BERLIOZ 2019 : les 150 ans de la mort. 2019 marque les 150 ans de la mort du plus grand compositeur romantique français (avec lâĂ©crivain Hugo et le peintre Delacroix) : Hector Berlioz. PrĂ©cisĂ©ment le 8 mars prochain (il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă Paris, le 8 mars 1869). Triste anniversaire qui comme ceux de 2018, pour Gounod ou Debussy, ne lĂšve pas le voile sur des incomprĂ©hensions ou des mĂ©connaissances mais les augmentent en rĂ©alitĂ© ; car les cĂ©lĂ©brations souvent autoproclamĂ©es et pompeuses, nâapportent que peu dâavancĂ©es pour une juste et meilleure connaissance des intĂ©ressĂ©s. Quâont prĂ©cisĂ©ment apportĂ© en 2018, les anniversaires Gounod et Debussy ? Peu de choses en vĂ©ritĂ©, sauf venant de la province, soit disant culturellement plus pauvre et moins active que Paris : voyez Le PhilĂ©mon et Baucis, joyau lyrique du jeune Gounod rĂ©vĂ©lĂ© par lâOpĂ©ra de Tours / fev 2018 ; et le PellĂ©as et MĂ©lisande de Debussy dĂ©sormais lĂ©gendaire du regettĂ© Jean-Claude Malgoire Ă Tourcoing / mars 2018âŠ
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Sâagissant de Hector Berlioz, le dossier promet de nouvelles frustrations car les fausses idĂ©es et prĂ©jugĂ©s sont nombreux, sources dâune mĂ©sentente active entre lâauteur de la Symphonie Fantastique et de La Damnation de Faust, avec le public français.
Force et de constater lâoubli voire lâindiffĂ©rence que son Ćuvre suscite en France (Ă commencer par lâOpĂ©ra de Paris); et dâailleurs qui sâintĂ©resse vĂ©ritablement aux Romantiques Français au sein de lâHexagone ? Il nâest guĂšre que lâassiduitĂ© des Britanniques pour avoir compris, mesurĂ©, investi lâĂ©tendue des champs visionnaires du grand Hector pour leur consacrer une curiosité⊠et une fidĂ©litĂ©, indĂ©fectibles.
Ainsi Colin Davis (disparu en 2013) laisse aujourdâhui une intĂ©grale qui reste pionniĂšre. Dâailleurs le coffret rĂ©alisĂ© par le LSO London Symphony Orchestra est dĂ©jĂ publiĂ©, disponible dĂšs novembre 2018. Ainsi est fixĂ© un hĂ©ritage dĂ©cisif rĂ©alisĂ© entre 2000 et 2013… Les Londoniens ont toujours eu un temps dâavance. Comme les Russes dâailleurs, qui du vivant du compositeur lui auront tĂ©moignĂ© une ferveur que les Français lui ont minutieusement refusĂ©e.
PLAINTIF CHRONIQUE… De lĂ Ă penser que lâauteur des Troyens (fresque wagnĂ©rienne sur lâAntiquitĂ© jamais reprĂ©sentĂ© dans son intĂ©gralitĂ© de son vivant) reste un Ă©ternel insatisfait, marquĂ© par la frustration et le dĂ©shonneur, voire la trahison⊠câest une ligne que certains biographes rĂ©cents franchissent sans rĂ©serves : Berlioz fut un plaintif chronique, un frustrĂ©, un incompris magnifique que son art a cependant hissĂ© au sommet grĂące Ă cet Ă©lan ou ce dĂ©sir, jamais satisfait : lâĂ©ternelle aimĂ©e inaccessible (quâelle sâappelle Estelle ou Juliette⊠ou Harriet / OphĂ©lie) – lâĂ©quivalent français, berliozien, de lâimmortelle bienaimĂ©e chez Beethoven, porte, nourrit, embrase⊠une exaltation toujours prĂȘte Ă sâenflammer pour le pire comme le meilleur. De fait, le Prix de Rome obtenu en 1830 (avec la cantate La mort de Sardanapale, un sujet que Delacroix avait traitĂ© avec le mĂȘme tempĂ©rament rĂ©volutionnaire au Salon de 1824) reste une Ă©preuve douloureuse mais rĂ©vĂšle lâobstination de Berlioz qui en composant mĂšne un combat, celui dâune modernitĂ© insolente, affirmĂ©e haut et fort contre le conservatisme ambiant. Finalement sâil se disait surtout classique (en admirateur de Gluck), Berlioz demeure dans le tempĂ©rament et la posture de solitaire impuissant, isolĂ©, tenu Ă lâĂ©cart des fastes de la gloire officielle française, un romantique, lion impĂ©tueux, cerveau dĂ©miurgique Ă la mesure de ses grands modĂšles⊠Shakespeare et Goethe. Voici en chapitre thĂ©matisĂ© notre BERLIOZ 2019, – gĂ©nie aux facettes multiples qui a rĂ©volutionnĂ© la musique au XIXĂš, comme Rameau au XVIIIĂš, comme Debussy et Ravel au dĂ©but du XXĂš. Car Berlioz est un rĂ©volutionnaire.
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DEFRICHEUR ORCHESTRAL⊠LâIsĂ©rois (nĂ© Ă la CĂŽte-Saint-AndrĂ©, le 11 dĂ©cembre 1803), nâa guĂšre la passion de NapolĂ©on ; dâailleurs ses idĂ©es politiques sont assez fumeuses. Il sâintĂ©resse comme un Faust français Ă explorer de nouveaux horizons, Ă©largir surtout la palette expressive de lâorchestre, « osant » de nouvelles formes, toujours Ă partir de lâorchestre : dĂ©veloppement avec programme (et donc livret rĂ©digĂ© car Berlioz amateur de poĂ©sie et de littĂ©rature, apprĂ©cie Ă©crire ses propres livrets avant Wagner : Symphonie Fantastique de 1830, premier opus rĂ©volutionnaire), symphonie concertante (Harold en Italie, 1834), symphonie dramatique (RomĂ©o et Juliette, 1839), puis fusionnant lâorchestre et le théùtre : lĂ©gende dramatique (La Damnation de Faust, 1846). Toujours Berlioz repousse les possibilitĂ©s poĂ©tiques de lâorchestre, sâintĂ©ressant Ă lâĂ©vocation spatiale, lâassociation des timbres, la capacitĂ© de lâorchestre Ă dĂ©ployer un nouveau souffle, poĂ©tique donc, spirituel certainement, en tout cas, surnaturel.
BERLIOZ et SHAKESPEARE. Sâil se passionne pour Beethoven (rĂ©vĂ©lĂ© par les concerts dirigĂ©s alors par le chef Habeneck au Conservatoire de Paris), Berlioz sâenflamme tout autant pour Hamlet de Shakespeare dont lâOphĂ©lie de lâactrice irlandaise Harriet Smithson le marque profondĂ©ment. Il Ă©pousera dâailleurs lâactrice en 1833, mais leur union sera malheureuse. Leur fils Louis nĂ© en 1834, mourra Ă Cuba en 1867 (32 ans). InspirĂ© par Shakespeare, Berlioz laisse une mĂ©lodie toujours peu jouĂ©e mais sommet du genre : La Mort dâOphĂ©lie (quâen son temps, Cecilia Bartoli grava pour Decca avec une sincĂ©ritĂ© dĂ©sarmante).
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LE ROMANTISME D’HECTORâŠ

Pensionnaire Ă Rome, grĂące Ă lâobtention de son Prix en 1830, qui lui permet de loger Ă la Villa Medicis, Berlioz ne pense quâĂ sâĂ©chapper de cette prison dorĂ©e (comme plus tard, un autre pensionnaire cĂ©lĂšbre, Debussy) ; câest que sa fiancĂ©e (Camille Mocke) vient de lui signifier leur rupture (elle lui prĂ©fĂšre Camille Pleyel). Berlioz ne rĂȘve que de fuite et de vengeance. Ăme passionnĂ©e, Hector n’envisage l’amour que sous l’angle passionnel… AprĂšs avoir pensĂ© Ă tuer celle qui l’a trahi, il renonce et finalement passe Ă Nice, les heures les plus propices Ă son Ă©quilibre recouvrĂ©. Le romantisme de Berlioz se tourne plutĂŽt du cĂŽtĂ© des germaniques : Schumann, Weber, surtout Beethoven⊠et bien sĂ»r la littĂ©rature, Faust (dâaprĂšs Goethe, pour sa Damnation de Faust). GĂ©rard de Nerval aurait souhaitĂ© lâassister et lui fournir des textes et des poĂšmes⊠mais Hector restera toujours impermĂ©able aux propositions du poĂšte. En rĂ©alitĂ©, mĂȘme sâil demeure le plus grand inventeur pour lâorchestre, son romantisme est « classique » (« je suis un classique » ne cessera-t-il de clamer et de dĂ©montrer). Dans les faits, ce disciple inconditionnel de Gluck, qui admire surtout la dignitĂ© lumineuse de ce dernier en particulier dans ses tragĂ©dies composĂ©es pour Paris dans les annĂ©es 1770 (dont OrphĂ©e et Euryidice dont Berlioz adaptera une version pour alto, destinĂ©e Ă la chanteuse Pauline Viardot), se rapproche de Rameau : libertĂ© poĂ©tique de lâorchestre qui dit partout la prééminence de la musique, et la souveraine Ă©loquence des timbres instrumentaux dans lâexplicitation et la rĂ©alisation du drame. Les Troyens, en leur deux actes nĂ©o antiques sont en rĂ©alitĂ© trĂšs proches de la conception de la tragĂ©die baroque dâun Rameau dĂ©jĂ Ă©pris des LumiĂšres. LâĂ©loquence de la dĂ©clamation et surtout les dĂ©veloppements consentis Ă lâorchestre, en particulier dans les « divertissements », rĂ©miniscences empruntĂ©es aux tragĂ©dies en musique du XVIIIĂš, attestent cette filiation plus directe quâil nây paraĂźt. Dâailleurs, Berlioz prolonge ce goĂ»t du timbre et de la poĂ©sie instrumentale lĂ©guĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur, au siĂšcle qui le prĂ©cĂšde. Rameau, Berlioz, sont des coloristes qui prĂ©parent les plus grands Ă venir : Debussy et Ravel au dĂ©but du XXĂš.
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VOYAGES & TOURNĂESâŠ
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Trop peu estimĂ© Ă sa juste valeur, aprĂšs de cuisants (et amers) Ă©checs dont son opĂ©ra Benvenuto Cellini (1838), puis surtout La Damnation de Faust (dĂ©c 1846), Berlioz, ruinĂ©, dĂ©pressif, se refait une santĂ© et un peu de fortune en voyageant loin de Paris, alors quâil nâest presque plus trentenaire (38 ans, en 1841 pour son premier voyage Ă lâĂ©tranger : Ă Bruxelles) ; il traverse pays et dĂ©couvre paysages et villes, dans toute lâEurope, ce malgrĂ© une santĂ© fragile mais qui dĂ©montre une rĂ©elle soliditĂ© : Ă Londres, en Allemagne (oĂč Lelio et sa Fantastique sont trĂšs apprĂ©ciĂ©s) ; surtout en Russie oĂč il rencontre une public totalement admis Ă son esthĂ©tique et Ă la dĂ©mesure de son orchestre⊠Les voyages de Berlioz sont liĂ©s Ă la prĂ©sence rĂ©confortante de trĂšs raisonnable de sa nouvelle Ă©pouse (aprĂšs Harriet), Marie Recio, elle aussi chanteuse, brune attachante qui plus jeune qui lui (de 10 ans), voue une indĂ©fectible admiration pour son compositeur de mari.
CHERE ALLEMAGNE⊠EuropĂ©en dans lâĂąme, Berlioz nâhĂ©site pas Ă voyager pour conquĂ©rir la gloire que la France lui refuse. En dĂ©c 1842, il part Ă Bruxelles; Francfort, Stuttgart (pour NoĂ«l) : lĂ , il dirige ses propres oeuvres (Francs Juges, des extraits de la Fantastique et dâHaroldâŠ) mais lâaccueil est encore poli. A Leipzig (oĂč lâaide Mendelssohn et oĂč retrouve il Schumann qui lâadmire), Berlin (oĂč il est prĂ©sentĂ© au Roi de Prusse, et rencontre Meyerbeer quâil estimeâŠ), Ă Dresde (oĂč Wagner sera son assistant!), ⊠Berlioz gagne une nouvelle cĂ©lĂ©britĂ©. Les choses avancent concrĂštement pour Hector : Liszt nâhĂ©sitera pas Ă faire jouer Cellini Ă Weimar⊠un soutien inimaginable Ă Paris, car mĂȘme en 1861, – quand Berlioz nâest plus inconnu des parisiens, câest Wagner qui sera prĂ©fĂ©rĂ© Ă Berlioz pour Tannhauser, au dĂ©triment des Troyens du Français. LâOpĂ©ra de Paris a dĂ©cidĂ©ment bien des problĂšmes avec son propre patrimoine.
En 1845, câest la seconde tournĂ©e en territoire germanique ; il part en Autriche (octobre 1845 – mai 1846), sĂ©journe Ă Vienne, et jusquâen BohĂšme (Prague, Pest, BreslauâŠ), autant dâescales bĂ©nĂ©fiques qui stimulent lâachĂšvement de Faust. De retour Ă Paris, et aprĂšs lâĂ©chec de La Damnation (OpĂ©ra Comique, dĂ©c 1846), Balzac conseille Ă un Berlioz dĂ©primĂ© de partir en⊠Russie.
TRIOMPHES RUSSES. Parti de Paris Ă lâhiver 1847, Berlioz et son Ă©pouse Marie Recio rejoignent Saint-PĂ©tersbourg, capitale culturelle de lâempire de Nicolas Ier dont lâĂ©pouse la tsarine Alexandra Feodorovna les accueille car son frĂšre le roi de Prusse lui a remis une lettre de recommandation. Dirigeant lâorchestre de Saint-Petersbourg, lâauteur du TraitĂ© dâinstrumentation fait fureur ; son Faust est acclamĂ©, davantage quâĂ Paris (il est vrai que cela nâĂ©tait pas difficile) ; Ă Moscou, triomphe pour un Carnaval romain, RomĂ©o et Juliette, la Symphonie funĂšbre et triomphale⊠Berlioz rencontre Glinka et pĂšse comme ce dernier, de tout son poids dans lâĂ©mergence de la jeune Ă©cole musicale russe. Câest au retour de Russie, que passant par Berlin, il prĂ©sente sa Damnation, laquelle ne plait pas aux compatriotes de Goethe.
En 1854, il voyage en Allemagne (aprĂšs le dĂ©cĂšs de sa premiĂšre femme lâactrice irlandaise Harriet Smithson, survenu le 3 mars); avec Marie, Berlioz dĂ©couvre lâexcellence des orchestres germaniques, Ă Hanovre (oĂč il dirige Beethoven), Ă Dresde (succĂšs de son Faust)âŠ
LONDRES EN COMPLICITĂ... Juste avant les Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires de 1848, Berlioz part Ă Londres (nov 1847), dĂ©fend plusieurs concerts Ă Drury Lane, principalement comme chef dâorchestre. Sa baguette subjugue immĂ©diatement le public anglais. Sa nature fiĂšvreuse et communicative saisit les londoniens qui ont toujours eu un goĂ»t pour les maestros Ă tempĂ©rament. Berlioz dirige Weber, Haendel et Mozart (Les noces de Figaro). Il est devenu ce hĂ©ros national pour les anglais, admirateurs de son imagination puissante et novatrice. Pour ne pas dire expĂ©rimentale. Au retour de Londres, Berlioz rejoint Paris au bord du chaos. Son esprit classique se recompose : il crĂ©era LâAdieu des bergers Ă la Sainte Famille, prĂ©sentĂ© avec complĂ©ments (Le Songe dâHĂ©rode, LâarrivĂ©e Ă SaĂŻs) sous forme de trilogie sous le titre de LâEnfance du Christ (dĂ©c 1854), oratorio ancien (prĂ©sentĂ© comme datant de 1677, et dĂ» Ă un certain Pierre DucrĂ© : immense succĂšs parisien).
Chaque sĂ©jour Ă Londres est formateur et aussi salutaire, source devenue nĂ©cessaire pour nourrir sa confiance en lui-mĂȘme. De fait les Londoniens ont compris mieux que les français, le gĂ©nie de Berlioz : ai total, aprĂšs le sĂ©jour de 1847-1848, ce sont quatre autres Ă©pisodes outre-Manche qui permettent Ă Hector de renouer avec lâinspiration et la santĂ© artistique : 1851, 1852, 1853, 1855. Celui qui admire Shakespeare sâen rĂ©jouit car il retrouve chez les londoniens, lâĂąme de lâĂ©crivain baroque.
HECTOR & LES FEMMES
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DE CLEOPATRE Ă ESTELLE⊠Pour Berlioz, les femmes sont le grand mystĂšre. Celui qui lâinspire toute sa vie, mais tant quâil est inaccessible et fantasmĂ©. A lâĂ©poque de ses premiĂšres vacances isĂ©roises, Estelle est cette jeune fille, pourtant plus ĂągĂ©e que lui dont il sâĂ©prend au delĂ de la raison alors quâil nâa que⊠11 ans. Passion juvĂ©nile irraisonnĂ©e, mais les amours de jeunesse sont les plus tenaces, indĂ©lĂ©biles. Dans la rĂ©alitĂ© les choses se dĂ©litent et gĂ©nĂšrent le chaos (cf. sa liaison embrasĂ©e puis son mariage dĂ©sastreux avec Harriet, lire ci aprĂšs).
Ainsi dans la Symphonie Fantastique de 1830, quelques mois aprĂšs lâĂ©criture de sa cantate ClĂ©opĂątre qui avait failli lui faire obtenir le premier prix de Rome en 1829 (il lâobtiendra finalement Ă la 4Ăš tentative en⊠1830 justement, lâannĂ©e de tous les succĂšs avec la Mort de Sardanapale), le compositeur se souvient de lâĂȘtre aimĂ©e, cette Estelle sublimĂ©e qui ne cesse de nourrir son dĂ©sir et sa quĂȘte de lâĂȘtre idĂ©al. Dans ce premier volet dâun cycle plus vaste en deux parties intitulĂ© Episodes de la vie dâun artiste (la seconde partie sâappelle Lelio ou le retour Ă la vie), Berlioz rĂ©forme le langage orchestral (comme le fit Beethoven Ă son Ă©poque) tout en dĂ©livrant un message autobiographique. Quâil sâagisse ou pas du dĂ©lire poĂ©tique dâun auteur en proie aux visions positives puis cauchemardesques suscitĂ©es par lâopium (cf. le tableau de GĂ©ricault), les deux premiers mouvements, qui suivent un schĂ©ma poĂ©tique prĂ©cisĂ©ment rĂ©digĂ© par le compositeur (RĂȘveries – passions, puis Un bal), cristallisent la quĂȘte de la femme idĂ©ale. Ils expriment surtout le conflit que cet amour provoque dans lâesprit fĂ©brile du jeune amoureux.
HARRIET, drame et passion⊠En 1827, comme nombre dâartistes parisiens, Berlioz dĂ©couvre sur la scĂšne de lâOdĂ©on, la force dramatique du théùtre de Shakespeare, surtout le charme « exotique » dâune actrice irrĂ©sistible, lâĂ©cossaise Harriet Smithson dans le rĂŽle dâOphĂ©lie. Puisquâelle ne rĂ©pond pas Ă ses lettres, – or on sait que la plume du compositeur Ă©galait au moins son inspiration musicale), Berlioz ambitionne de la sĂ©duire par la musique : ce sera lâenjeu de sa Symphonie Fantastique. Le motif mĂ©lodique de lâidĂ©e fixe, qui provient de sa cantate Herminie et qui structure les deux mouvements, renvoie directement Ă lâextase amoureuse que Hector aime cultiver lorsquâil songe Ă celle dont il est tombĂ© amoureux. Amoureux, Berlioz est surtout frustrĂ©, car la belle investie, rĂ©siste, paraĂźt indiffĂ©rente, ne rĂ©pond pas Ă son dĂ©sirâŠHarriet lui rappelle Estelle : comme elle, Harriet est plus ĂągĂ©e que lui. Sâil y a de la passion dans son dĂ©sir, Berlioz est aussi dĂ©vorĂ© par lâamertume et le sentiment de lâabandon. VoilĂ posĂ©s les mouvements Ă©motionnels de son Ăąme romantique. LâidĂ©e fixe est ainsi Ă©noncĂ©e dĂšs le dĂ©but, Ă la fois priĂšre et mĂ©lancolie. MĂȘme dans le 3Ăš Ă©pisode de la Fantastique, lâĂ©vocation pastorale du ranz des vaches / ou scĂšne aux champs, avec dialogue de deux bergers (cor anglais et hautbois), lâidĂ©e fixe refait surface mais cette fois, avec un sentiment de panique larvĂ©e, dâabandon, associant faibles espoirs et rĂ©elles craintes.
Un Ă©vĂ©nement prĂ©cĂ©dent en Italie reste mĂ©morable⊠Cet Ă©lan solitaire, impuissant puis frustrĂ© voire rĂ©voltĂ© sâĂ©tait dĂ©jĂ produit Ă Rome, aprĂšs avoir obtenu le Premier Prix de Rome, Berlioz, pensionnaire Ă la Villa Medicis, apprend que sa fiancĂ©e, petite pianiste mais grande manipulatrice, Marie Moke, lui prĂ©fĂšre Camille Pleyel.
PrĂ©sente lors de la reprise de la Fantastique en 1832, Harriet lui accorde enfin de lâintĂ©rĂȘt. En 1833, Berlioz la presse de ses assiduitĂ©s, enfin obtient sa main⊠pour un mariage (Liszt est leur tĂ©moin) qui sera marquĂ© par la dĂ©pression, lâincomprĂ©hension, la jalousie et enfin la sĂ©paration. De faible constitution, Harriet lui donnera cependant un fils, Louis nĂ© en 1834. Harriet est alitĂ©e, malade et probablement dĂ©pressive, depuis quâelle ne joue plus sur les planches des théùtres, quand Berlioz conçoit son chef dâĆuvre entre opĂ©ra et symphonie, RomĂ©o et Juliette (1838). Lâivresse sensuelle de lâair de Juliette, le premier air chantĂ© de la « symphonie dramatique avec choeur et solistes », exprime dĂ©sormais la passion intacte mais frustrĂ©e dâun cĆur entier Ă (re)prendre (celui de Berlioz). Harriet sâĂ©teindra en 1854 (53 ans) : le couple sâĂ©tait dĂ©jĂ sĂ©parĂ© depuis 10 ans.
MARIE RECIO⊠nouvelle Ă©toile Ă©mergeant au dĂ©but des annĂ©es 1840, la nouvelle aimĂ©e sâappelle Marie Recio, plus jeune de 10 ans que lui : admirative et aimante, elle a la santĂ© pour le suivre partout dans ses voyages (Ă la diffĂ©rence dâHarriet). Berlioz forme mĂ©nage avec Marie Ă partir de 1844. De fait, Marie saura lâaider, le rassurer et mĂȘme gĂ©rer avec un sens des affaires, les contrats et les modalitĂ©s des engagements. PlutĂŽt Ă©lancĂ©e et brune, Marie est chanteuse, et expĂ©rimentĂ©e. Elle chante les Nuits dâĂ©tĂ© (1841, dĂ©diĂ©es Ă Louise Bertin) sous le pilotage de Berlioz lui-mĂȘme, preuve de la qualitĂ© de cette voix de soprano, probablement ciselĂ©e pour la mĂ©lodie et lâextase poĂ©tique. Elle sera prĂ©sente surtout pour le grand voyage de reconstruction, en Russie, Ă partir de lâhiver 1847, quand Berlioz est dĂ©truit aprĂšs lâinsuccĂšs de son opĂ©ra, prĂ©cisĂ©ment sa lĂ©gende dramatique, La Damnation de Faust (créée Ă lâOpĂ©ra-Comique en dĂ©c 1845).
A suivre : Berlioz critique musical / les goûts de Berlioz
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DISCOGRAPHIE
Retrouvez ici les meilleures rĂ©alisations discographiques, les dvd Hector Berlioz Ă©ditĂ©s Ă l’occasion de l’annĂ©e BERLIOZ 2019 :
CD, coffret Ă©vĂ©nement, annonce. BERLIOZ ODYSSEY : LSO / The complete Sir COlin Davis recordings (15 cd LSO, 2000-2013). Berliozien, Sir Colin Davis lâest avant tout autre. Et bien avant les français, tant le chef britannique a dĂ©montrĂ© non sans argument sa passion pour la musique romantique française, exploitant toutes les ressources du LSO LONDON SYMPHONY ORCHESTRA, orchestre chatoyant et dramatique, dâune rare efficacitĂ© et plus encore, Ă la fois Ă©lĂ©gant et nerveux, dans les pages les plus mĂ©ritantes de notre Hector national⊠si peu compris, et Ă©valuĂ© Ă sa juste mesure par ses compatriotes qui encore en 2019, continueront de le bouder : un musicien humainement dĂ©testable et jamais content, Ă lâaune du compositeur, plus spectaculaire que poĂšte. Le dĂ©saccord entre notre pays et Berlioz ne date pas dâhier et se poursuit. On veillera Ă suivre les cĂ©lĂ©brations de lâannĂ©e BERLIOZ 2019. Or Ă BERLIOZ revient le mĂ©rite aprĂšs Rameau, avant Debussy et Ravel, de rĂ©inventer lâorchestre français, douĂ© dâune sensibilitĂ© inouĂŻe pour la couleur, le timbre, lâorchestration. DAVIS nous indique tout cela, grĂące Ă une baguette infiniment ardente, articulĂ©e, dĂ©taillĂ©e⊠amoureuse de la couleur berliozienne. VoilĂ qui avant lâannĂ©e 2019, nous comble dĂ©jĂ . Le disque satisfait notre attente, car avouons le, nous nâattendons rien de lâannĂ©e Berlioz Ă venir. EN LIRE +
CD Ă©vĂ©nement, annonce. CLAIRS DE LUNE : QUATUOR MANFRED. Nuits dâĂ©tĂ© de Berlioz, MĂ©lodies de FaurĂ© : transcriptions. Quatuor de FaurĂ© (1 cd PARATY) â Le Quatuor Manfred « ose » transcrire Ă 4 cordes seules (auxquelles rĂ©pond le chanteur soliste Jean-Paul FauchĂ©court), les mĂ©lodies de Berlioz : Les Nuits dâĂ©tĂ© en sortent sublimĂ©es. Le rĂ©sultat est un miracle de musicalitĂ© concertante et textuelle. La fine texture instrumentale restitue les couleurs de lâimaginaire berliozien, tout en prĂ©servant lâacuitĂ© et le relief du verbe poĂ©tique.Franchise de lâĂ©mission, sincĂ©ritĂ© de lâintonation, le tĂ©nor ne calcule rien, Ă©vite toute affectation comme toute posture pour nĂ©gocier la trĂšs juste dĂ©clamation berliozienne. Les Nuits dâĂ©tĂ© forment le modĂšle absolu de la mĂ©lodie française accompagnĂ©e, et sans le concours de lâorchestre au complet, mais dans lâintimitĂ© Ă©loquente du quatuor Ă cordes, en son Ă©conomie Ă©purĂ©e, essentielle, chaque sĂ©quence gagne une profondeur, une vĂ©ritĂ© accrue. Les Manfred rĂ©alisent ici lâun de leur meilleur album : derriĂšre la couleur berliozienne, sâĂ©coute aussi ce qui fait leur parcours identitaire, comme un arriĂšre plan chantant : leur intĂ©grale des Quatuors de Haydn, de Schubert⊠La couleur, le son, lâĂ©coute et cet Ă©quilibre des timbres forment le plus pur halo rĂ©sonant autour de la voix soliste, riche en connotations et perspectives oniriques (pleurs et amertume sans minauderie du lamento endeuillĂ© « Sur les lagunes »âŠ) : la mĂ©lodie atteint un sommet de la souffrance assumĂ©e… EN LIRE +
CD, coffret Ă©vĂ©nement, annonce. BERLIOZ (27 cd Warner classics). Mort Ă Paris le 8 mars 1869, Hector Berlioz ressuscite en cette annĂ©e 2019 pour le 150Ăš anniversaire de sa mort. La France qui le boude toujours, en particulier Ă lâopĂ©ra et au concert, continue Ă©trangement de jouer davantage Brahms, Mendelssohn, Schumann, et tous les auteurs romantiques germaniques, sans omettre Wagner⊠Il serait temps de rĂ©tablir en France, le gĂ©nie des Romantiques français Ă lâopĂ©ra et dans les salles de concert, Ă commencer par le premier dâentre eux, Berlioz, auteur fabuleux et sublime qui en 1830, obtient le premier prix de Rome (aprĂšs 3 tentatives soutenues par Lesueur) et aussi rĂ©invente la symphonie aprĂšs Beethoven, Mozart et Haydn, avec sa Fantastique, opus Ă la fois autobiographique, mais au vocabulaire neuf, et au souffle poĂ©tique inĂ©dit. EN LIRE PLUS
CD, coffret Ă©vĂ©nement, annonce. DANIEL BARENBOIM : Complete Berlioz recondings on Deutsche Grammophon (10 cd DG). Daniel Barenboim a dirigĂ© lâOrchestre de Paris de 1975 Ă 1989, presque 15 ans dâune complicitĂ© et dâun travail en profondeur au service des grands compositeur romantiques, en particulier du gĂ©nie de Berlioz. Pour les 150 ans du plus grand Romantique français en 2019, Hector Berlioz est mort en 1869, DG Deutsche Grammophon publie un coffret de 10 cd rĂ©unissant lâintĂ©grale des enregistrements de Barenboim et de lâOrchestre de Paris dĂ©diĂ© Ă Hector Berlioz. AgĂ© de 33 ans, le maestro cĂ©lĂ©brĂ© internationalement, allie classicisme lumineux et souffle dramatique parfois dâune grande profondeur…
CD, coffret Ă©vĂ©nement. BERLIOZ Enregistrements inoubliables / unforgettable recordings : Monteux, MĂŒnch, Beecham, Scherchen, Martinon⊠(11 cd CASCAVELLE). Sortie fin mai 2019 sous le label Cascavelle, la compilation regroupe plusieurs incontournables de lâenregistrement berliozien, en un coffret indispensable pour lâannĂ©e BERLIOZ 2019. Y figurent les gestes mĂ©morables de grands chefs berlioziens : Pierre Monteux et Charles MĂŒnch, complĂ©tĂ©s par les lectures de AndrĂ© Cluytens, Hermann Scherchen, Karajan (Invitation Ă la valse : Weber / Berlioz), sans omettre Jean Martinon.
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LIRE :
LIVRE Ă©vĂ©nement, annonce. Bruno Messina : BERLIOZ (Actes Sud). VoilĂ une biographie heureuse qui est le fruit dâun travail personnel et dâun compagnonage avec lâun des compositeurs les plus essentiels et les plus ambivalents aussi de lâhistoire de la musique romantique française. Hector Berlioz (mort le 8 mars 1869) fut autant cĂ©lĂ©brĂ© que critiquĂ© ; Ă©cartĂ© quâadulĂ© ; fascinant autant quâexaspĂ©rant⊠Dâailleurs, le texte de lâauteur commence non sans raison par souligner le portrait dâun homme qui se plaint en permanence, de tout, de son Ă©poque, de son Ă©tat, de lui-mĂȘme⊠Berlioz en maladif, dĂ©pressif, neurasthĂ©nique ? Lâangle est original et trĂšs bien senti. Le reste de ce texte biographique de premiĂšre importance pour qui veut comprendre le crĂ©ateur de la Symphonie fantastique, de la Damnation de Faust, du Requiem, des Troyens, se rĂ©vĂšle passionnant voire essentiel. VoilĂ donc un apport majeur pour les cĂ©lĂ©brations BERLIOZ 2019 (150 Ăš anniversaire de la mort)qui promettent mieux que les actuels anniversaires 2018 Debussy, Gounod et Bernstein.
Parution annoncé le 14 nov 2018. EN LIRE PLUS
Livre Ă©vĂ©nement, annonce. HECTOR BERLIOZ par Patrick F-TISSOT-BONVOISIN (Bleu Nuit Ă©diteur, collection « horizons » : parution en janvier 2019). Enfant du Romantisme, Hector Berlioz en est devenu la figure la plus unanimement cĂ©lĂ©brĂ©e en France. Le contemporain de Stendhal, Balzac, Hugo,⊠pour les Ă©crivains ; Delacroix ou GĂ©ricault (sans omettre Ingres) pour les peintres, a imposĂ© sa « dĂ©mesure » tout en ciselant sa propre intĂ©rioritĂ© ; câest lĂ lâapport majeur de cette nouvelle biographie Ă©ditĂ©e par BLEU NUIT, la rĂ©vĂ©lation dâun Berlioz intime, moins spectaculaire et impĂ©tueux, instinctif et Ă©pidermique, que secret, sensible, Ă©mu. Nâa-t-il pas souffert ? Sa vulnĂ©rabilitĂ© sây dĂ©voile mieux quâailleurs, osant parfois Ă©pingler sans maquillage ce grand malade dâamour, cet incompris qui a continĂ»ment cherchĂ© la reconnaissance et lâestime naturelle de ses pairs, en particulier de lâautoritĂ© politique. EN LIRE PLUS
COMPTE RENDUS
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PARIS, OpĂ©ra Bastille, jusqu’au 12 fĂ©vrier 2019. Les Troyens, nouvelle production prĂ©sentĂ©e Ă Bastille suscitent de vives rĂ©actions aux sein de la RĂ©daction de CLASSIQUENEWS… Dmitri Tcherniakov n’hĂ©site ni Ă réécrire, couper le livret de Berlioz, redessinant la carte psychologique de Cassandre, Priam, EnĂ©e (dont il fait un traĂźtre Ă sa nation…) Qu’en penser ? LIRE notre compte rendu de la reprĂ©sentation du 30 janvier 2019. Par Lukas Irom

Les Troyens de Tcherniakov d’aprĂšs Berlioz… Les troyens Ă Carthage (© V Pontet / ONP OpĂ©ra National de Paris – fĂ©vrier 2019)
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CONCERTS & SPECTACLES
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5 CONCERTS BERLIOZ Ă RADIO FRANCE, jusqu’au 6 juin 2019

PARIS : Radio France fĂȘte les 150 ans de la mort de BERLIOZ.
5 CONCERTS BERLIOZ Ă RADIO FRANCE pour lâanniversaire 2019. Hector Berlioz est mort le 8 mars 1869, il y a 150 ans. Pour cĂ©lĂ©brer cet anniversaire, Radio France a imaginĂ© une sĂ©rie de concerts mettant Ă contribution ses quatre formations musicales (Orchestre National de France, Orchestre Philharmonique de Radio France, Choeur de Radio France, MaĂźtrise de Radio France). Outre de grandes oeuvres sacrĂ©es (Te Deum) et symphoniques (Symphonie fantastique, Harold en Italie), sont annoncĂ©s un concert dâorgue sur le thĂšme de la transcription et un concert rĂ©unissant de nombreux collĂ©giens et lycĂ©ens.
27 MARS â BERLIOZ 150 ANS APRĂS
Concert dâorgue â Auditorium de Radio France Ă 20h
LĂ©a Desandre, mezzo soprano â Lise Berthaud, alto â Yves Lafargue, orgue
2 MAI â « SYMPHONIE FANTASTIQUE »
Auditorium de Radio France Ă 20h
Orchestre Philharmonique de Radio France â Mikko Franck, direction
17 MAI â CENT CINQUANTENAIRE BERLIOZ
Concert de musique chorale â Auditorium de Radio France
à 14h30, gratuit sur réservation
Orchestre Philharmonique de Radio France – MaĂźtrise de Radio France – Choeur de collĂ©giens de Paris – Musiciens des lycĂ©es Racine et Brassens de Paris – Marie-NoĂ«lle Maerten, chef des choeurs â Julien Leroy, direction
25 MAI â « TE DEUM »
Philharmonie de Paris Ă 20h30
Orchestre Philharmonique de Radio France â Kazuki Yamada, direction / MaĂźtrise de Radio France â Sofi Jeannin, chef de choeur
Choeur de Radio France â Choeur de lâArmĂ©e Française â Michael Alber, chef de choeur / Choeur dâenfants de lâOrchestre de Paris â MaĂźtrise Notre Dame de Paris
Henri Chalet, directeur musical
6 JUIN â « HAROLD EN ITALIE »
Auditorium de Radio France â 20h
(dernier concert de lâintĂ©grale des symphonies de Brahms menĂ©e par Emmanuel Krivine avec lâONF) – Orchestre National de France â Emmanuel Krivine, direction / Nicolas BĂŽne, alto
Informations complémentaires sur le site www.maisondelaradio.fr
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STRASBOURG,
Jeudi 25 avril, vendredi 26 avril 2019
Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Forts dâune victoire de la musique classique 2019 pour leur enregistrement fameux des Troyens en 2018, le chef John Nelson et lâOrch Philh de Strasbourg rĂ©cidivent Ă lâendroit de Berlioz et proposent les 25 et 26 avril 2019, la Damnation de Faust avec Ă©galement Joyce DiDonato, au timbre crĂ©meux et tragique, dans le rĂŽle de Marguerite (Michael Spyres chante Faust). Les deux chanteurs assuraient les personnages de Didon et EnĂ©e dans Les Troyens : câest dire leur affinitĂ©s avec la langue berliozienne. Damnation Ă se damner ! En version de concert. Strasbourg, PMC Salle Erasme.
PrĂ©sentation du programme par lâOrchestre Philharmonique de Strasbourg : « Parmi lâabondante production musicale inspirĂ©e du personnage popularisĂ© par Goethe (Spohr, Liszt, Boito, Gounod, Schumann, etc.), la partition de Berlioz est sans doute la plus fascinante. Populaire â ce nâest pas pour rien que sa Marche hongroise dirigĂ©e par Louis de FunĂšs ouvre le film La Grande Vadrouille â, fantastique, onirique et romantique, elle ressemble Ă un extraordinaire voyage sonore au coeur du mythe. AprĂšs le succĂšs public et critique des Troyens, le grand spĂ©cialiste berliozien John Nelson est de retour Ă Strasbourg pour un autre chef-dâoeuvre du compositeur français. » INFOS ici : http://www.philharmonique-strasbourg.com/affiche_concerts.php?mois=201904
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PARIS, les concerts BERLIOZ Ă la Philharmonie
Vue dâensemble des concerts Berlioz pour les 150 ans
sur le site de la Philharmonie de Paris :
CLIQUEZ ici :
https://philharmoniedeparis.fr/fr/agenda?search=berlioz&activite[0]=218
Quelques exemples de concerts Ă la Philharmonie :
Requiem le 20 février 2019 / Orch de Paris
Roméo et Juliette le 12 mars 2019 / Orch National de Lyon
Grand Week end BERLIOZ : les 24-26 mai 2019 : Te Deum, LĂ©lio, EuphoniaâŠ
https://philharmoniedeparis.fr/fr/programmation/les-week-ends-thematiques/week-end-berlioz-2
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D’autres contenus au fur et Ă mesure de l’annĂ©e Berlioz 2019, Ă suivre…