lundi 5 mai 2025

Philippe Fénelon, Faust (2007)France Musique, le 2 juillet 2007 à 20h

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Philippe Fénelon,
Faust

, 2007
création mondiale

France Musique
Lundi 2 juillet 2007 à 20h

Opéra enregistré le 25 mai 2007 à Toulouse, Théâtre du Capitole. Opéra en deux actes. Livret du compositeur d’après Nicolas Lenau. Dédié à Jaume Graell Massana. Commande de l’Etat et du Théâtre du Capitole. Création mondiale

Faust, Arnold Bezuyen
Mephistopheles, Robert Bork
L’homme/Görg, Gilles Ragon
Wagner/Le moine, Patrick Semper
Le forgeron, Philippe Fourcade
Le duc/Le capitaine, Christer Bladin
La femme du forgeron/La princesse, Alexandra Coku
Annette, Carolina Andersson
Kurt, Johan Christensson
Hans, Kim Schrader
Michel, Michael Nelle
Käthe, Sylvia Weiss
Süschen, Cécile Galois
Lieschen, Fenna Ograjensek
Matelots, Jean-Luc Antoine, Didier Pizzolitto,
Alfredo Poesina, Jérôme Saget
Mephistopheles II, Luca Masala

Orchestre National du Capitole
Chœur du Capitole
Berhnard Kontarsky, direction
Pet Halmen, mise en scène

Le Faust de Lenau

Aborder Faust, c’est en définitive révéler sa propre position et sa pensée vis à vis de la vie. C’est faire acte de confession. De fait, le quatrième opéra du compositeur contemporain, Philippe Fénelon, né en 1952, semble être le plus abouti et le plus personnel. Déjà, Fénelon a préféré au Faust de Goethe, plus habituel sur la scène lyrique (Berlioz, Gounod…), celui de Nicolas Lenau. Les 24 tableaux originels sont concentrés en 7 épisodes, tenus entre un prologue et un épilogue.

Au commencement(Prologue), Faust en pleine ascension, a trébuché mais il est sauvé par un inconnu dont il reste redevable. Faust poursuit ses études sur le corps humain, aidé de son serviteur Wagner. La curiosité n’a pas de bornes mais ses limites sont l’ignorance dans laquelle le pauvre philosophe piétine. Heureusement, Méphistofeles paraît pour l’aider dans sa quête. Mais pour connaître le secret de la vie, il faut vendre son âme: Faust accepte. En définitive, la divulgation des secrets de l’Univers est reportée dans une succession de tableaux trompeurs où Faust apprenant la satisfaction des désirs, fait l’apprentissage de la frustration et de l’écoeurement, du cynisme et de la froideur. De conquête en crime, le héros s’avilit, perd son honneur, il renie Dieu.
L’exigence critique de Faust l’a perdu. Au septième tableau, paraît un homme, « Görg », invention du compositeur librettiste, dont la philosophie est a contrario du héros maudit, d’accepter la vie sans rien en attendre. Tandis que Faust est emporté par son guide infernal, Görg prend sa place et à son tour gravit la montagne. Tout peut donc recommencer et s’accomplir, d’une toute autre façon…

Philippe Fénelon n’a pas que composer la musique de son Faust, il en a aussi écrit le texte, d’une indéniable fluidité d’action. Faust et son double, Görg, sont deux ténors qui se répondent. Le premier veut tout savoir et contrôler; le second, observe, s’émeut, vit. La figure de Méphistofeles (baryton) boucle le trio, et ajoute son intensité obsessionnelle, marquée par la spirale de l’échec et les ténèbres. Sur la scène du Capitole de Toulouse, la partition de Philippe Fénelon a profité de la scénographie réglée par Pet Halmen qui avait déjà convaincu dans Lulu présenté également au Capitole, en 2003.

Lire notre compte rendu du livret-programme de Faust de Philippe Fénelon, édité par le Théâtre du Capitole de Toulouse

Crédit photographique
Production de Faust 2007 © P. Nin

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