Le metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov, après avoir réécrit à Aix les opéras de Mozart, aborde à l’été 2024 les deux Iphigénies de C. W. GLUCK (en Aulide, puis en Tauride) – dont il fait un diptyque en une seule soirée. Pour relever ce défi lyrique, la soprano américaine Corinne Winters incarne les deux Iphigénies, bouleversante figure féminine qui ose s’insurger contre l’injustice divine…
Durée : 1h45 puis 2h – d’après Euripide et Racine – Le Concert d’Astrée, Emmanuelle Haïm (direction)
VOIR Iphigénie en Aulide, en Tauride depuis le Festival d’Aix en Provence 2024 :
https://www.arte.tv/fr/videos/121073-001-A/gluck-iphigenie-en-aulide-iphigenie-en-tauride/ – En REPLAY sur ARTE.TV, jusqu’au 11 déc 2024.
Depuis le Grand Théâtre de Provence, Dmitri Tcherniakov deux opéras français du Chevalier Gluck. Au pupitre, la cheffe d’orchestre Emmanuelle Haïm et, dans le double rôle-titre, la soprano Corinne Winters. Première pièce : la flotte de l’armée grecque, conduite par Agamemnon, vogue vers Troie. Mais le vent fait défaut et Diane, la déesse de la chasse, réclame le sacrifice d’Iphigénie, la fille du roi mycénien… Seconde pièce : Iphigénie cauchemarde : elle a vu sa mère, Clytemnestre, assassiner son père, tandis qu’elle-même tuait Oreste, son frère. Thoas, le roi des Scythes, alarmé par l’oracle qui lui a prédit qu’un étranger causerait son trépas, a ordonné que toute personne arrivant en Tauride soit mise à mort…
Victime et bourreau
La malédiction des Atrides inspire Gluck qui après Vienne, triomphe à Paris en réformant propre aux années 1770, l’opéra français du XVIIIè. Iphigénie, la fille de Clytemnestre et d’Agamemnon, en guerre contre les Troyens, est tour à tour victime (Iphigénie en Aulide, 1774) et bourreau (Iphigénie en Tauride, 1779). Plongeant le spectateur dans la demeure familiale, hantée par ses morts, Tcherniakov pour lequel le noyau familial a toujours été le cadre des intrigues tragiques, déploie « un processus de déshumanisation aux résonances contemporaines ». Le spectacle s’inscrit dans un cycle de violence sans fin – elle réunit autour de la soprano américaine Corinne Winters dans le double rôle-titre, plusieurs solistes français de premier plan…
PLUS D’INFOS sur le site du Festival d’Aix-en-Provence 2024 : https://festival-aix.com/programmation/opera/iphigenie-en-aulide-iphigenie-en-tauride
IPHIGÉNIE EN AULIDE
TRAGÉDIE-OPÉRA EN TROIS ACTES
LIVRET DE MARIE FRANÇOIS-LOUIS GAND LE BLAND DIT BAILLI DU ROULLET, D’APRÈS LES TRAGÉDIES IPHIGÉNIE À AULIS D’EURIPIDE (405 AV. J.-C.) ET IPHIGÉNIE DE JEAN RACINE (1674)
CRÉATION LE 19 AVRIL 1774 À L’ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE (SALLE DES TUILERIES), PARIS
IPHIGÉNIE EN TAURIDE
TRAGÉDIE MISE EN MUSIQUE EN QUATRE ACTES
LIVRET DE NICOLAS-FRANÇOIS GUILLARD, D’APRÈS LES TRAGÉDIES IPHIGÉNIE EN TAURIDE D’EURIPIDE (414–412 AV. J.-C.) ET DE CLAUDE GUIMOND DE LA TOUCHE (1757)
CRÉATION LE 18 MAI 1779 À L’ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE (SALLE DES TUILERIES), PARIS
Direction musicale : Emmanuelle Haïm
Mise en scène, scénographie : Dmitri Tcherniakov
Le Concert d’Astrée
IPHIGÉNIE EN AULIDE
Iphigénie : Corinne Winters
Agamemnon : Russell Braun
Clytemnestre : Véronique Gens
Achille : Alasdair Kent
Calchas : Nicolas Cavallier
Diane : Soula Parassidis*
Patrocle : Lukáš Zeman
Arcas : Tomasz Kumięga*
Oreste enfant : Timothé Rieu
Électre enfant :Daphné Guivarch
Figurantes et figurants :
Jacqueline Cornille, Ilda Chouchana Hamon, Alain Dumandel, Claudine Mussawir, Hubert Rollet, Didier Roussell, Bernard Traversa, Caroline Tyranowicz
IPHIGÉNIE EN TAURIDE
Iphigénie : Corinne Winters
Oreste : Florian Sempey
Pylade : Stanislas de Barbeyrac
Thoas :Alexandre Duhamel
Diane :Soula Parassidis*
Un Ministre, un Scythe : Tomasz Kumięga*
Une Prêtresse : Laura Jarrell
Oreste enfant : Timothé Rieu
Électre enfant : Daphné Guivarch
Figurantes et figurants :
Jacqueline Cornille, Ilda Chouchana Hamon, Alain Dumandel, Claudine Mussawir, Hubert Rollet, Didier Roussell, Bernard Traversa, Caroline Tyranowicz