samedi 20 avril 2024

Bruxelles. Théâtre royal de la Monnaie, le 20 avril 2007. Récital Dorothea Röschmann

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Révélée en 1995 au Festival de Salzburg, Dorothea Röschman compte à son actif une succession de rôles dans les opéras de Mozart. Elle incarna Susanna dans les Nozze di Figaro sous la direction de Nikolaus Harnoncourt ainsi que Pamina (la Flûte enchantée), Ilia (Idomeneo), Vitellia (La Clemenza di Tito). Elle ne se limite certainement pas à Mozart et joua Nanetta dans Falstaff sous la direction d’Abbado ou le rôle-titre dans Griselda de Scarlatti.
Une soprano mozartienne par essence que nous retrouvons dans un répertoire romantique composé d’oeuvres de Beethoven, Brahms, Schumann, Wolf et De Falla accompagnée par Graham Johnson.

C’est d’une façon réservée et sans excès qu’elle aborde cette première partie dédiée à la mise en musique de Beethoven des poèmes de Goethe ainsi que le célèbre cycle de Schumann : Frauenliebe und Leben. Constante tout au long de la soirée, son timbre rond et ses graves puissants ne lui firent jamais défaut et c’est dans l’aboutissement du cycle de Schumann avec « Nun hast du mir der ersten Schmerz getan » que Dorothea Röschmann se révèle au public.

Il faudra attendre Wolf et De Falla pour assister à un réel embrasement de l’interprète, avec « Was soll der Zorn, mijn Schatz, der dich erhitzt ? » d’Hugo Wolf ou les Siete Canciones populares Españolas de Manuel De Falla, pour ressentir toute la passion ibérique exprimée.

Accompagnée par Graham Jonhson, ce pianiste discret et synthétiste affûte les articulations de son accompagnement mais n’apporte pas de réel soutien à l’épanouissement de la soprano ni ne contribue à la matérialisation des moments les plus intenses et dramatiques esquissés par Dorothea Röschmann.

Malgré ce flegme britannique et cette légère retenue, il se révèle un accompagnateur précieux et toujours attentif au confort de sa partenaire. Tout au long de la soirée, le pianiste soigne sa propre sonorité. Mais en veillant à ne jamais écraser la chanteuse, il pousse son accompagnement parfois à la limite de l’effacement.

Bruxelles. Théâtre royal de la Monnaie, le 20 avril 2007. Ludwig von Beethoven (1770-1827):Die Trommel gerühret, op. 84 nr. 1 (‘Egmont’, op. 84), Freudvoll und Leidvoll, op. 84 nr. 4 (‘Egmont’), Mignon (‘Sechs Lieder’, op. 75 nr. 1) ‘Kennst du dass Land’, Wonne der Wehmut, op. 83 nr. 1 (‘Drei Lieder’, op. 83), Aus Goethes Faust, op. 75 nr. 3 (‘Sechs Lieder’, op. 75).Robert Schumann (1810-1856): Frauenliebe und -leben, op. 42.Johannes Brahms (1833-1897):Unbewegte laue Luft, op. 57 nr. 8 (‘Acht Lieder und Gesänge’, op. 57), Sapphische Ode, op. 94 nr. 4 (‘Fünf Lieder’, op. 94),  Therese, op. 86 nr. 1 (‘Sechs Lieder’, op. 86), Von waldbekräntzter Höhe, op. 57 nr. 1 (‘Acht Lieder und Gesänge’, op. 57).Hugo Wolf (1860-1903):Extraits de« Italienisches Liederbuch ». Manuel de Falla (1876-1946): Siete Canciones populares Españolas. Dorothea Röschmann, soprano. Graham Johnson, piano

Crédit photographique
Dorothea Röschmann (DR)

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