vendredi 19 avril 2024

PARIS, Palais Garnier, Francesconi : Trompe-la-mort, dès le 16 mars 2017

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trompe la mort balzac luca francesconiPARIS, Palais Garnier, Francesconi : Trompe-la-mort, dès le 16 mars 2017. CREATION MONDIALE : Trompe-la-Mort de Luca Francesconi du 16 mars au 5 avril 2017 au Palais Garnier. Répondant à la commande de l’Opéra de Paris, Luca Francesconi exprime en musique sa fascination de la Comédie Humaine de Balzac. Ecrivant lui-même le livret de son nouvel opéra, en français donc, Francesconi s’intéresse au cynique Vautrin, figure multiple de la duplicité humaine, alias Jacques Collin, alias l’abbé Carlos Herrera, et donc Trompe‑la‑Mort, comme l’indique le titre de l’ouvrage. Manipulateur et hypnotiseur, il a le génie de la domination et de la manipulation psychologique, repérant immédiatement ses proies, victimes maléables de ses turpitudes : Lucien, Esther, Nucingen…

Le « Machiavel du bagne » finira chef de la police. Ce diable incarné sème l’esprit de la haine, de l’exploitation, mais avec une ruse qui vaut intelligence. Son génie est noir, aussi fort que la mort. C’est un Mephistophele, tout dévoué et sincère, pour ceux qui servent ses desseins ignobles. Trompe-la-mort ou la beauté du diable. L’opéra de Francesconi, sur les traces balzaciennes, sublimement inspirées avant Proust, élabore un labyrinthe illusoire qui singe mieux que la nature, la réalité du jeu social. La société est un théâtre, mieux vaut ne pas se prendre dans les filets des diables aux aguets : Lucien et Esther en paieront le prix le plus cher, sans que jamais, l’ordre de ce théâtre social ne soit inquiété, troublé, remis en question. Ici, toute illusion est perdue. Le nouvel opéra de Luca Francesconi, outre sa parure formelle, ne serait-il pas un poil à gratter, un aiguillon dénonçant la barbarie ordinaire de nos sociétés au bord de l’implosion ?

 

 

 

Luca Francesconi : Trompe-la-mort
PARIS, Palais Garnier
du 16 mars au 5 avril 2017

OPÉRA EN DEUX ACTES, création mondiale, mars 2017
MUSIQUE ET LIVRET : Luca Francesconi (1956)
D’APRÈS Honoré de Balzac

DIRECTION MUSICALE : Susanna Mälkki
MISE EN SCÈNE : Guy Cassiers
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris

 
 

 

RESERVEZ VOTRE PLACE, + D’INFOS
sur le site de l’Opéra national de paris, Palais Garnier

 

 
 

 

 

Distribution :

JACQUES COLLIN / CARLOS HERRERA / TROMPE-LA-MORT
Laurent Naouri

ESTHER
Julie Fuchs

LUCIEN DE RUBEMPRÉ
Cyrille Dubois

LE BARON DE NUCINGEN
Marc Labonnette

ASIE
Ildikó Komlósi

EUGÈNE DE RASTIGNAC
Philippe Talbot

LA COMTESSE DE SÉRIZY
Béatrice Uria-Monzon

CLOTILDE DE GRANDLIEU
Chiara Skerath

LE MARQUIS DE GRANVILLE
Christian Helmer

PEYRADE
(un espion)
François Piolino

CORENTIN
(un espion)
Rodolphe Briand

CONTENSON
(un espion)
Laurent Alvaro

 

 

 

logo_francemusiqueRadiodiffusion le mercredi 31 mai 2017 à 20h dans l’émission « Le concert du soir », sur France Musique

 

 

 

__________

 

LIRE aussi notre BIO express de Luca Francesconi
Francesconi luca festival presences luca-francesconi1Luca Francesconi (né en 1956). Le compositeur libre. C’est en écoutant Richter lors d’un récital à Milan que le jeune Luca se prend de passion pour la musique ; il fera comme le pianiste. Formé au Conservatoire milanais (classe de composition de Azio Corghi), Francesconi conserve une liberté et un appétit intact en admirant après Richter, Pollini qui joue comme s’il improvisait, et Berio dont Laborintus le marque profondément. Ainsi ni post Nono, ni post Sciarrino, Francesconi sera d’abord lui-même. Auprès de Berio dont il est l’assistant au moment de la création de La Vera storia à La Scala, Francesconi apprend un métier, une discipline. Proche de Donatoni, pourtant moins connu, le jeune compositeur s’affirme avec sa première partition d’ampleur en 1982, Passacaglia pour grand orchestre. Son projet est de rétablir le lien entre intellect et corps, pensée et sensualité. L’homme aime transmettre, cultiver le temps long avec peu de personne pour approfondir toute relation ; il prend très au sérieux son activité de professeur. Comme directeur de la Biennale de Venise (pendant quatre années : 2008-2011) il s’inscrit dans un terreau d’initiatives qui repensent le geste créateur hors de toutes contraintes et de tout compromis.

 

VIDEO, entretien avec Luca Francesconi, à l’occasion du Festival Présences 2016 : Oggi l’Italia! Focus sur les compositeurs italiens / à 9’52 : le compositeur précise son écriture et sa pensée musicale où pèsent les notions de séductions et de mélodie… : « je compose en ligne »…

 

 

 

 

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