samedi 26 avril 2025

Serge Prokofiev et le piano France Musique, du 24 au 28 novembre 2008 à 13h

A lire aussi

Prokofiev
et le piano

France Musique
Grands compositeurs

Du lundi 24 au vendredi 28 novembre 2008 à 13h

Virtuose du piano

Serge Prokofiev (Prokofiev Sergueï Sergueïevitch ) est né à Sontvoka (Ukraine) le 23 avril 1891. Formé au piano par sa mère, l’enfant joue et compose dès l’âge de 6 ans, comme Mozart. A 9 ans, le compositeur précoce conçoit son opéra pour enfant « le Géant ». Le jeune adolescent à 13 ans, en 1904, intègre le Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Nikolaï Rimski-Korsakov lui enseigne l’orchestration et Anna Essipova, le piano. A sa précocité répond aussi un tempérament fougueux qui saisissent ses professeurs: le jeune compositeur joue sa première Sonate pour piano à Moscou en 1910, et obtient son diplôme en 1914, avec le Prix des compositeurs pianistes Anton Rubinstein, grâce à son premier Concerto pour piano.
Après la révolution d’Octobre, Prokofiev quitte la Russie, en 1918 pour les Etats-Unis. En 1923, Prokofiev épouse la soprano espagnole LIna Llubera delaquelle il aura deux fils. De passage à Paris, il finit son Concerto pour piano n°3. Le compositeur trentenaire parcourt le monde, jusqu’en 1933, alternant période d’intense composition et tournées plutôt très applaudie. C’est alors le retour en Urss: le régime stalinien lui ouvre les bras, heureux de montrer au monde sa politique prestigieuse et protectrice favorable aux créateurs. Citoyen russe en 1937, Prokofiev ne tarde pas à subir le même régime tyrannique, semé de terreur et de menaces voilés que Chostakovitch. Après 1938, le régime soviétique resserre les mesures: il apprécie peu les demandes répétées du compositeur pour quitter le sol russe afin de poursuivre ses tournées… Désormais, Prokofiev comme Chostakovitch est sommé de respecté le style officiel, d’autant que trop occidentalisé, il est taxé de bourgeois, ennemi du peuple (1949)… finalement, grâce à sa Symphonie n°7, le compositeur obtient en 1952, le prix Staline, symbole de sa réhabilitation par le régime. Ironie de l’histoire, Prokofiev meurt le même jour que Staline, à Moscou, le 5 mars 1953.

Les oeuvres pour piano occupent une place centrale dans son oeuvre.
Récemment le pianiste chinois Yundi Li a démontré une virtuosité confondante dans le terrifiant Concerto pour piano n°2 dont la difficulté démonstrative assez ahurissante est propre à la fougue du jeune compositeur.

Ecriture puissante, rythmiquement très affirmée, comptant des réminiscences néoclassiques, en particulier baroques (gavotte, menuet), aux accords martelés, le style pianistique de Prokofiev est marquée par sa maîtrise exceptionnelle et précoce de l’instrument.
Citons ses neuf sonates (dont la trilogie des trois Sonates « de guerre » écrites entre 1939 et 1943), ses cinq concertos, la Toccata, les Sarcasmes et visions fugitives (écrites dans sa première période en Russie entre 1912 et 1916).

Prokofiev a aussi transcrit pour piano ses ballets dont Cendrillon et l’exceptionnel Roméo et Juliette.
Illustrations: Serge Prokofiev (DR)

Derniers articles

ENTRETIEN avec Carolyn Rose Ramsay, directrice artistique du Ballet D’Jèrri, Ballet national de Jersey, à propos de la création française du ballet « Deliberate Mistake »,...

ENTRETIEN avec Carolyn Rose Ramsay, directrice artistique du Ballet D’Jèrri, Ballet national de Jersey. Originaire de Vancouver, ayant de...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img