samedi 20 avril 2024

Dossier cadeaux de Noël: notre sélection des coffrets cd

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Dossier cadeaux 2007
Les coffrets cd de Noël

Noël approche. Voici en complément à nos dossiers cadeaux cd, dvd et livres 2007, un tour d’horizon des coffrets indiscutables, reçus récemment. Star wars, Beethoven et Luciano Pavarotti, Initiation à l’opéra, intégrale Mahler par Rattle ou … artistes légendaires russes: jamais l’offre des coffrets de Noël n’aura été si séduisante… et convaincante. Découvrez ainsi nos 6 coups de coeur!

1. Coffret Star Wars (7 cd, Sony classical)

Pour les 30 ans de l’odyssées intergalactique la plus célèbre au monde, portée au grand écran avec le génie que l’on sait par George Lucas, Sony Classical édite un coffret incontournable qui en regroupant les bandes originales des épisodes IV à VI, souligne combien la musique enregistrée avec orchestre symphonique, en l’occurence le London Symphony Orchestra, est un élément essentielle de la magie du cycle. Le compositeur et chef d’orchestre, John Williams, y a laissé un monument musical désormais indissociable des images. Le coffret comprend en plus des 3 doubles cd des épisodes IV (A new hope), V (L’Empire contre attaque), VI (Le retour du Jedi), un quatrième double album comprenant une compilation musicale des épisodes I à VI (intitulée The Corellian edition) ainsi qu’un cd rom présentant une bible iconographique de la saga des étoiles. Féerique et indémodable.

2. Coffret Opera highlights, the collector’s edition (50 cd, Emi Classics)

Voici une excellente réalisations dont les 53 opéras en extraits, ici regroupés, pourraient constituer une entrée en matière lyrique des plus convaincantes. Emi Classics nous offrent plusieurs fleurons de son catalogue opératique plus que fréquentable, mêlant opéras français, italiens, germaniques et même baroques, (les puristes s’offusqueront), avec un Orfeo (daté de 1984 avec Nigel Rogers dans le rôle-titre et en directeur musical), et même Alcina de Haendel (version Richard Hickox, 1986, avec Arleen Auger dans le rôle-titre et Della Jones en Ruggiero, quand même)… Les amateurs y trouveront cependant d’authentiques merveilles vocales grâce à la présence de solistes indiscutables tels Jon Vickers en Florestan (Fidelio, Karajan, 1971) puis Tristan (Karajan, 1972), Régine Crespin dans Les Troyens (Georges Prêtre, 1965), Grace Bumbry dans Carmen (Rafael Frühbeck de Burgos, 1970), Victoria de los Angeles (dans Pelléas et Mélisande, Cluytens, 1958, mais aussi dans Madame Butterfly, Santini, 1961), Edita Gruberova (Lucia di Lammermoor, en duo avec Alfredo Kraus!, Rescigno, 1984), Ileana Cotrubas dans Manon de Massenet (avec le même Kraus, Plasson, 1983)… et ce ne sont que quelques joyaux qui se révéleront vite indispensables. Autres arguments pour la présente boîte: le couple Alagna/Gheorghiu dans Roméo et Juliette de Gounod (Plasson, 1998), Montserrat Caballé (dans Puritani, Muti, 1980; Cavelleria Rusticana, Muti, 1980; Manon Lescaut de Puccini, Bartoletti, 1972; Turandot, Lombard, 1978) et aussi Mirella Freni (La Bohème, avec Carreras, Schippers, 1964), Birgit Nilson (Aïda, Mehta, 1967), Beverly Sills (La Traviata, Ceccato, 1972)…
Enfin pour ceux qui ne seraient toujours pas convaincus, citons encore une rareté Agnès Baltsa en Orphée (Gluck, ), et puis Boris Christoff dans Boris Godounov de Moussorsgki (Cluytens, 1963)… et encore, L’enlèvement au Sérail de Mozart (version Joseph Krips, 1966), Der Freischütz (Keiberth, 1959 vaec l’Agathe d’Elisabeth Grümmer…), Le Chevalier à la rose de Strauss (Haitink, 1991 avec Te Kanawa, Otter, Hendricks), Dietrich Fischer-Dieskau (Iago dans Otello avec James McCracken et Gwyneth Jones !, Barbirolli, 1970). Enfin au chapitre Wagner, vous succomberez comme nous au Holländer de José Van Dam (Karajan, 1984), Der Ring (très condensé, Haitink, 1988-1992), Les Maîtres Chanteurs et Lohengrin (version Karajan, 1971 et 1982), enfin Tannhäuser par Haitink, avec Walraud Meier (Venis), en 1985… Des castings qui donnent au final le tournis. Mais combien d’heures à venir, promises à enchantement.

3. Gustav Mahler: intégrale des Symphonies par Simon Rattle (1984-2004, 14 cd, Emi classics)

C’est un peu comme une somme interprétative qui montre le parcours stylistique d’un chef parmi les plus impliqués et les plus engageants de la scène actuelle. 14 cd ce n’est assurément pas de trop pour découvrir la planète mahlérienne, de surcroît avec un guide aussi passionnant que Simon Rattle. Même si l’on regrettera parfois un manque de cynisme, de rancoeur, de meurtrissures comme d’amertume, peut-être en liaison avec la jeunesse, somme toute relative, du chef au moment où il grave ce cycle, mais les arguments pour sa défense dépasse la seule admiration polie: le sens de l’analyse, la clarté polyphonique, la lisibilité du contrepoint, son « souci » permanent de la rythmique et de la construction, et finalement de la lumière, font de Rattle un malhérien indéniable qui pourrait devenir incontournable, tels Walter, Bernstein ou Kubelik, Abbado ou Haitink… Lire notre critique complète des Symphonies de Gustav Mahler par Simon Rattle (14 cd Emi Classics)

4. Pavarotti, The Studio Albums (12 cd, Decca)
Il fut la voix du soleil dont le timbre chaleureux et clair proclamaient à chaque concert ou prise de rôle la victoire de l’énergie et de la musicalité. Decca nous régale comme en un ultime hommage, voici en 12 cd, l’intégrale des récitals enregistrés en studio par le plus grand ténor de la seconde moitié du XXème siècle, Luciano Pavarotti. Pochettes et livrets d’origine témoignent aussi de ce qui reste un héritage mémorable, composant un répertoire cohérent, principalement italien, de Donizetti à Verdi, de Rossini à Giordano, Mascagni, Cilea et Boito, sans omettre Puccini et les romances napolitaines. Tout Pavarotti est là, magnifique, émouvant, voix immédiatement reconnaissable, présence et ardeur, irrésistibles. Ecoutez le souffle miraculeux, la projection des voyelles, le timbre lumineux. Enregistrements réalisés de 1968 (Airs de Verdi et Donizetti) à 2003 (Ti adoro), 35 ans d’une histoire vocale exceptionnelle. De l’or pur, inaltérable, en 12 objets désormais incontournables.

5. Coffret Russian legends (100 cd, Brilliant Classics)

En plus du coffret exceptionnel consacré à l’intégrale Beethoven, qui est désormais une valeur référence (lire ci après notre « coup de coeur » n°6), Brilliant créé l’événement et donc un nouveau succès avec cet ensemble de 100 cd, qui rend hommage aux plus célèbres interprètes russes de la seconde moitié du XXème siècle. Fidèle à sa politique sélective, rééditant d’anciens enregistrements parus sous licence privée, l’éditeur étonne à nouveau grâce à ce témoignage qui choisit les meilleurs enregistrements des plus grands solistes de l’ex Union Soviétique, à l’époque où la carrière internationale des artistes servait la propagande et le prestige de la culture russe communiste: Sviatoslav Richter (1915-1997), piano (CD 1 à CD 5), Emil Guilels (1916-1985), piano (CD 6 à CD 21), Lazar Berman, (1930-2005), piano (CD 22 à CD 28), Evgueni Kissin, piano (CD 29 à CD 37), David Oïstrakh (1908-1974), violon (CD 38 à CD 57), Leonid Kogan (1924-1982), violon (CD 58 à CD 67),Victor Tretiakov, violon (CD 68 à CD 73), Gidon Kremer, violon (CD 74 à CD 83), Mstislav Rostropovitch (1927-2007), violoncelle (CD 84 à CD 93), Daniel Shafran (1923-1997), violoncelle (CD 94 à CD 100)… soit souvent des noms qui sont devenus avec le recul, des légendes musicales. Archives remasterisées (d’après les bandes originales licenciées par la Gostelradio de Moscou), interprétations historiques dans des oeuvres célèbres ou méconnues: rien de tel aujourd’hui pour s’immerger dans la passion et l’âme russe, grâce à l’engagement d’interprètes d’exception. Mais attention: pour ceux qui pensaient y trouver l’intégralité de la série légendaire « Historic Russian Archives », le « pavé » n’en reste pas moins incomplet: il y manque le cycle des enregistrements d’Evgueny Mravinski (espérons-le réédité bientôt, dans les mêmes conditions de prix et de conception éditoriale). Quoiqu’il en soit, voici l’un des coffrets les plus recommandables pour vos achats de Noël. Complément utile: livret en anglais présentant tous les enregistrements ainsi que les biographies des instrumentistes, traduites en français.

6. Coffret Beethoven (100 cd, Brilliant classics)

Le meilleur pour la fin: avec cette boîte présentant l’intégrale des oeuvres de Beethoven, Brilliant réussit l’impensable: qualité et petit prix, s’affirmant désormais comme une référence sur le marché du « gros ». Le « Low cost » bouleverse la donne: en offrant des enregistrements exemplaires et parfois légendaires, à prix cassé, l’offre de musique classique continue de nous surprendre. Cette réactivité s’avère des plus profitables pour nos portes-monnaie. Si ses intégrales Beethoven ou Schubert laisaient encore à désirer (laisant préférer l’offre d’Emi Classics sur ce créneau monographique), Brilliants Classics a réalisé une oeuvre exemplaire. La boîte Beethoven exauce toutes les attentes. Grâce à la présence de bandes en provenance d’Universal, le niveau moyen est plus qu’honnête: il devient recommandable voire incontournable. Symphonies par Masur, Concertos par Gulda, trios des Borodine, Sonates violon/Piano (Grumiaux/Haskill!), voisinnent magnifiquement aux côtés de partitions méconnues servies avec engagement voire plus: lieder, cantates, messes, danses… D’autant que l’éditeur ajoute même une version historique, celle de Fidelio par Furtwängler (doublant celle plus récente de Dohnanyi). Ce même « Furt », désormais inégalé, inégalable dans une Symphonie n°9 marquant la réouverture de Bayreuth (dénazifié), en 1951. Les compléments confirment le sérieux de l’entreprise: un livre biographique, contenant toutes les indications des enregistrements (180 pages en format de poche), et un cd rom regroupant tous les textes des mélodies présentes accompagnent l’auditeur … comblé et médusé par tant de joyaux… à prix cadeau. Une référence absolue.

Dossier réalisé par toute l’équipe de la rédaction cd de classiquenews.com. Préparé par Elvire James sous la direction de Anthony Goret et Alexandre Pham

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