FRANCE 3. Concert Hommage à Luciano Pavarotti. Le 9 septembre 2016, 20h55. « LUCIANO PAVAROTTI, LE CONCERT DES ÉTOILES » : France 3 rend hommage au ténor le plus adulé de son vivant, Luciano Pavarotti, qui s’est éteint il y a 10 ans déjà (à l’automne 2007, à 71 ans), à Modène, la ville qui l’avait vu naître le 12 octobre 1935. A l’instar de Callas ou de Caruso, le timbre unique du ténor Luciano Pavarotti est reconnaissable entre tous : solaire, lumineux, étincelant, d’un éclat qui éblouit définitivement. Durant quatre décennies, Luciano Pavarotti a incarné la splendeur de l’opéra italien (essentiellement verdien et puccinien) et l’a fait rayonner à travers le monde.
Il est le ténor qui a popularisé l’art lyrique, réunissant un public venant de tous horizons. N’hésitait pas à se produire seul dans des lieux différents, son éternel mouchoir blanc à la main, Luciano partait à la conquête d’un large public. En plus de quarante ans de carrière, il a contribué au rayonnement de son art au cours de nombreux concerts télévisés, dont le légendaire concert des Trois Ténors, avec ses confrères et partenaires, Placido Domingo et José Carreras.
Aujourd’hui presque 10 ans après sa mort (survenue le 6 septembre 2007), Luciano Pavarotti est toujours présent ; son héritage, immense par sa générosité, son ouverture, sa curiosité. Plusieurs grands noms du monde lyrique se retrouvent ici sur la scène du Sporting des Etoiles de Monte Carlo : ils chantent les plus grands airs de son répertoire en son honneur.
Ponctué d’images d’archives et de témoignages, ce concert de mai 2016, ressuscite l’immense artiste Pavarotti.
Programme : airs, duos et trios célèbres de Verdi, Puccini, Donizetti, Rossini, mais également Bernstein, Dalla, de Curtis… Soirée spéciale – durée : 2h15mn — Enregistré pendant la tournée de mai 2016 à la salle des Etoiles de Monte Carlo
Avec l’Orchestre de l’Opéra de Marseille, sous la direction de Yvan Cassar. Solistes : Andrea Bocelli, Joseph Calleja, Olga Peretyatko, Anita Hartig, Jean-François Borras, Julien Behr, Pumeza Matshikiza, Florian Laconi, Catherine Trottmann…
LIRE notre grand dossier PORTRAIT de Luciano Pavarotti, au moment de son décès survenu le 6 septembre 2017
L’art de Luciano Pavarotti
A partir des années 1970, celles qui mènent à la quarantaine, fort d’une technique plus affûtée encore, grâce au travail mené avec Joan Sutherland (en particulier sur le plan du souffle: le chanteur s’est ainsi contruit un diaphragme en béton), Pavarotti ose graduellement les rôles plus dramatiques, chez Verdi et Puccini. Ainsi, Riccardo (Bal masqué), Rodolfo (Luisa Miler) puis Le Trouvère, chez Verdi; Cavaradossi (Tosca) puis Calaf (Turandot), chez Puccini. Cette évolution de la carrière culminera sur le plan dramatique avec Aïda de Verdi, dans les années 1980. Son Radamès éblouit par sa vaillance militaire, en totale adéquation avec le caractère à la fois belliqueux et amoureux du jeune soldat, épris de la belle esclave nubienne, devenu général puis traître par passion.
Viennent enfin, outre les rôles véristes: Canio (Paillasse de Leoncavallo, 1987), ou Enzo (Gioconda de Ponchielli), et encore Andrea Chénier de Giordano (en 1996 à New York), les derniers rôles verdiens qui manquaient à son profil audacieux: Ernani, Otello, puis Don Carlo de Verdi.
Le style Pavarotti
Le ténor n’a chanté qu’en italien, osant quelques airs en français, approchés en récital, jamais dans le cadre d’une production: Don José (Carmen de Bizet), Werther de Massenet (Pourquoi me réveiller?). Son souci de la clarté et de la diction n’ont pas à pâlir… Piètre acteur, du fait, avec les années, de son embonpoint (le géant de 1,90m pesait selon les périodes entre 90 et 120 kg), Luciano Pavarotti a réussi le tour de force de tout concentrer, dramatisme et intensité, tension et émotivité, dans sa seule voix. Une voix prodigieuse par sa projection claire et naturelle, un timbre « solaire », rayonnant et tendre, à la fois héroïque et raffiné. Qui a vu et écouté l’interprète, ait resté saisi par le charisme de chacune de ses prestations: l’expression passe chez lui par le feu de la voix, par l’acuité du regard, l’incandescence voire la fulgurance de l’émission naturellement timbrée et musicale.
L’amour de la foule
Le roi du contre-ut, n’a jamais caché son amour du risque et du défi. A 55 ans, en 1990, il innove et bouscule bon nombre d’habitudes conservatrices qui asphyxiaient le milieu lyrique. Avec les deux autres ténors médiatisés comme lui, Placido Domingo et José Carreras, Pavarotti « invente » un type de récital inédit à trois voix, en particulier pour la finale de la coupe du monde, le 16 juillet 1990. LIRE notre grand portrait de Luciano Pavarotti par Lucas Irom : sa carrière, ses partenaires (Joan Sutherland), ses plus grands rôles chez Bellini, Rossini, Donizetti, Verdi, Puccini…