vendredi 29 mars 2024

Cecilia Bartoli chante les Italiens en Russie

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BARTOLI-cecilia-cd-decca-new-dc-st-peterburg-saint-petersbourg-DECCA-review-complete-reviewParis, TCE. Récital Cecilia Bartoli : 1er, 7 novembre 2014, 20h. Paris reçoit la diva romaine qui présente le programme de son dernier album discographique : « St-Petersburg ». En chantant Araia, Raupach, Manfredini aux côtés du plus connu Cimarosa, « La Bartoli » dévoile de nouveaux tempéraments lyriques qui a leur époque avaient convaincre les Impératrices russes à Saint-Petersbourg. Voici le premier volet de feuilleton Cecilia Bartoli : St-Petersburg. Feuilleton 1/3. Quels sont les oeuvres ressuscitées ? Quels en sont les compositeurs et le goût des impératrices qui les ont favorisés ? CLASSIQUENEWS s’intéresse au nouvel album de Cecilia Bartoli intitulé “ St-Petersburg “. Feuilleton en 3 volets…  Volet 1 : présentation générale du programme St Petersburg. A partir des archives méconnues du Théâtre Marinsky, Cecilia Bartoli a sélectionné un corpus lyrique de 11 mélodies inédites révélant le statut privilégié des compositeurs italiens dans le goût musical de 3 impératrices russes et non des moindres. Les perles ainsi révélées témoignent de la forte attraction de l’art occidental dans la Saint-Pétersbourg impériale au XVIIIème siècle.  La ville créée sur les marais par Pierre Ier démontre l’ambition d’un Russie forte et puissante qui veut s’imposer sur l’échiquier européen… A la suite de la politique proeuropéenne de Pierre Ier, les Tsarines Anna Ivanovna (1730–40), Élisabeth Petrovna (Élisabeth Ière, 1741–1762) etCatherine II (« la Grande », 1762–1796) se tournent elles aussi vers l’Europe afin d’enrichir la vie culturelle de leur vaste pays : elles y font entendre les musiques les plus applaudies et les plus modernes à leur époque, preuve d’un goût raffiné et sûr. Alors que L’Europe des Lumières goûte surtout les idées des philosophes français (Catherine II écrit en français à Voltaire à la fin du siècle), la musique favorite reste surtout italienne. Les femmes de pouvoir cultivent un goût audacieux dans la suite du Tsar Pierre Ier, lequel à sa mort en 1725, laisse un empire occidentalisé dont Saint-Petersbourg est l’emblème le plus prestigieux.

 

 

 

3 impératrices au goût européen et… italien

 

Catherine la grande_Pietro_Antonio_Conte_Rotari,_Portrait_de_la_grande-duchesse_Catherine_AlekseïevnaSa nièce, Anna, impératrice à partir de 1730, développe les arts à grande échelle. Elle fait venir à la cour impériale des musiciens italiens et allemands, et avec eux l’opéra, l’opéra-bouffe, le ballet. En 1741, par un coup d’État pacifique, Élisabeth 1ère (fille d’un second mariage de Pierre le Grand) s’empare du pouvoir détenu par l’héritier désigné d’Anna, son petit-neveu Ivan, encore nourrisson. Elisabeth 1ère prend la cour de France comme modèle, et, grande admiratrice du théâtre français, s’engage également en faveur de la musique avec passion. Elle chante dans le chœur de sa propre chapelle, développe la musique profane, met sur pied le premier opéra chanté en russe (La forza dell’amore e dell’odio de Francesco Araia, créé au Palais d’hiver, en 1736). Le successeur immédiat d’Élisabeth est son neveu Pierre, esprit dérangé et malingre qui est bientôt écarté par sa femme, celle-ci accède au anna-ioannovna-anna ivanovna 1730-1740pouvoir sous le nom de Catherine II. Durant les trente-quatre années de son long règne (1762-1796), Catherine la Grande (photo ci-contre), interlocutrice de Louis XV et Louis XVI, poursuit le travail de ses prédécesseurs (en particulier l’œuvre de Pierre Ier) et fait de l’Empire russe une puissance mondiale de premier ordre.  Au début, peu musicienne (dans son enfance elle aurait dit-on, utilisé un clavicorde pour fabriquer un toboggan… !!), Catherine invite à Saint-Pétersbourg les musiciens de renommée internationale ; écrit des livrets d’opéra… les premiers théâtres d’opéra russes voient le jour durant son règne.

elisabeth petrovna 1741-1762Elizabeth_of_Russia_by_V.EriksenCherchant à restituer à travers trois portraits d’impératrice, selon leur goût musical propre,  l’évolution de la faveur européenne, surtout italienne à la Cour de Saint-Petersbourg, la mezzo romaine Cecilia Bartoli choisit les œuvres les plus emblématiques de chaque compositeurs invités ou joués en Russie : Francesco Araia (1735–1759), Hermann Friedrich Raupach (1759–1761), Vincenzo Manfredini (1761–1763) et Domenico Cimarosa (1787–1791). EN LIRE +

 

 

 

 

 

BARTOLI-cecilia-cd-decca-new-dc-st-peterburg-saint-petersbourg-DECCA-review-complete-reviewBartoli on stage : 13 dates d’une tournée incontournable, au programme : les 11 airs inédits de l’album St-Petersburg

I Barocchisti · Diego Fasolis

October 22, 2014 Berlin, Konzerthaus

26 octobre 2014 : Amsterdam, Het Concertgebouw

28 octobre 2014 Cologne, Philharmonie

1er & 7 novembre 2014 Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 20h

10 novembre 2014 Mannheim, Rosengarten

13 novembre 2014 Brussels, Palais des Beaux-Arts

15 novembre 2014 Baden-Baden, Festspielhaus

17 novembre 2014 Essen, Philharmonie

19 novembre  2014 Hamburg, Laeiszhalle

22 novembre 2014 Regensburg, Audimax der Universität

24 novembre 2014 Prague, Rudolfinum

26 novembre 2014 Munich, Herkulessaal

28 novembre 2014 Vienna, Konzerthaus

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