
CLASSIQUENEWS : Quelle expérience souhaitez vous que les festivaliers vivent à travers cette première édition ?
LYDIA JARDON : C’est de ressentir physiquement et émotionnellement l’espace d’un concert, le fait que seul le métissage des cultures, des ethnies, des civilisations, de toutes ces harmonies improbables qui appartiennent au patrimoine inaliénable des peuples, est une des armes pacifistes contre la violence sous toutes ses formes, l’ aliénation mentale de tous ces « sur-puissants » qui dirigent notre monde. Pourquoi ? Parce que seul à mes yeux, ce métissage culturel, ce « lyannaj » comme on dit en Guadeloupe, est susceptible de relier les causes les plus improbables au-dessus des fossés creusés par l’arbitraire.
Propos recueillis en janvier 2024
Toutes les infos sur le site du Festival MUSICIENNES A PARIS 13 : https://musiciennesaparis13.com
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