Paris, TCE. RĂ©cital Cecilia Bartoli : 1er, 7 novembre 2014, 20h. Paris reçoit la diva romaine qui prĂ©sente le programme de son dernier album discographique : “St-Petersburg”. En chantant Araia, Raupach, Manfredini aux cĂ´tĂ©s du plus connu Cimarosa, “La Bartoli” dĂ©voile de nouveaux tempĂ©raments lyriques qui a leur Ă©poque avaient convaincre les ImpĂ©ratrices russes Ă Saint-Petersbourg. Voici le premier volet de feuilleton Cecilia Bartoli : St-Petersburg. Feuilleton 1/3. Quels sont les oeuvres ressuscitĂ©es ? Quels en sont les compositeurs et le goĂ»t des impĂ©ratrices qui les ont favorisĂ©s ? CLASSIQUENEWS s’intĂ©resse au nouvel album de Cecilia Bartoli intitulĂ© “ St-Petersburg “. Feuilleton en 3 volets…  Volet 1 : prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale du programme St Petersburg. A partir des archives mĂ©connues du Théâtre Marinsky, Cecilia Bartoli a sĂ©lectionnĂ© un corpus lyrique de 11 mĂ©lodies inĂ©dites rĂ©vĂ©lant le statut privilĂ©giĂ© des compositeurs italiens dans le goĂ»t musical de 3 impĂ©ratrices russes et non des moindres. Les perles ainsi rĂ©vĂ©lĂ©es tĂ©moignent de la forte attraction de l’art occidental dans la Saint-PĂ©tersbourg impĂ©riale au XVIIIème siècle. La ville créée sur les marais par Pierre Ier dĂ©montre l’ambition d’un Russie forte et puissante qui veut s’imposer sur l’échiquier europĂ©en… A la suite de la politique proeuropĂ©enne de Pierre Ier, les Tsarines Anna Ivanovna (1730–40), Élisabeth Petrovna (Élisabeth Ière, 1741–1762) etCatherine II (« la Grande », 1762–1796) se tournent elles aussi vers l’Europe afin d’enrichir la vie culturelle de leur vaste pays : elles y font entendre les musiques les plus applaudies et les plus modernes Ă leur Ă©poque, preuve d’un goĂ»t raffinĂ© et sĂ»r. Alors que L’Europe des Lumières goĂ»te surtout les idĂ©es des philosophes français (Catherine II Ă©crit en français Ă Voltaire Ă la fin du siècle), la musique favorite reste surtout italienne. Les femmes de pouvoir cultivent un goĂ»t audacieux dans la suite du Tsar Pierre Ier, lequel Ă sa mort en 1725, laisse un empire occidentalisĂ© dont Saint-Petersbourg est l’emblème le plus prestigieux.
3 impératrices au goût européen et… italien
Sa nièce, Anna, impĂ©ratrice Ă partir de 1730, dĂ©veloppe les arts Ă grande Ă©chelle. Elle fait venir Ă la cour impĂ©riale des musiciens italiens et allemands, et avec eux l’opĂ©ra, l’opĂ©ra-bouffe, le ballet. En 1741, par un coup d’État pacifique, Élisabeth 1ère (fille d’un second mariage de Pierre le Grand) s’empare du pouvoir dĂ©tenu par l’hĂ©ritier dĂ©signĂ© d’Anna, son petit-neveu Ivan, encore nourrisson. Elisabeth 1ère prend la cour de France comme modèle, et, grande admiratrice du théâtre français, s’engage Ă©galement en faveur de la musique avec passion. Elle chante dans le chĹ“ur de sa propre chapelle, dĂ©veloppe la musique profane, met sur pied le premier opĂ©ra chantĂ© en russe (La forza dell’amore e dell’odio de Francesco Araia, créé au Palais d’hiver, en 1736). Le successeur immĂ©diat d’Élisabeth est son neveu Pierre, esprit dĂ©rangĂ© et malingre qui est bientĂ´t Ă©cartĂ© par sa femme, celle-ci accède auÂ
pouvoir sous le nom de Catherine II. Durant les trente-quatre années de son long règne (1762-1796), Catherine la Grande (photo ci-contre), interlocutrice de Louis XV et Louis XVI, poursuit le travail de ses prédécesseurs (en particulier l’œuvre de Pierre Ier) et fait de l’Empire russe une puissance mondiale de premier ordre. Au début, peu musicienne (dans son enfance elle aurait dit-on, utilisé un clavicorde pour fabriquer un toboggan… !!), Catherine invite à Saint-Pétersbourg les musiciens de renommée internationale ; écrit des livrets d’opéra… les premiers théâtres d’opéra russes voient le jour durant son règne.
Cherchant à restituer à travers trois portraits d’impératrice, selon leur goût musical propre, l’évolution de la faveur européenne, surtout italienne à la Cour de Saint-Petersbourg, la mezzo romaine Cecilia Bartoli choisit les œuvres les plus emblématiques de chaque compositeurs invités ou joués en Russie : Francesco Araia (1735–1759), Hermann Friedrich Raupach (1759–1761), Vincenzo Manfredini (1761–1763) et Domenico Cimarosa (1787–1791). EN LIRE +
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Bartoli on stage : 13 dates d’une tournée incontournable, au programme : les 11 airs inédits de l’album St-Petersburg
I Barocchisti · Diego Fasolis
October 22, 2014 Berlin, Konzerthaus
26 octobre 2014 : Amsterdam, Het Concertgebouw
28 octobre 2014 Cologne, Philharmonie
1er & 7 novembre 2014 Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 20h
10 novembre 2014 Mannheim, Rosengarten
13 novembre 2014 Brussels, Palais des Beaux-Arts
15 novembre 2014 Baden-Baden, Festspielhaus
17 novembre 2014 Essen, Philharmonie
19 novembre  2014 Hamburg, Laeiszhalle
22 novembre 2014 Regensburg, Audimax der Universität
24 novembre 2014 Prague, Rudolfinum
26 novembre 2014 Munich, Herkulessaal
28 novembre 2014 Vienna, Konzerthaus