FESTIVAL CLASSICA. QUEBEC, HAENDEL : LE MESSIE : 3 – 8 déc 2019. Célébrer la magie de Noël avec l’oratorio le plus saisissant de Georg Friedrich Haendel. Voilà une invitation qui ne se refuse pas. A la fois dramatique comme un opéra, Le Messie est une partition de maturité, emblématique de Haendel dans le genre de l’oratorio anglais et qui a le souci d’une véritable intention spirituelle, permettant de méditer sur les thèmes de la Passion, de la Résurrection…
Premier acteur de la vie musicale classique au Québec, le Festival Classica s’associe à L’Harmonie des saisons pour une nouvelle lecture du Messie de Haendel du 3 au 8 décembre 2019, soit 6 concerts en tournée, en Montérégie ; poursuivant ainsi une nouvelle aventure automnale amorcée en 2017 ; les musiciens chanteurs et instrumentistes se retrouvent dans cette même œuvre phare du temps des fêtes jouée sur instruments d’époque. Le chef Eric Milnes dirige les musiciens et chanteurs directement du clavecin, comme le fit Haendel à son époque.
Mélisande Corriveau
Direction artistique
Magali Simard-Galdès
Soliste, soprano
Florence Bourget
Soliste, mezzo-soprano
Emmanuel Hasler
Soliste, ténor
Marc Boucher
Soliste, baryton
SAINT-LAMBERT
Mardi 3 décembre 2019, 19 h 30
Paroisse catholique de Saint-Lambert
RESERVEZ ici
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GRANBY
Mercredi 4 décembre 2019, 19 h 30
Église Sainte-Famille
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VAUDREUIL-DORION
Jeudi 5 décembre 2019, 19 h 30
Église Saint-Michel
https://www.trestler.qc.ca/content/concert-bénéfice-de-noël#top-menu
SAINT-BENOÎT-DU-LAC
Samedi 7 décembre 2019, 14 h
Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac
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REPENTIGNY
Dimanche 8 décembre 2019, 15 h
Église de la Purification
https://hector-charland.com/programmation/le-messie-de-haendel/
BOUCHERVILLE
Dimanche 8 décembre, 19 h 30
Église Sainte-Famille
https://app.beavertix.com/fr/billetterie/achat-de-billet/1034/4871
Pour toute information
Le Messie de Haendel, Saint-Lambert
[email protected]
(450) 912-0868
DUBLIN, 1742…
Incontestablement, l’oratorio en anglais Le Messie (1742) marque le triomphe des efforts de Georg Friedrich Handel (1685-1759) dans le genre de l’opéra sacré. Certes pas de mise en scène, mais le souffle dramatique des chœurs, le raffinement de l’orchestre et surtout la beauté mélodique des airs, solos et duos, incarnent un âge d’or lyrique en langue anglaise, qui tout en prolongeant le travail du compositeur saxon à Londres après ses tentatives (malheureuses) pour perpétuer l’opéra seria italien, parvient à créer de toute pièce, un nouveau genre en Angleterre, l’oratorio anglais. Depuis Trevor Pinnock en 1988, il n’y a guère d’interprètes aujourd’hui qui réussise cette alliance rare de l’intelligibilité, de la subtilité et de la nervosité expressive, tout en restituant aussi cette élégance du geste et de l’intonation qui fonde la singularité du style haendélien. Après La Resurrezzione (1708), Esther (1720), Deborah (1733), Athalia (1733), saul (1739), Israel en Egypte (1739), Le Messie est avant Londres un triomphe irlandais…
DUBLIN, 1742. LONDRES, 1750… Le Messie évoque le succès de Haendel, hors de Londres, en particulier à Dublin, répondant à l’invitation du Lord Lieutenant d’Irlande : créé en avril 1742, Le Messie suscite un triomphe immense (près de 700 spectateurs dès sa création). A Londres, les spectateurs furent plus réservés, hostiles mêmes, choqués d’écouter des textes sacrés au théâtre.
Il fallut attendre 1750 pour que Le Messie s’impose à Londres quand Handel, reprenant la vocation altruiste de ses concerts, imagina de le donner au Foundling Hospital au profit des nécessiteux de Londres. Enrichie de hautbois et de bassons, la partition devait connaître une faveur croissante au point d’être jouée devant une salle comble, chaque année.
Prémices, Passion, Résurrection… Dans la première partie, les Prophètes annoncent l’arrivée du Messie, figure du sauveur, lumière du monde en une succession d’airs, hymnes, prières d’une joie éperdue… tandis que le choeur, plus inspiré et mystique que précédemment, en exprimant son omnipotence, glorifie Dieu.
La seconde partie s’interroge sur le sens de la Passion ; puis la troisième et courte dernière partie, se concentre surtout sur le sens de la Résurrection. Elégantissime, inspiré, plein d’espoir et de tendresse lumineuse, Haendel à la différence des Passions de Bach, plus âpre (Saint-Jean) ou fraternel et déploratif (Saint-Matthieu) explore une ferveur des plus étincelantes où les promesses du pardon envoûtent l’auditeur à force de nobles et très humaines prières. Architecte inspiré, il sait ciseler la délicate modénature entre choeurs méditatifs, airs solos, parure orchestrale de plus en plus raffinée et inspirée. Avec Haendel, l’oratorio anglais devient poésie musicale.
LIRE aussi notre dossier spécial les oratorios de Haendel:
http://www.classiquenews.com/hanendel-handel-les-oratorios/