samedi 25 janvier 2025

Festival INVENTIO (77) : les 9 puis 23 sept 2023. Brahms, Schubert, Marillier…

A lire aussi

Le Festival Inventio propose un été indien des plus prometteurs De quoi jouer les prolongations estivales et musicales dans le 77 (Seine et Marne). Après sa première session printemps / été (avril, mai , juin, juillet derniers) où entre autres a brillé le spectacle Une nuit avec Faust, immersion passionnante entre musique et théâtre (22, 24 juin), l’édition 2023 « Portée de la musique », s’achève grâce à 2 concerts de musique de chambre (Lekeu, Brahms, Schubert), en dialogue avec deux pièces de Léo Marillier dont sa nouvelle en création, « Altar », le 23 sept prochain.

 

TOUTES LES INFOS, programmes et billetterie
sur le site du Festival INVENTIO 2023 :
https://www.inventio-music.com/programmation-festival-2023/

 

_________________________________

 

 

Samedi 9 septembre 2023
BANNOST-VILLEGAGNON (77)

Eglise Notre-Dame de l’Assomption
1 rue de la forêt – 77970 Bannost-Villegagnon

 

19h30
DIAPORAMA : Fragments d’histoire / Diaporama sur l’histoire du site VILLEGAGNON ? Un village et un homme… Provinois , avocat devenu chevalier de Malte, fréquentant les personnages exceptionnels de son époque :  Ronsart, Rabelais, Catherine de Médicis, Charles Quint, François 1er,  doté d’une constitution d’athlète, d’une ambition de conquérant, bon géant marin emportant dans ses bras la petite princesse Marie Stuart » , ce héros de roman tente de concilier l’idéal chevaleresque du moyen-âge et les idées nouvelles de la Renaissance sur le monde, et la foi ; cette conviction le conduit  à mener une expédition au Brésil  où l’île de la baie de Janeiro porte encore son nom. C’est son histoire qui précède le voyage musical ….à travers « Fragments d’histoire ».

 

20h
CONCERT : l’inachevé musical / Quatuors avec piano
Quatre jeunes solistes jouent les chefs d’oeuvre de la musique de chambre :
Orlando Bass, piano, Lauréat de la Fondation Banque Populaire;
Léo Marillier, violon, Prix d’interprétation Tchaïkovski pour jeunes musiciens, Grand prix Enesco 2022 décerné par la SACEM, lauréat de la Fondation de France et de la Société Générale;
Tess Joly, alto, Lauréate de la banque CIC;
Arthur Heuel, violoncelle, Lauréat du concours Ravel;

 

Johannes Brahms : Quatuor avec piano en do dièse
(1er et 2ème mouvements, version inédite)

Guillaume Lekeu : Quatuor avec piano

Léo Marillier : « Tout refaire »
pour quatuor avec piano (2020-2023), création

Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuor avec piano n°3 en do mineur op 60 (1875)

 

En dialogue deux œuvres du répertoire marquées par leur caractère inachevé ; ainsi le quatuor avec piano de Guillaume Lekeu dont l’unique surpuissant premier mouvement comme le tronc évasif d’un mouvement lent indiquant un tempérament original, laissent orphelin. « Mort à 24 ans, le compositeur pose la question d’un « et si… ? qui hantera la musique française comme l’exil de Rimbaud a pesé sur la poésie ». Plus tôt, Brahms dans le sillon de sa rencontre avec le couple Schumann, Robert et Clara, véritable coup de foudre musical, compose un quatuor avec piano en do dièse mineur, en trois mouvements. « Silence au sujet de cette oeuvre, dans la correspondance du compositeur, puis vingt ans plus tard en 1875 est publié son troisième quatuor avec piano, en do mineur. Une lettre révèle qu’il s’agit d’une refonte du quatuor en do dièse mineur que Brahms n’avait pas achevé à l’époque. »
Les interprètes jouent la version primordiale puis finale de ce chef-d’œuvre inclassable, conçu en résonance aux mystères de cette rencontre musicale miraculeuse.

Léo Marillier ajoute au programme une pièce personnelle, en liaison avec le thème général (l’inachevé) : « Le challenge m’intéressait au plus haut point que d’achever une pièce inaboutie qui m’était finalement restée étrangère même si j’en étais l’auteur. J’ai introduit alors dans le programme une de mes créations : « Tout refaire ». Commencée il y a cinq ans, cette pièce pour quatuor avec piano  m’avait laissé perplexe à l’époque – je l’ai révisée aujourd’hui, espérant la comprendre mieux et la mieux faire comprendre – d’où son titre de « Tout refaire ».

 

Présentation de la partition en création : « tout refaire »…. 3 clés pour la comprendre [3 points formules par l’auteur Léo Marillier] :

1. Elle est inspirée par un roman de Umberto Eco , le Pendule de Foucault, et notamment l’image du Pendule qui décrit des trajectoires graciles et violentes à la fois. De ce fait, la pièce joue beaucoup avec une idée musicale « lancée », puis le silence et la déflagration qui en découlent.

2. J’ai écrit la pièce en 2020, l’ayant rejetée immédiatement – d’où son titre « tout refaire ». Je l’ai révisée cette année, mais en réalité, c’est pour ainsi dire une pièce entièrement différente.

3. La fin de la pièce cite de manière voilée une pièce de Debussy, « pour l’Egyptienne » issue des « épigraphes antiques », dont le climat de suspension me semblait être une bonne issue au mouvement incessant du Pendule… je cherche souvent dans la musique du passé de quoi arrêter et/ou achever mes pièces.

 

21h30 – Après-concert convivial partagé avec les artistes offert par la municipalité

_________________________________

 

 

 

 

 

Samedi 23 septembre 2023, 18h
BRAY-SUR-SEINE (77) – Eglise Sainte-Croix

19 rue de l’église – 77480 Bray-sur-Seine
Concert de clôture de l’édition 2023 : « Portée de la musique »
Récital SCHUBERT David Saudubray, piano

Confronté à son « modèle » indépassable, Beethoven, Franz Schubert tente à plusieurs reprises d’égaler l’idôle, de composer de la musique aussi juste et puissante. Les lieder lui permettent d’affirmer un génie unique dans un genre que Beethoven n’a que peu traiter. Par contre les Sonates pour piano envisagent une nouvelle confrontationoù plane l’ombre spectaculaire et fulgurante du Maître. En clôture du Festival Invention 2023, le pianiste David Saudubray relève les défis multiples du chant schubertien, tissu complexe qui mêle et développe comme à l’infini reprises, modulations, variations…
« Quoi de plus fort que l’inachevé, de plus assourdissant que l’élan haché pour donner vie à l’oreille? Deux sonates, deux troncs de Schubert viennent entamer en suspens ce concert »… : les Sonates en fa dièse mineur (inachevée), en mi bémol et en do mineur (la plus beethovénienne).

En résonance, le Festival affiche une nouvelle composition de Léo Marillier « Altar », création inspirée par le Victor Hugo mystérieux; adepte du spiritisme. « Dans ma pièce pour piano seul « Altar », j’ai cherché comment donner du sens et du caractère à un matériau souple, à des idées distantes, inspiré au départ par l’idée d’une table de spiritisme rencontrée chez Victor Hugo, où le message est transmis par les tremblements de la table qui prend corps.  Le piano incarne cette table de divination…. »

« Les sonates de Schubert peuvent être divisées en deux mondes : un monde poétique, idéaliste, contemplatif ; un monde sérieux, réaliste, qui cherche quelque chose, qui veut se faire forme. Nous avons dans ce programme les deux mondes : la sonate en fa dièse mineur est difficile à définir : probablement commencée une après-midi puis oubliée dès le lendemain, on peut difficilement parler de structure, de volonté, de matériau : c’est comme si Schubert attendait quelque chose, et il note cette attente. Puis la sonate s’arrête, à peine à la moitié du premier mouvement. La sonate en mi bémol montre plus d’initiative, de contrastes, tout en baignant dans cette insouciance de rythmes dansés, de modulations frivoles, d’envols gracieux sans suite. La sonate en do mineur en revanche est la tentative la plus avouée de Schubert de s’approcher du modèle Beethovenien, ce modèle où chaque note emmène de l’avant, propulse un drame sonore, se dresse devant nous, comme dirait Milan Kundera. La timidité et la fraternité de Schubert tente de résister face à la nécessité de dire quelque chose » (présentation du concert par Léo Marillier).

Franz Schubert (1797-1828),
Sonate inachevée en fa dièse mineur D.571 (1817)
Sonate en mi bémol majeur D.568 (1817)

Léo Marillier, création pour piano « Altar » (2023)
Commande du Festival édition 2023 :

Schubert : Sonate en ut mineur D.958 (1828)

 

19h30 – Sous la halle : Après-concert convivial partagé avec les artistes offert par la municipalité

 

 

 

 

 

Billetterie
Festival INVENTIO : Edition n°8 – Eté indien

Billets à l’unité
Abonnements : Formules à composer en toute liberté en choisissant parmi les concerts et spectacles de l’édition d’avril à septembre 2023. Des formules souples et évolutives qui vous permettent de profiter de réductions (de 15 à 40%), ainsi que des meilleures places.
Réservations conseillées
(y compris pour les événements gratuits) compte tenu des jauges :
via la billetterie en ligne :
https://www.inventio-music.com/programmation-festival-2023/

par téléphone 01 64 01 59 29
par mail via [email protected]

 

 

TOUTES LES INFOS, programmes et billetterie
sur le site du Festival INVENTIO 2023 :
https://www.inventio-music.com/programmation-festival-2023/

 

 

 

 

 

approfondir : ALTAR en création

Présentation, explication d’ALTAR, la nouvelle partition de Léo Marillier, en création le 23 septembre 2023 :

 

Léo MARILLIER a répond à notre invitation : expliquer sa nouvelle partition : « ALTAR« , créée lors du concert de clôture du Festival INVENTIO (dont il est le directeur artistique), ce 23 sept 23. Sa source littéraire évoque ce guéridon hugolien, ou table à 3 pieds, qui martelait en signe de connexion, le passage ouvert avec l’autre monde… En référence à son prétexte spiritiste, l’œuvre en création tisse « le son mort ou la mort du son » qui sont ainsi invoqués comme de nouveaux sujets inspirants. A la confluence du fantastique, et d’une certaine divagation féconde opérant souvent un délire poétique, le compositeur aime jouer sur tous les registres du sens (Altar / Autel / Autre…) ; il nous parle ainsi « des aboiements de l’âme… », bornes d’un imaginaire en réalité illimité qui inspire le violoniste compositeur, en quête d’une autre écriture, à l’écoute de l’invisible comme de l’ineffable que seule la musique semble un temps béni, « matérialiser »… LIRE ici notre article complet

_____________________________

Derniers articles

CRITIQUE, concert. PARIS, Salle Gaveau, le 23 janvier 2024. Récital d’Andreas Scholl

Andreas Scholl était de retour à la Salle Gaveau, hier soir, dans un programme de cantates, comme toujours judicieusement...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img