Le Grand-Théâtre Massenet de Saint-Étienne – après « La Esmeralda » de Louise Bertin et Victor Hugo – affiche une nouvelle production du Trouvère de Verdi pour 3 représentations : les 17, 19, 21 nov 2023.
Le texte original du dramaturge espagnol Antonio García Gutiérrez (disciple de Victor Hugo) offre à Verdi (portrait ci-contre), une intrigue riche en rebondissement que la musique du compositeur exalte voire sublime en séquences hautement dramatiques. Verdi y atteint une maturité lyrique époustouflante ainsi en 1853 : Il Trovatore constituant le cœur de la trilogie incomparable dont les autres volets sont Rigoletto (d’après Hugo) et La Traviata (d’après Dumas fils). « Des frères rivaux qui s’ignorent (Manrico, ténor opposé au Conte de Luna, baryton), une dame à conquérir (Leonora, soprano), une fille vengeant sa mère (Azucena, contralto) : bienvenue dans l’intrigue médiévale, espagnole » d’une pièce au quatuor vocal saisissant. La prodigieuse action réalise un labyrinthe émotionnel où l’amour vaillant de Leonora et Manrico affronte la jalousie dévorante de Luna, la manipulation fantastique voire effrayante d’Azucena. Verdi y multiple les effets scéniques et vocaux les plus divers dans un festival d’airs et d’ensemble parmi les plus spectaculaires de l’opéra.
Déjà salué à Saint-Étienne dans Tosca de Puccini, Don Quichotte de Massenet et Lohengrin de Wagner, le metteur en scène Louis Désiré assure la réalisation scénique et visuelle de cette nouvelle production verdienne.
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VERDI : Il Trovatore
Saint-Etienne, Grand Théâtre Massenet (GTM)
ven. 17 novembre 23, 20h
dim. 19 novembre 23, 15h
mar. 21 novembre 23, 20h
Durée : 2h50 environ, entracte compris
RÉSERVEZ ici vos places directement sur le site de l’Opéra de Saint-Etienne :
https://opera.saint-etienne.fr/otse/saison-23-24/spectacles//type-lyrique/il-trovatore/s-756/
Opéra en 4 actes – Livret de Salvadore Cammarano et Leone Emanuele Bardare Création le 19 janvier 1853 au Teatro Apollo de Rome
1h AVANT chaque représentation / Propos d’avant-spectacle
Par Cédric Garde, professeur agrégé de musique
Gratuit sur présentation du billet du jour.
Direction musicale : Giuseppe Grazioli
Mise en scène : Louis Désiré
Leonora : Angélique Boudeville
Manrico : Antonio Corianò
Le Comte de Luna : Valdis Jansons
Azucena : Kamelia Kader
Ines : Amandine Ammirati
Ferrando : Patrick Bolleire
Ruiz : Marc Larcher
Orchestre Symphonique Saint-Étienne Loire
Chœur Lyrique Saint-Étienne Loire
(direction : Laurent Touche)
Nouvelle coproduction
Opéra de Saint-Étienne, Opéra de Marseille
Décors et costumes réalisés par les ateliers de l’Opéra de Saint-Étienne
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Opéra de Saint-Étienne
Jardin des Plantes – BP 237 42013 Saint-Étienne cedex 2
Réservations
Lundi, mardi, jeudi et vendredi de 12h à 19h
Mercredi de 11h à 19h
Tél. : 04 77 47 83 40
TOUTES LES INFOS sur le site de OPERA.SAINT-ETIENNE.FR
https://opera.saint-etienne.fr/otse/
Approfondir
Créé à Rome en 1853, puis à Paris en 1857, Le Trouvère de Verdi (Il trovatore) est l’une des partitions les plus spectaculaires du compositeur italien. Le librettiste Cammarano s’inspire d’El Travador de Gutiérrez (1836) : il renforce les contrastes et les oppositions entre les personnages: la rivalité de Luna et de Manrico dans le coeur de Leonora laquelle ne cache pas son inclination pour le second, jeune Trouvère, tendre et ardent; mais tous trois sont en vérité les marionnettes d’une vengeance celle d’Azucena dont la propre mère et son fils ont péri dans les flammes à cause des Luna. Au terme de tableaux magnifiquement brossés où les âmes s’enflamment et se consument jusqu’à la mort (ni Leonora ni Manrico n’échapperont à l’inflexible destin)…
Eloquente réussite de Verdi à Paris: après avoir donné son Trovatore version italienne au Théâtre Italien en décembre 1854, Verdi se voit sollicité pour en réaliser une adaptation pour la scène de l’Opéra de Paris: Le Trouvère version française est créé en janvier 1857. Entre temps, l’opéra originel s’est affublé au III, d’un ballet obligé pour la grande boutique. Si la partition française connut un immense succès à sa création, c’est surtout la version italienne qui est aujourd’hui reprise. La partition démontre la maturité du dramaturge lyrique qui ici porte à un point d’aboutissement remarquable ses avancées théâtrales, déjа sensiblement convaincantes dans les opéras précédents: Il Corsaro (1848), surtout Luisa Miller (1849, d’après Schiller)… En reprenant pour la scène de l’Opéra de Paris sont Trouvère, Verdi a encore produit de nouveaux chefs d’oeuvres et non des moindres: La Traviata (1853), Les Vêpres Siciliennes et Simon Boccanegra I (1855)…
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