La ville de Boulogne-sur-Mer accueille (au Théâtre Monsigny) la 3ème édition du festival Ostara, vagabondages baroques et poétiques du 15 au 17 mars 2024. L’ensemble Alia Mens en résidence à Boulogne sur Mer propose un nouveau cycle musical sous le signe de la rencontre « entre la nuit et le jour, entre les soi-disant disparus et les vivants. Celle des mots et des sons. Peut-être même celle avec nous-mêmes ! » selon le vœux des directeurs artistiques, Olivier Spilmont et Emilie Duvieubourg
Pour sa 3ème (et dernière) édition, le Festival Ostara conçu par le claveciniste Olivier Spilmont et Emilie Duvieubourg propose plusieurs temps d’échanges et de rencontres autour des concerts proprement dits. C’est un cycle musical qui montre combien la musique classique et ici le baroque en particulier se prête à des instants de proximité et d’intimisme. Heureux Boulonais qui retrouvent ainsi les musiciens de l’ensemble ALIA MENS, l’orchestre, instrumentistes et chanteurs fondé / dirigé par Olivier Spilmont ; JS Bach, compositeur fétiche d’Alia Mens constitue comme un axe fédérateur ; le programme des 6 concerts cultivent tout autant cet esprit d’ouverture, de générosité, de transmission comme de partage : rencontre entre la classe de harpe du Conservatoire du Boulonnais et d’Alia Mens, ven 15 mars à 20h (Purcell, Dowmand, Vivaldi, Ferrabosco.)… puis pendant les 2 journées du Week end des 15 et 16 mars, plusieurs rendez-vous permettent de rester la journée au Théâtre Monsigny, véritable ruche humaine, où règne l’esprit de communion partagée.
Samedi 15 mars rendez-vous d’abord à 16h pour le « baby-concert » de la violoncelliste Octavie Dostaler-Lalonde ; laquelle poursuit à 16h30, dans un concert Bach (2 Suites pour violoncelle seul) et Gabrielli. A 20h, vertiges du violon solo (Stéphanie Paulet qui joue des oeuvres de JS Bach, Matteis, Biber,…) ; à 22h, « pour la récréation de l’esprit », offre idéale pour la nuit d’avant le coucher : récital solo d’Olivier Spilmont, clavecin. Un must absolu.
Dimanche 16 mars 2024, nouvelle aventure musicale et conviviale en 3 étapes. A 11h, brunch rencontre avec les artistes. A 12h, Visite de la scène avec les instruments (temps d’échange avec les musiciens), enfin concert de clôture à 16h : nouvel incontournable où Alia Mens et Olivier Spilmont interprètent JS Bach dont la Cantate du mariage BWV 202 (pièce virtuose pour la soprano) et le Concerto pour hautbois d’amour…
3è Festival OSTARA
BOULOGNE-SUR-MER
Théâtre Monsigny
Rue Monsigny
62200 Boulogne-sur-Mer
Réservez vos places directement sur la billetterie du Festival Ostara 2024 :
https://ville-boulogne-sur-mer.notre-billetterie.fr/billets?kld=2324
Programme
JEUDI 14 MARS 2024, 20h
Qu’est ce que l’écoute?
Et si l’écoute était un Art ?
RENCONTRE
CAFÉ DES AUDITEURS
Rencontre avec le public & «mise en bouche musicale» par Sam Brown
Qu’est ce que l’écoute?
Et si l’écoute était un Art ?
Peut être est-ce le premier, celui d’où tout émerge ? Il faut oublier le monde pour écouter. Il faut aussi s’oublier soi-même. Nous vous proposons de ralentir pour accélérer la venue du temps long. Du temps sans temps. Le théorbe, cet instrument infiniment poétique, infiniment présent, nous aidera. C’est certain. Durée du programme : 90 mn.
GRATUIT SUR RÉSERVATION AU 03 21 87 37 15
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VENDREDI 15 MARS 2024, 20h
CONCERT D’OUVERTURE
ŒUVRES DE VIVALDI, PURCELL, DOWLAND, DANYEL, FERRABOSCO, ETC …
ALIA MENS, HANNAH ELY & SAM BROWN,
CLASSE DE HARPE DU CONSERVATOIRE DU BOULONNAIS
La classe de harpe du Conservatoire de Musique du Boulonnais rencontre Alia Mens. Et cela donne un magnifique programme autour d’extraits d’œuvres de Vivaldi, Purcell et Dowland interprétés conjointement par les jeunes harpistes et les musiciens d’Alia Mens.
Au cœur de ce concert, Hannah Ely et Sam Brown interpréteront plusieurs pièces de musique anglaise, où se rencontreront les contemporains de Purcell tels Dowland, Danyel, Ferrabosco, etc… – Durée du programme : 80 mn
TARIF PLEIN 14€ / TARIF RÉDUIT 10€ / ENFANT 8€
À L’ISSUE DU CONCERT, rendez-vous au foyer pour le pot d’ouverture du Festival Ostara
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SAMEDI 16 MARS 2024, 16h
JOURNÉE SOLOS
BABY-CONCERT : SOLO DE VIOLONCELLE,
OCTAVIE DOSTALER-LALONDE
La musique agit silencieusement.
Pas besoin de la comprendre quand on se laisse toucher. Qui, mieux qu’un bébé, connaît tout de l’invisible et communique avec les anges ? Les suites pour violoncelle de Bach n’ont déjà aucun secret pour eux ! On vous attend, petits et grands pour ce moment informel. – Durée du programme : 30 mn. GRATUIT
SAMEDI 16 MARS 2024, 16h30
BACH / GABRIELLI : SOLO DE VIOLONCELLE,
OCTAVIE DOSTALER-LALONDE
Domenico Gabrielli,
Ricercar pour violoncelle seul no.7 en ré mineur
Jean Sébastien Bach,
Suite pour violoncelle seul en do mineur no. 5 BWV 1011
Suite pour violoncelle seul en do majeur no. 3 BWV 1009
La réputation des suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach n’est plus à faire. Corpus de six oeuvres composé entre 1717 et 1723, les suites sont aujourd’hui des pièces incontournables du répertoire pour violoncelle. Chaque suite se compose de six mouvements : un prélude, une allemande, une courante, une sarabande, deux galanteries (bourrée, gavotte, menuet) et une gigue. Les mouvements sont écrits dans des styles et des tempos contrastants, ce qui permet de créer une grande variété d’expressions musicales.
La cinquième suite est écrite pour violoncelle en scordatura: la corde la plus aigüe du violoncelle est descendue d’un ton, devenant ainsi un sol. La tension ainsi réduite de la corde possède une couleur plus sombre, ce qui convient parfaitement au caractère solennel et dramatique de la cinquième suite. De plus, la corde de sol aigüe multiplie les occasions de créer des résonances sympathiques dans la tonalité de do mineur, ce qui enrichit et amplifie naturellement le son du violoncelle. La troisième suite, écrite dans la tonalité de do majeur, est caractérisée par sa grande étendue dynamique et son exigence technique. C’est une pièce au caractère enjoué qui rayonne et s’affirme tout en positivité.
Domenico Gabrielli composa sept ricercari pour violoncelle seul en 1689. Ces pièces sont parmi les premières jamais été écrites pour l’instrument dans un rôle de soliste, et non dans son rôle habituel d’accompagnement. À l’époque de Gabrielli, le violoncelle (ou l’instrument de basse de la famille des violons) avait plusieurs tailles et plusieurs accords. Ces derniers n’ayant pas encore été standardisé, le ricercar numéro 7 utilise un des types d’accords possible pour l’instrument, et qui est le même que l’accord en scordatura utilisé par Bach pour sa cinquième suite pour violoncelle: Do-sol-ré-sol. Correspondances fécondes… Durée du programme : 1h.
SAMEDI 16 MARS 2024, 20h
SENZA BASSO : SOLO DE VIOLON,
STÉPHANIE PAULET
«L’appel de la Nature » : Oeuvres libres et mélangées empruntées à JS Bach, Matteis, Biber, l’Irlande et les basses osbtinées … Une parenthèse baroque librement inspirée des esprits de la forêt. Stéphanie Paulet invite à revenir à l’instant présent, à laisser place au vagabondage avec des mélodies aux contours libres qui trouvent leur source dans les codes bien définis de la musique baroque. – Durée du programme : 1h.
SAMEDI 16 MARS 2024, 22h
POUR LA RÉCRÉATION DE L’ESPRIT :
SOLO DE CLAVECIN, OLIVIER SPILMONT
« Grâce à une mécanique tout aussi simple que légère, la perception du pincement de la corde par le bec qui la fait entrer en vibration est aussi vive que l’éclatement de la groseille ou du grain de cassis sous la dent » disait la claveciniste Blandine Verlet. « Le clavecin fut le laboratoire exigeant d’une multitude de compositeurs. Avec lui, nous nous aventurons dans le monde de la gravure à la pointe sèche. La gravure est aussi un monde de nuances. De nuances acérées », Olivier Spilmont
Durée du programme : 1h.
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DIMANCHE 17 MARS 2024, 11h
MUSICA POETICA
BRUNCH-RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Rencontre avec chaque artiste de cette dernière édition.Rencontre spontanée accompagnée d’un petit brunch. Toutes les questions sont les bienvenues. Chaque artiste pourra présenter brièvement son parcours.
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
DIMANCHE 17 MARS 2024, 12h
VISITE DE LA SCÈNE AVEC LES INSTRUMENTS
Pour poursuivre le brunch convivial, rendez-vous directement sur la scène pour une petite visite commentée des instruments.
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
DIMANCHE 17 MARS 2024, 16h
CONCERT DE CLÔTURE
Ensemble Alia Mens
Jean Sébastien Bach
Concerto pour hautbois d’Amour en La Majeur BWV 1055
Cantate de Mariage BWV 202
Concerto pour Violon en La mineur BWV 1041
Hannah Ely, Soprano / Stéphanie Paulet, Violon Solo
Benoit Laurent, Hautbois Solo / Ensemble Alia Mens
Olivier Spilmont, clavecin et direction
« Ombres, dissipez-vous ! Ce sont les premiers mots de la cantate de mariage de Bach.
Quoi de mieux qu’un mariage pour nous quitter ? – Musica Poetica est un parcours qui nous offre l’un des (très nombreux) visages de Bach. Peut-être son plus radieux, et son plus exaltant.
En tout cas, un de ses plus tendres. Convaincre, par le truchement de la mise en musique d’un texte, qui, sans ce procédé, serait une sorte de squelette inanimé, ou pire, un cadavre. On peut croire sans trop s’avancer qu’il s’agit là d’une priorité pour Bach. L’œuvre que Bach conçoit, issue d’un texte, a la capacité (quasi fantastique quand on interroge au plus près les ressorts que la musique exerce sur nous) d’animer, littéralement, une description scénique, de donner chair et os à une pensée, de rendre audible l’ineffable. Afin que musique et langage puissent réaliser ce qu’aucun des deux ne peut faire séparément.
Telle que la conçoit Bach, la musique n’est pas le vecteur d’un plaisir esthétique mais d’une délectation spirituelle. Elle ressort davantage d’une conception de la musique dont les sources les plus anciennes sont à chercher dans l’usage cultuel et magique (dans sa capacité à nous transformer) de la musique, à l’image des pythagoriciens qui lui donnèrent la fonction de conduire les âmes et de leur inculquer un éthos, une manière d’être », Olivier Spilmont.
Durée du programme : 1h.
TARIF PLEIN 16€ / TARIF RÉDUIT 12€ / ENFANT 8€
POT DE CLÔTURE DU FESTIVAL OSTARA >> 17h30
VENTE DES TICKETS / TARIFS :
>> Pass Festival ( 5 concerts) : 50 €
>> Enfant jusqu’à 12 ans : 8 €
>> Adulte : TP 16 € & 14 € / TR : 12 € & 10 €
>> Concert unique solo : TP : 14 € / TR : 10 €
Enfant jusqu’à 12 ans : 8 €
>> Pass 3 concerts solo : 30 €
>> Pass enfant 3 concerts solo : 20 €
>> Baby Concert : Gratuit
BILLETTERIE EN LIGNE
> dès à présent
Billetterie en ligne (notre-billetterie.fr)
A LA BOUTIQUE BILLETTERIE DU THEATRE MONSIGNY
> à partir de début septembre
rue Monsigny, 62200 Boulogne-sur-Mer
Tel : 03.21.87.37.15
Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 18h
et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h
PLUS D’INFOS sur le site du Festival OSTARA 2024
https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/decouvrir-et-sortir/agenda-des-manifestations/tout-l-agenda/item/2460-festival-ostara
CONSULTEZ aussi la brochure programme complète :
https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr/decouvrir-et-sortir/agenda-des-manifestations/tout-l-agenda/item/2460-festival-ostara
entretien
ENTRETIEN avec OLIVIER SPILMONT, à propos du Festival OSTARA 2024 (Boulogne-sur-Mer, 15-17 mars 2024)
Olivier Spilmont dirigeant son ensemble Alia Mens © F. Briois
Le claveciniste et chef d’orchestre, fondateur de son propre ensemble ALIA MENS, Olivier Spilmont présente ce qui fait la singularité du Festival Ostara 2024, fruit de sa résidence à Boulogne-sur-Mer. « OSTARA » désigne ce moment crucial dans l’année, en liaison avec l’équinoxe de printemps, quand après l’hiver froid et sombre, la durée du jour et de la nuit devient égale… Le retour cyclique orchestré par la miraculeuse Nature inspire à l’artiste, son propre cheminement. aux œuvre, u monde, aux spectateurs… Comment toujours interpréter avec un feu préservé ? Comment pour l’auditeur recevoir l’acte musical en renouvelant aussi sa propre écoute ?…Au bout de 3 années, un lien s’est tissé entre les Boulonnais et les artistes choisis par le fondateur d’Alia Mens. Voilà ce qui fait sens et fonde la cohérence de la démarche artistique portée par Olivier Spilmont. Dans l’envol permis par la résidence à Boulogne-sur-Mer, s’est concrétisé un nouveau programme pour Alia Mens, dédié à Arvo Pärt à Boulogne-sur-Mer, le 4 mai prochain, puis au delà de l’Atlantique, jusqu’au Québec…
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CLASSIQUENEWS : Quel est le lien fédérateur de cette nouvelle édition 2024 ? En quoi le choix des programmes et concerts proposés poursuivent-ils les éditions précédentes?
OLIVIER SPILMONT : Pour cette dernière édition, nous avons rassemblé, comme toujours, des artistes que nous aimons, dans une alternance de solos et d’ensembles qui rappelle celle du jour et de la nuit, de l’ombre et de la lumière. Cette alternance est au cœur de notre proposition autour de ce moment particulier qu’est Ostara, lié à l’équinoxe de printemps, ce moment d’équilibre total entre le jour et la nuit, le dedans et le dehors. Ce cycle naturel nous ramène aussi à l’ observation d’un éternel retour, qui, je crois est au coeur du travail quotidien de l’artiste.
Notre vœu est que l’auditeur puisse se sentir concerné personnellement par la musique offerte. Qu’elle puisse l’emmener dans les recoins de sa propre écoute grâce à cette matière invisible qui flotte dans l’air et qui a été organisée par de géniaux compositeurs.
CLASSIQUENEWS : Avec le recul quel a été le travail accompli pendant ces 3 années de résidence à Boulogne-sur-mer ? Qu’avez vous exploré, approfondi, inauguré?
OLIVIER SPILMONT : Nous sommes très reconnaissants pour ces 3 années de résidence à Boulogne-sur-mer.
Notre souhait était de pouvoir mettre des noms sur des visages, de pouvoir créer un lien réel avec les Boulonnais et vivre le plaisir des retrouvailles à chaque rencontre prévue, et nous l’avons vécu.
Un public (qui pour nous n’est pas une entité à lui seul, mais simplement une somme d’individus singuliers) s’est constitué. Et cela sans compromission de notre côté: nos choix de programmes ont toujours été exigeants et dans la ligne de nos envies profondes, débarrassées de toute forme de séduction.
Je crois que les auditeurs Boulonnais et des environs, ces « gens » ( ces autres « moi-même » !…), ont reconnu cette singularité et cette sincérité.
La musique que nous défendons n’est pas un divertissement sans portée. Nous la vivons comme un rituel qui à chaque fois tente de nous transformer un peu, de nous débarrasser un peu de nous-même pour respirer un peu plus librement.
« La musique comme un rituel,
Un temps de respiration
pour mieux revenir au monde… »
Bach était très présent, Purcell avec son King Arthur (notre première production lyrique ) est aussi un souvenir marquant.
Cette résidence nous a aussi permis de nous aventurer vers d’autres terres, de faire le pas de côté avec un programme entièrement consacré à Arvo PÄRT avec la quasi intégralité de ses œuvres pour chœur A cappella. Cette musique ramenée à l’essentiel, construite avec une infinie patience, et concentrée sur l’expiration pour ainsi dire, nous a fait vivre de grands moments. Des liens ont pu être faits avec Christian Bobin avec qui nous avions déjà construit un projet.
Cette aventure a été particulièrement forte, enrichissante et stimulante. Elle a ouvert véritablement d’autres perspectives pour Alia Mens. Nous donnerons d’ailleurs ce programme PÄRT avec nos 10 chanteurs cette année à Montréal, à la salle Bourgie, après l’avoir donné l’été dernier dans des festivals en France. Notre dernier rendez vous à Boulogne le 4 mai prochain au Théâtre Monsigny sera d’ailleurs consacré à PÄRT marié à une pièce emblématique de Steve REICH, « Proverb ».
Cela a été rendu possible grâce à cette résidence et je tiens à marquer encore une fois ma profonde reconnaissance pour cette confiance et cette liberté de choix dans les programmes, confiance accordée par Ludovic Longelin, le programmateur, Marie- José Gilbert, directrice des affaires culturelles, et Julien Championnet, adjoint à la Culture.
CLASSIQUENEWS : Les formes du concert et l’expérience musicale proposés aux publics évoluent actuellement. Dans cet angle, qu’avez vous souhaité réaliser avec les spectateurs boulonnais à travers Ostara?
OLIVIER SPILMONT : « Ce qui est fait pour tout le monde n’est fait pour personne » disait justement Christian Bobin. Nous considérons encore trop le public comme une masse informe. A y réfléchir juste un instant, il ne s’agit là que d’un concept. Nous ne souhaitons nous adresser qu’à toi ! Voilà notre mantra. Pour cela, il nous faut juste oublier un peu le monde, ses écrans, et la musique se charge du reste. Ça n’est pas un désengagement du monde mais au contraire, un espace de respiration qui permet d’ y revenir avec un peu plus d’écoute.
