Orchestre Philharmonique
de Nice
saison 2008 2009
Concerts de Noël 2008
1. Noël à l’Opéra de Nice en 1895
Vendredi 12 décembre 2008 à 20h
Samedi 13 décembre 2008 à 16h
Motets de Noël français
Plain-chant Hodie Christus natus est
Dubois: Puer Natus
Chausson: Ave Maria
Paladihle: Ave Verum, Panis Angelicus, Laudate Dominum
Dubois: O salutaris
Dubois: Benedicat
Delibes: Ave Maris Stella
Gounod: Noël pour les religieuses
Delibes: Hymne de Noël
Saint-Saëns: Oratorio de Noël
Yoon Jung Chang,soprano
Cristina Greco, mezzo soprano
Thomas You, ténor
Ioan Hotensche, basse
Hervé Niquet, direction
2. Bach, Mozart à Notre-Dame
Samedi 21 décembre 2008 à 15h
Eglise Notre Dame du Port
Jean-Sébastien Bach
Concerto brandebourgeois n°6, en si bémol majeur, BWV 1051
Cantate “Jauchzet Gott in allen Landen”, BWV 51
Haydn: Symphonie n°30 “Alléluia”, en ut majeur, Hob I:30
Mozart: « Exsultate, jubilate » K. 165
Frédéric Lodéon, direction
Elisabeth Vidal, soprano
Fin d’année faste pour le Philharmonique de Nice qui double ses programmes à la Noël: concert de Motets sous la direction d’Hervé Niquet, puis concert au Port, mariant Cantates de Bach et le motet Exultate Jubilate de Mozart.
Noël à l’Opéra de Nice en 1895 est le titre de ce premier concert. Mais pourquoi 1895 précisément? 1895 : une année cruciale pour l’histoire de la culture et des avancées technologiques. Juste après le 25 décembre, le frères Lumière décident d’organiser, au Salon indien du Grand Café à Paris, la première projection publique payante du cinématographe comprenant notamment L’Arroseur arrosé, et La Sortie de l’usine Lumière à Lyon… c’est la date de naissance du cinéma ! Du coté italien, Marconi, pendant la même période, déposa son premier brevet de radioélectricité… Mais qu’écoutait le public français en 1895 au moment d’échanger les voeux de bonne année ?
La musique en 1895
L’Orchestre Philharmonique de Nice remonte le temps dans ce concert d’évocation de Noël fin de siècle, dirigé par Hervé Niquet, habituellement chef du Concert Spirituel qui a oeuvré entre autres pour la reconnaissance de l’oeuvre du compositeur baroque Marc-Antoine Charpentier. Le programme de ce Noël permet à chacun de se familiariser avec le motet et le plain-chant. C’est au début du XIIIème siècle que le terme « motet » est apparu, latinisé en « motetus » et désignant la voix de « déchant » lorsqu’elle comportait un texte. Primitivement vocalisée et servant d’ornement à la « teneure », cette mélodie fut bientôt énoncée avec des mots d’où son appellation.
Plus tard, au XIXème siècle, suivant l’évolution de la cantate, la forme devient souvent une vaste fresque religieuse dans laquelle une importante masse chorale est accompagnée soit par un orchestre, soit par l’orgue. Mendelssohn, Gounod, Liszt, Saint-Saëns, Bruckner en seront les plus remarquables créateurs. Le Plain-chant désigne l’ensemble des mélodies liturgiques de l’Eglise catholique, telles qu’elles étaient chantées depuis le haut moyen-âge. C’est au début du XIIIe siècle que le terme « motet » est apparu.
Au maximum quarante ans séparent les dates de naissance des compositeurs de ce programme, qui sont tous nés en XIXe siècle. Dubois, Chausson, Delibes, Gounod, Saint-Saëns sont des grands noms de la musique française. Le programme offre de découvrir plusieurs de leurs oeuvres méconnues.
Après ce Noël particulier, le concert exceptionnel du samedi 21 décembre, marque le retour de l’Orchestre Philharmonique à l’Eglise Notre Dame du Port. Pleins feux sur le classicisme viennois avec l’Exsultate, jubilate de Mozart et la Symphonie n.30 « Alleluia » de Haydn.
Illustrations: Hervé Niquet, Bach (DR)