vendredi 19 avril 2024

Musique en ligne. Beethoven/Stravinsky Pinkas Zukerman (violon), New York Philharmonic/Zubin Mehta (DG concerts)

A lire aussi

New York Philharmonic
Saison 2006/2007 (2)
Zubin Mehta, direction

Ludwig van Beethoven
Concerto pour violon opus 61
Pinchas Zukerman, violon

Igor Stravinsky
Le sacre du Printemps,
version révisée de 1947
L’Adoration de la Terre
Le sacrifice

Enregistrement live
de l’Avery Fischer Hall, New York

Suite de la série de concerts live des grands orchestres d’Outre-Atlantique, ici, volume 2, de la saison 2006/2007, du « New York Philharmonic », non pas dirigé par son chef attitré, Lorin Maazel, mais par Zubin Mehta.
Le premier volume de cette série (saison 2006/2007 du NYP) offrait un très beau programme Chostakovitch par un Maazel, hédoniste et stylé. Contrairement à Mehta, et presque en opposition avec le volume de l’orchestre, pudeur, sérénité, élégance de Pinkas Zukerman captivent de bout en bout. Le violoniste fait entendre une ligne stable, égale de registres, ciselée avec finesse et tendresse, un art évident des nuances, des phrasés et du murmure élégiaque. L’orchestre paraît souvent asséner et marteler plus qu’il ne se met au diapason d’un violon à l’angélisme arachnéen dont fluidité et plénitude rappellent souvent la distanciation tranquille et solaire de David Oïstrakh.
Dans les tableaux du Sacre, on passe à un tout autre climat: divine cacophonie primitive des instruments soudainement libérés du carcan qui leur était imposé dans le Beethoven. Toute l’Adoration de la Terre met en avant une impeccable mise en place, des attaques mordantes, tranchantes mêmes, une agitation rythmique très en phase avec l’esprit de transe qui doit saisir toutes les sections de l’orchestre. En cela, les musiciens du Philharmonique de New York montrent leur maîtrise. Pourtant la direction de Mehta à force d’analyse s’enlise quelque peu et perd son fil dans une mosaïque d’épisodes magnifiquement brossés. L’éloquente furià des instruments entonne une danse orgiaque, une bacchanale qui semble parfois faire un sur-place répétitif. La somptueuse texture de l’Orchestre reste délectable. D’autant que la prise de son est superbe. Une vision hédoniste et plastique qui aurait oublié son essence dramatique et chorégraphique. En dépit d’une direction assez schématique, la vision de Pinckerman, sa musicalité infaillible, puis le concert ciselé des instrumentistes enlèvent nos réserves. Cette nouvelle captation mérite amplement d’être écoutée.

Disponible le 8 mai 2007 sur votre plateforme de téléchargement habituelle.
Comme tous les titres du catalogue digital « DG et DECCA concerts », ce programme n’est accessible qu’en téléchargement.

Approfondir
Lire notre présentation des nouveautés DG Concerts et Decca Concerts de février 2007

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