samedi 26 avril 2025

Antonin Dvorak: Stabat Mater. Les Solistes de Lyon Lyon, Chapelle Saint-Marc. Vendredi 23 janvier 2009 à 20h30

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Antonin Dvorak
Stabat Mater
, 1877

Version originale pour piano et choeur

Soprano solo : Sophie Lou
alto solo : Sarah Jouffroy
ténor solo : Valerio Contaldo
basse solo : Alain Buet
Solistes de Lyon-Bernard Tétu
Piano : Marie-Josèphe Jude
Les Solistes de Lyon
Bernard Tétu
, direction

Vendredi 23 janvier 2009 à 20h30
Lyon (69), Chapelle du Lycée Saint-Marc


Deuil sublimé

Dans son « Stabat Mater », Antonín Dvorák nous laisse le témoignage d’un père affligé, accablé par la douleur et la perte de ses enfants. Confronté à l’injustice et à la fatalité, le compositeur écrit l’une des partitions sacrées les plus émouvantes: acte de douleur personnel, mais aussi accomplissement intime et pudique en liaison avec une foi finalement renforcée.
Antonín Dvorák a terminé ce chef d’oeuvre en 1877, après avoir perdu trois enfants en bas âge. Inspiré par le texte de Jacopone da Todi, Dvorak exprime son espérance dans la rédemption. Le chant des solistes comme celui du choeur entonnent la prière humble de l’orant démuni, déconcerté mais confiant et serein: aux côtés de la Mère pleurant le corps du Christ crucifié, le compositeur se tient humble et éveillé: sa prière n’a rien de solennel ni de complaisant. Dvorak trouve le ton juste, celle des êtres endeuillés, traversés par l’effusion tragique, tout à leur douleur mais intensément dignes.

Ambassadeurs de l’intensité poétique des textes musicaux, Les Solistes de Lyon choisissent la version originale, chambriste du Stabat Mater, pour choeur et piano.

Rien de mieux, comme complice tout autant inspirée par les plis et replis d’une ferveur aussi ardente qu’intime, que le jeu de la pianiste Marie-Josèphe Jude. L’élève de Gyorgy Cziffra, Aldo Ciccolini, Jean-Claude Pennetier, puis à Londres de Maria Curcio-Diamand, elle même disciple d’Arthur Schnabel, s’est affirmée dans la défense des répertoires classique et romantique (intégrale Brahms chez Lyrinx) mais aussi dans l’interprétation particulière de Maurice Ohana dont elle devient l’ambassadrice désignée à partir de 1986. Finaliste du Concours Clara Haskil 1989, Victoire de la musique 1995, la pianiste s’est aussi fait remarquer par ses nombreux concerts de musique de chambre, en particulier au sein du duo qu’elle forme avec Jean-François Heisser, depuis 1997.

Illustrations: Les Solistes de Lyon, Antonin Dvorak (DR)

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