vendredi 19 avril 2024

DAMIEN TOP chante les mélodies d’ALBERT ROUSSEL

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damien_top_tenor1_285_285rPARIS, Salle Cortot. ROUSSEL : Mélodies. Ven 20 sept 2019. Le ténor Damien TOP, grand-spécialiste de l’oeuvre d’Albert Roussel et biographe inspiré, propose une soirée exceptionnelle dédiée au mélodies de Roussel, un événement dans l’agenda parisien et qui vient opportunément célébré l’anniversaire ROUSSEL 2019 (150è anniversaire de la naissance). Plusieurs inédits (La chanson de l’archer, Tristesse au jardin…) seront recréés salle Cortot, cristallisant ce qui détermine l’inspiration du compositeur doué pour le raffinement et l’allusion, classicisme et exotisme (en liaison avec son premier métier d’officier de la Marine).
Paris n’a pas accueilli de récitals de mélodies de Roussel depuis très longtemps ; assez pour faire du récital de Damien Top un événement remarquable dans l’année Roussel en France. Le ténor avait précédemment réalisé un programme en 1987 à Tourcoing, la ville natale de Roussel, pour le 50è anniversaire de sa mort. A peu près la moitié de ses mélodies seront ainsi ressuscitées, vrais défis pour les interprètes car Roussel, connu pour son perfectionnisme, ne laisse rien au hasard.
En ouverture, un essai de jeunesse, d’amateur, destinée peut-être aux salons, (ou à une soirée entre marins…), La Chanson de l’archer datée de 1885/90 est tirée du Conte de l’Archer, de 1883 d’Armand Silvestre, dans lequel Roussel puisa en ces jeunes années à diverses reprises. Comme l’ai fait aussi Massenet.
Sous Louis XI, l’archer Tristan « sorte de poète, aimant à rêver aux étoiles par les belles nuits d’été » revient vers Isabeau sa bien-aimée. Roussel pour son dernier projet « Le Téméraire » en 1937 semble renouer avec sa première oeuvre ; il y est question également de Louis XI, contre lequel se révoltent le Duc de Bourgogne et le peuple flamand.
La Chanson évoque le terreau d’où est parti le compositeur. Un auteur doué pour la mélodie comme l’attestent les pièces qui suivent : sa première mélodie publiée, l’op.3 : Le Départ, partition de perfection qui est suivie d’un chef-d’oeuvre : Le Jardin mouillé.

Le reste du programme souligne la variété d’inspiration du musicien, son extrême habileté, sa subtilité suggestive. Après une longue période où le compositeur puise dans les vers d’Henri de Régnier, – période de ses études à la Schola Cantorum, Roussel se tourne vers l’exotisme des adaptations d’Henri Pierre Roché avec les poèmes chinois dont il s’inspire à trois reprises. Si les modes pentatoniques innervent les premiers, l’opus 47 nous mène au bout de ses recherches d’écriture, allant au delà de la tonalité en perdant tout repère. A l’après-guerre, Roussel interroge l’Antiquité grecque (comme l’attestent ses œuvres symphoniques : La Naissance de la lyre, Bacchus et Ariane, etc.). Dans le genre de la mélodie, il s’agit des Odes Anacréontiques, textes de Leconte de Lisle qui mêlent bravoure guerrière, amour ivresse.

 

 

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PARIS, Salle Cortotboutonreservation
Récital de Damien TOP, ténor
Mélodies d’Albert ROUSSEL
Vendredi 20 septembre 2019, 20h30

RÉSERVEZ VOTRE PLACE
http://www.sallecortot.com/concert/albert_roussel__luvre_melodique.htm?idr=28239

 

 

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Programme :

 

La Chanson de l’archer, inédit
Tristesse au jardin, inédit
Quatre Poèmes op. 3 (1903) : Le Départ, Vœu, Le Jardin mouillé, Madrigal lyrique
Flammes op. 10 (1908)
Deux Poèmes chinois op. 12 (1907-1908) : Ode à un jeune gentilhomme, Amoureux séparés
Deux mélodies op. 20 (1919) : Le Bachelier de Salamanque, Sarabande
Odes anacréontiques op. 31 (1926) : Sur lui-même, Qu’il faut boire, Sur une jeune fille
Odes anacréontiques op. 32 (1926) : Sur lui-même, Sur une jeune fille, Sur un songe
Jazz dans la nuit op. 38 (1928)
A Flower given to my daughter op. 44 (1931)
Deux poèmes chinois op. 47 (1932) : Favorite abandonnée, Vois de belles filles
Deux mélodies op. 50 (1933-1934) : L’Heure du retour, Cœur en péril

 

 

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ROUSSEL MÉLODISTE…

gorge-du-petit-aillyD’autres poètes souvent secondaires dont il choisit les meilleurs textes (Jean-Aubry, Chalupt, Ville, Oliphant…) constituent un autre corpus remarquable . Roussel revient à plusieurs reprises à René Chalupt (un goût que partage Delvincourt : « Onchets« ,1929) pour nous livrer notamment l’absolue réussite de l’opus 20 : Sarabande et Le Bachelier de Salamanque. Comme Ravel, grand amateur des rythmes outre-Atlantique, la connaissance du jazz dans l’écriture de Roussel se retrouve synthétisée  et distanciée dans Jazz dans la Nuit, étonnante création.
Le concert s’achève avec sa dernière mélodie publiée, une sorte de testament à destination de son épouse bienaimée :  » Si quelquefois tu pleures, cherche-moi près de toi, j’y serai. » Le contrepoint y devient épure, digne référence à … Bach.
« Chaque mélodie constitue un univers ayant son style propre et cette faculté de renouvellement constant est admirable chez Roussel. Aucune oeuvre ne se ressemble et pourtant dès les premières mesures, un style inimitable se dégage », précise Damien TOP.

 

 

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LIRE aussi présntation de l’œuvre d’ALBERT ROUSSEL
par le CIAR Centre International Albert ROUSSEL
http://ciar.e-monsite.com
Présentation du 23è Festival International ALBERT ROUSSEL

LIRE aussi notre critique du livre de Damien TOP : ALBERT ROUSSEL
https://www.classiquenews.com/livres-compte-rendu-critique-albert-roussel-par-damien-top-bleu-nuit-editeur-collection-horizons/
CLIC de CLASSIQUENEWS de novembre 2016

 

 

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