vendredi 19 avril 2024

Compte rendu, récital. Paris. Fondation Mona Bismarck, le 29 novembre 2013. Opera Fuoco, session de l’Atelier Lyrique. David Stern, direction musicale.

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Nous sommes à la Fondation Mona Bismarck pour un concert-rencontre de l’Atelier Lyrique d’Opera Fuoco, sous la direction de David Stern (portrait ci- contre), actuel directeur musical de l’Opéra de Tel-Aviv et en résidence au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines depuis 2005 à la tête de son ensemble dédié au lyrique, baroque, classique et romantique, Opera Fuoco. Le programme consiste en une sélection d’airs italiens du XVIIIe siècle autour de Haendel. Il s’agît du résultat d’une session de travail avec la soprano Jill Feldman.

 

 

Jeunes chanteurs autour de Haendel

 

Portrait__Frederic_Guy_LOWEn créant Opera Fuoco en 2003, David Stern souhaite se consacrer à l’interprétation du répertoire lyrique des XVIIIe et XIXe siècles avec les instruments d’époque. Il constitue en 2008 l’Atelier Lyrique de l’ensemble, avec la noble mission de former des jeunes chanteurs et leur donner davantage de visibilité. Parmi ses anciens élèves, déjà quelques noms en vedette: Cyrille Dubois, Jean-Gabriel Saint-Martin ou encore Chantal Santon que nous avons pu revoir dans plusieurs concerts et qui sont en train d’embellir les salles de leurs talents prometteurs déjà affirmés.

Voici donc la dernière génération de l’Atelier Lyrique. Six jeunes chanteurs avec quelques instrumentistes de l’orchestre offrent un concert intimiste, pimenté par les remarques à la fois ludiques et explicatives de David Stern. Des très beaux airs de Haendel et Porpora, ou encore Conti, sont interprétés par la troupe avec un investissement et un éclat propre à la jeunesse. Nous sommes avant tout surpris de les voir si disposés à s’attaquer à des airs si virtuoses.

La mezzo-soprano de 23 ans, Eleonora de la Pena est l’une des figures prometteuses de la soirée. D’un caractère brillant et extraverti, elle impressionne surtout dans les morceaux de bravoure qu’elle chante facilement et avec brio, notamment l’air pyrotechnique de Porpora « Tu mi disprezzi ingrato ». La soprano Lucy Page a, quant à elle, une prestance altière alléchante et un chant maîtrisé : les ornements qu’elle ajoute à l’air de Haendel « Combatti da forte » sont particulièrement réussis. Le baryton Rudi Fernandez, même s’il nous laisse de marbre lors dans ses airs méditatifs et plaintifs, montre une colorature solide dans le da capo de l’air de Haendel « Sibilar l’angui d’Aletto ». Nous remarquons également le superbe accompagnement de Philippe Grisvard au clavecin et de Jay Bernfeld à la viole de gambe.

 

 

Saluons l’entreprise de David Stern et sa belle implication dans la création, la formation, le partage de la musique. Une telle passion qui fait école et apporte ses fruits est convaincante, souhaitons là contagieuse et attendons la sortie du prochain disque d’Opera Fuoco : Cantates préromantiques françaises avec Karine Deshayes (annoncé fin janvier 2014) ainsi que la création de Cosi Fanciulli de Nicolas Bacri, commandé par l’orchestre.

 

Illustration : David Stern (DR)

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