vendredi 19 avril 2024

Wolfgang Amadeus Mozart: Mitridate, Re di Ponto (1770)Bruxelles, La Monnaie. Du 16 octobre au 11 novembre 2007

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Wolfgang Amadeus Mozart
Mitridate, re di ponto
, 1770

Bruxelles, La Monnaie
Du 16 octobre au 11 novembre 2007

Mise en scène: Robert Carsen
Direction musicale: Mark Wigglesworth

Mitridate, Bruce Ford
Aspasia, Mary Dunleavy
Sifare, Myrto Papatanasiu
Farnace, Bejun Mehta
Ismene, Veronica Cangemi
Marzio, Maxim Mironov
Arbate, Jeffrey Francis

Orchestre symphonique de La Monnaie

Un seria eroico-sentimental
Mitridate est l’ouvrage d’un jeune adolescent de 14 ans, soucieux de s’imposer sur la scène lyrique, l’opéra étant le genre noble de la musique par excellence. Composé pendant l’année 1770, l’opéra est créé au Regio Ducal Teatro de Milan le 26 décembre 1770, suscitant un très honorable succès: vingt-et-une représentations au total. L’écriture, il est vrai respecte en tous points, les canons du genre seria, lui-même soumis aux exigences des chanteurs virtuoses, soprani et castrats. Il enchaîne donc les airs solistes de pure virtuosité, s’autorisant en de rares et rapides occasions, un seul duo (Aspasia/Sifare: Se viver non degg’io, concluant l’acte II) et un quintette vocal qui termine l’ouvrage proprement dit. La distribution originelle favorise naturellement les castrats, idôles des cours de l’époque: Arbate (Pietro Muschietti, castrat soprano), Sifare (Petro Benedetti il Sartorino, castrat soprano), Farnace (Giuseppe Cicognani, castrat alto), Aspasia (Antonia Bernasconi, soprano). Le rôle de Mitridate est confié à un ténor (à la création: Guglielmo d’Ettore).

L’oeuvre de Mozart démontre combien le jeune compositeur est passionné par la peinture psychologique des personnages, créant des situations contrastées et intenses au sein d’un vaste labyrinthe de sentiments où chaque individu veut vaincre, s’imposer, manipuler, séduire, résister. Déjà invité par le Vlaamse Opera pour La petite renadre rusée et Katia Kabanova de Janacek, le metteur en scène canadien, né en 1954, Robert Carsen fait ses débuts avec ce Mitridate bruxellois sur la scène de La Monnaie. Sa dernière production de Candide au Châtelet à Paris lui a valu de sérieuses critiques, et a été reprise non sans « aménagements » à la Scala de Milan en juin 2007. Le nouveau directeur musical de l’Orchestre de La Monnaie, Mark Wigglesworth, fait lui aussi ses débuts dans la fosse bruxelloise.

Mitridate, Re di Ponto (Mithridate, Roi du Pont), K. 87 (74a). Opera seria en trois actes. Livret de Vittorio Amadeo Cigna-Santi, d’après la traduction italienne de Giuseppe Parini du Mithridate de Jean Racine.

Synopsis
Acte I. A la mort annoncé de Mitridate, son fils Sifare déclare son attirance pour Aspasia, auparavant promise à son père. La princesse se presse vers Sifare d’autant que l’autre fils du roi défunt, Farnace, veut l’épouser sans délai.
Mais le retour de Mitridate est confirmé. Farnace n’entend pas se laisser faire: il veut conquérir le trône et renverser son père qu’il déteste. Mitridate entend donner une bonne leçon à ce fils indigne, tandis qu’il se réjouit de la ferveur filiale de son fils préféré, Sifare.
Acte II. Mitridate apprend l’amour naissant et à présent réciproque de Sifare et d’Aspasia. Le roi est furieux et décident de tuer les deux amants
Acte III. Mitridate expire sur le champs de bataille contre les romains. Il pardonne à Sifare, resté à ses côtés contre l’ennemi et lui confie Aspasia. Farnace les rejoint et tous trois, entourés de leurs fidèles se jurent loyauté contre les Romains.

Illustration
Barbara Kraft, Mozart. Portrait posthume de 1819 (DR)

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