jeudi 28 mars 2024

Leonard Bernstein, chef d’orchestreIntégrale des Symphonies de Mahler en dvd (DG)

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Né en 1918 à Lawrence, dans le Massachussetts, Leonard Bernstein a 54 ans lorsque pour DG/Unitel, il accepte que la série des concerts donné à Vienne, avec le Philharmonique de Vienne, des Symphonies de Mahler, soit filmée par les caméras d’Humphrey Burton.

Le chef est alors au sommet de sa maturité. Celui qui a été formé à Tanglewood auprès de Koussevitsky, puis remplace Bruno Walter malade, à la tête du Philharmonique de New-York ; qui devient le directeur à vie de cet orchestre ; le musicien d’exception, invité par toutes les grandes phalanges européennes (Orchestre national de France, Symphonique de Londres…), reste indéfectiblement attaché à l’histoire de la Philharmonie de Vienne. L’élégance et le lyrisme de l’Orchestre correspondent idéalement à sa direction vive, exaltée, généreuse.

S’agissant de Mahler, le musicien trouve dans la carrière, la vie et l’oeuvre du compositeur (comme lui), un frère. Fils d’une famille russe d’origine juive, émigrée aux Etats-Unis, Bernstein s’est construit dans et par la musique. Les affinités entre les deux sensibilités sont évidentes. Elles confèrent à la lecture de Bernstein, cette implication qui va au-delà d’une simple exécution. De 1972 à 1976, Bernstein dirige devant la caméra, ses chers musiciens dans un répertoire qu’il a aimé connaître, explorer, sentir. L’homme médiatique, qui anima plusieurs séries de concerts pédagogiques, en public et pour la télévision, exprime un charisme puissant, capable d’électriser musiciens et chanteurs. C’est indiscutablement ce qui frappe dans la série de concerts publiques filmés par DG/Unitel.
Sous sa baguette, l’arche composée par l’homme et son oeuvre, d’épisode en épisode, se précise et dans les gouffres amers, et dans la lumière des révélations. Le chair et le sang d’un Mahler exalté par un désir d’élévation et de sérénité se déchaînent et s’assagissent : le tumulte et sa résonance cosmique, le murmure vibrant et palpitant, sont intensément vécus, investis.
Témoignage sincère souvent bouleversant, militant pour la redécouverte de Mahler, s’appuyant surtout sur une collaboration intuitive et fusionnelle entre l’orchestre et son guide, la lecture demeure incontournable.

Lire notre critique de l’intégrale des Symphonies de Mahler par Leonard Bernstein.

Crédit photographique
Leonard Bernstein, en 1959 (DR)

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