CD, coffret, compte rendu : critique. The Art of Edith Mathis (7 cd DG Deutsche Grammophon). On fête en février et mars 2018 et les 90 ans de l’immense mezzo Christa Ludwig, et aussi chez le même éditeur, les 80 ans de la suissesse et soprano, née à Lucerne, Edith Mathis. Fine mozartienne, « La Mathis » aura surtout bénéficié de l’aile protectrice du chef Karl Böhm : divine Cherubino (comme le sera une Cotrubas et bientôt Bartoli), … la mozartienne se risque aussi et avec beaucoup d’élégance et de mesure (parfois trop lisse… tel fut le reproche énoncé à son égard, face à un métier si solide pourtant indétectable car il semble naturel et évident), chez Mahler (Symphonies 2 et 8 sous la baguette ahurissante et inspirée de Kubelik), chez Weber (Der Freischutz, version légendaire signée Carlos Kleiber). Comme son ainée, Christa Ludwig, Edith Mathis fut une diseuse hors pair, complice des Peter Schreier ou Dietrich Fisher Dieskau, dans l’art du lied (Liebeslieder-Walzer opus 52, 65 de Johannes Brahms), où jaillit une intuition très nuancée chez Wolf.
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CD, coffret, compte rendu : critique. The Art of Edith Mathis (7 cd DG Deutsche Grammophon).