vendredi 29 mars 2024

Playlist Opera de poche #4, Club Deutsche Grammophon

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deutsche grammophon opera de poche la damnantion de faust berlioz playlist operadepoche4-200x200Playlist Damnation de Faust. OPERA DE POCHE. Le Club Deutsche Grammophon à l’occasion de la nouvelle production événement de la Damnation de Faust de Berlioz à l’Opéra Bastille à Paris, ajoute une nouvelle playlist à sa collection Opéra de poche, collection sui suit l’actualité lyrique : autour de l’opéra programmé, DG propose une playlist des meilleurs morceaux et par des interprètes de choix, à partir de son catalogue musical. Spleen de Faust : Berlioz invente d’après Goethe, une nouvelle forme théâtrale et musicale. Lecteur dès 1827 du Faust de Goethe, dans la traduction de Nerval, Berlioz couche en figures musicales le choc des images conçues par la prose de l’écrivain allemand. La Ballade du roi de Thulé mais aussi une bonne partie du matériel de la Symphonie Fantastique découlent de ce flot impétueux de l’inspiration. Berlioz, possédé par son sujet, traverse des périodes d’éclairs compositionnels.

 

 

 

Opera de Poche #4

La Damnation de Faust de Berlioz

 

C’est l’événement lyrique de décembre 2015. L’Opéra de Paris propose depuis le 8 décembre une nouvelle production de La Damnation de Faust, chef d’oeuvre atypique et vrai défi pour les metteurs en scène, signé Hector Berlioz en 1846.

La nouvelle production parisienne affiche d’indiscutable arguments , dans une prise de rôle attendue, qui vaudra de l’or par sa raucité expressive et subtile, le ténor Jonas Kaufmann, mais aussi Bryn Terfel en Méphistophélès et Sophie Koch en Marguerite.

Pour l’occasion, le Club Deutsche Grammophon a conçu sa  quatrième playlist Opera de Poche consacrée à La Damnation de Faust de Hector Berlioz résumé en une heure de musique avec ses passages les plus célèbres de la Marche Hongroise à son final évangélique. Avec Roberto Alagna, Jonas Kaufmann, Bryn Terfel, René Pape, Elina Garança… Alors que ce dernier compte bien mettre un terme à sa vie, l’apparition du diable en personne, Méphistophélès, risque bien de compromettre ses plans. Car il suffira d’une seule apparition, celle de son aimée Marguerite, pour que Faust change radicalement d’avis. Une seule condition pour cela : donner son âme au Diable. Pour sauver la jeune femme qu’il a mené jusqu’au crime (involontaire), Faust coupable mais pas irresponsable, offre son âme.

Ecoutez la nouvelle playlist Opera de Poche #4 en cliquant sur les liens ci-dessous : découvrir la playlist La Damnation de Faust par Deutsche Grammophon

 

Enjeux et génèse de La Damnation de Faust
BerliozLes huit scènes de Faust qui sont couchées sur le papier, seront reprises pour composer la légende dramatique, finalement créée en 1846, les 6 puis 20 décembre, dans une indifférence générale. Le public transi de froid n’est pas venu se déplacer pour applaudir l’ouvrage. Berlioz en ressentira un très profond dépit. Etape première de ses relations difficiles avec le public parisien… La forme hétéroclite de la partition, “construite” en tableaux apparemment sans liens, ajoute à son aspect déconcertant. Pourtant, depuis quelques années, la partition “immontable” sur la scène (que l’auteur intitule « opéra de concert »), est devenue un formidable tremplin excitant l’imaginaire. Le pouvoir de la musique suscitant de vastes horizons que le décor seul, s’il est strictement narratif, ne suffit pas à exprimer. Des rivages de l’Elbe aux confins hongrois, des cimes éthérées (apothéose de Marguerite) aux gouffres infernaux (la chute de Faust), l’écart et le contraste des facettes convoquées, donnent effectivement le tournis. Faust (ténor) est ici un contemplatif, assez suiveur, entièrement soumis à la volonté provocante et grivoise d’un
Méphistofélès plus retors que jamais. Le héros romantique s’incarne cependant en lui, par ses aspirations grandioses, ses désirs de solitude et de renoncement.

En quête de lui-même, il erre comme un damné, ne sachant rien trouver, cherchant toujours “ce qui manque à sa vie”. Il y a une absence de volonté et d’ambition chez cet être défait, déjà perdu. Nostalgique d’un bonheur inatteignable, qui se dérobe toujours, Faust expire. Les épisodes de sa vie se succèdent comme dans un superbe livre d’histoire, de légendes, de féerie démoniaque, sans qu’il puisse en ralentir ni interrompre le cours. Frère de René de Chateaubriand, plus encore d’Hector lui-même, terrassé par l’abîme des champs intérieurs, le héros est en crise. Le spleen que porte Faust n’appartient qu’à lui. Heureusement, la morne apathie du jeune homme comme celle du vieillard, trompé par Méphistofélès, ne déteint pas sur la musique: Berlioz y a mis tout son coeur. La scène romantique s’exprime furieuse et éruptive dans l’orchestre. Faust est une légende symphonique.

 

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