vendredi 29 mars 2024

Orchestre Symphonique d’Orléans Saison 2009-2010: Les 9 èmes Symphonies

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Orchestre Symphonique
d’Orléans

saison 2009-2010

Les 9èmes Symphonies
Du 6 mars au 13 juin 2010
Orléans, Théâtre
Salle P.A. Touchard

Un orchestre dans sa ville

Créé en 1920 sous le nom de la Société des Concerts du Conservatoire d’Orléans, l’Orchestre Symphonique d’Orléans
poursuit sa carrière musicale en concevant un voyage spécifique, autour
d’une thématique fédératrice: en 2010, l’Orchestre a choisi d’aborder plusieurs 9 èmes Symphonies parmi les plus difficiles et les plus ambitieuses du répertoire.
Voilà 22 ans que Jean-Marc Cochereau dirige la
phalange orléanaise, sachant obtenir tout ou presque de ses musiciens
(pour une partie provenant du Conservatoire local), assurant à Orléans,
mais aussi dans la région, une offre culturelle particulièrement
active.

Défi du 9

Le chiffre 9 est un défi voire une malédiction pour tous les grands symphonistes: Schubert, Beethoven, Dvorak, Mahler, Bruckner… Tous (à part l’époustouflant Chostakovitch et ses 15 opus) n’ont guère dépassé ce chiffre, tout au moins s’y sont-ils épuisés, ou souhaitant le dépasser, à l’oeuvre pour un 10è opus, ils ont renoncé, laissant souvent une manière d’esquisses, encore à déchiffrer.
Les 9 èmes Symphonies sont souvent l’indice d’un aboutissement, d’un approfondissement voire d’un testament artistique. Pour sa nouvelle saison musicale, l’Orchestre symphonique d’Orléans a bien raison de poser les jalons de cet héritage. Aucune Symphonie ainsi programmée n’est anecdotique et toutes apportent le témoignage de chaque compositeur ainsi engagé.

Jean-Marc Cochereau, directeur musical de la phalange orléanaise peut compter cette année, pour ce nouveau cycle de concerts, sur la collaboration du choeur symphonique sous la direction de Elisabeth Renault. Une telle collaboration fait pousser des ailes aux instrumentistes, invités à visiter les grandes oeuvres du répertoire pour orchestre.
A l’épreuve symphonique, l’Orchestre « ose » un cycle de chef d’oeuvres, qui tout en marquant chaque avancée du langage symphonique, est aussi un formidable programme où chef, choeur, solistes et musiciens sont prêts à prendre tous les risques. Le défi des 9 èmes Symphonies, en 2010, fait d’Orléans, la nouvelle capitale du genre symphonique.

Saison musicale 2008 – 2009
Orchestre Symphonique d’Orléans
Cycle 2010: les 9èmes Symphonies: Schubert, Bruckner, Mahler, Beethoven
4 programmes symphoniques incontournables

Réservations & Billetterie: abonnements et prix par concert au Théâtre d’Orléans, bd Aristide Briand 45000 Orléans. Du mardi au samedi, de 13h à 19h. Tél.: 02.38.62.75.30. Tous les concerts ont lieu au
Théâtre d’Orléans (Salle P.A. Touchard). Les réservations sans paiement sont conservées maximum 10 jours et sont remises en vente 48h avant le concert. Possibilité de régler par carte bancaire.

Franz Schubert
Symphonie n°9

en ut majeur « La Grande », D 944
Samedi 6 mars 2010 à 20h30
Dimanche 7 mars 2010 à 16h30

En première partie: Mirjams Siegesgesang

La Symphonie n°9 en ut majeur est la dernière symphonie de Schubert, que créa Mendelssohn à Leipzig le 21 mars 1839, 11 ans après sa mort. Schubert signe là l’un des monuments de la musique symphonique du XIXè siècle ; une œuvre monumentale qu’il n’entendit jamais, les musiciens de la Gesellschaft des Musikfreunde, trouvant qu’elle dépassait leurs moyens, rendirent leurs armes.
L’œuvre monumentale, qui annonce déjà Bruckner, qui peut sans peine prendre place aux côtés de cet autre sommet qu’est la Neuvième de Beethoven, n’a de sens que si l’on en respecte l’architecture, d’où l’obligation par exemple, d’exécuter toutes les reprises. Conditions sine qua non pour pénétrer le génie d’un compositeur de vingt-neuf ans. Peu avant sa mort, Schubert a composé, en 1828, Mirjams Siegesgesang, un chant de victoire pour soprano solo, chœur à 4 voix et piano. Pour exhorter le peuple hébreu à s’engager dans la Mer
Rouge, Myriam, la petite sœur de Moïse, chante : « Frappez cymbales, résonnez violons, faites que le palais proclame au loin que grand est le Seigneur de tous les temps, qu’il est grand maintenant et toujours… »

Anton Bruckner
Symphonie n°9
en ré mineur A 124
Samedi 24 avril 2010 à 20h30
Dimanche 25 avril 2010 à 16h30

En première partie: Psaume Christus factus est

Les premières esquisses de la Symphonie n°9 en ré mineur datent de l’été 1887, mais Bruckner ne se remit à la tâche qu’en avril 1891. En novembre 1894, il terminait l’Adagio. Atteint de pleurésie, il lui restait deux années de vie. Déclinant peu à peu, il ne réussit pas à écrire son Finale, laissé à l’état d’ébauches multiples. La neuvième symphonie est donc « l’inachevée » de Bruckner qui aurait recommandé de faire entendre au concert comme mouvement final son Te Deum. Finalement après bien des interrogations, cette symphonie se conclut sur l’Adagio – superbe, au demeurant, en ses mesures finales tel un message de paix éternelle. Cette paix à laquelle Bruckner aspira si ardemment, lui qui dédia l’œuvre « Ad majorem Dei gloriam ».
La 9e Symphonie est bien celle de l’ « Adieu » . Alors qu’il effectuait une énième révision de ses 7e et 8e symphonies, et qu’il travaillait à sa 9e Symphonie, Bruckner, composa également deux œuvres brèves dont
le Psaume 150. Le compositeur autrichien considérait ce psaume, véritable hymne jubilatoire, comme « un appel à la louange du Dieu trinitaire ». L’œuvre traite de trois versets, traduits en allemand, sur des thèmes découlant du plain-chant dit grégorien. “Christus factus est” appartient aux motets, dans l’esprit de précieuses enluminures, que Bruckner écrivit tout au long de sa vie. Elles nous renvoient à la grande période grégorienne.


Gustav Mahler
Symphonie n°9
en ré majeur
Vendredi 21 mai 2010 à 20h30
Samedi 22 mai 2010 à 20h30
Dimanche 23 mai 2010 à 16h30


Composée pour l’essentiel à Toblach durant l’été 1909, la Symphonie n°9 en ré majeur fut créée à Vienne par l’orchestre Philharmonique sous la direction de Bruno Walter le 26 juin 1912, un peu plus d’un an après la mort de Mahler. Les trois dernières œuvres de Mahler, dont cette symphonie, représentent le chant du cygne du musicien, marqué par la mort de sa fille en 1907. Le caractère funèbre dans chacune de ces œuvres ne peut être nié. Cette symphonie est composée de quatre mouvements, les premier et dernier sont lents, les deux centraux plus courts, des danses plus rapides, qualifiées de danses de mort. Mahler a sous-titré de sa main dans le premier mouvement : « Ô jeunesse ! Perdue ! Ô amour ! Disparu » et dans le dernier : « Ô beauté et amour, adieu ! Adieu ! »

Ludwig van Beethoven
Symphonie n°9
en ré mineur opus 125
Vendredi 11 juin 2010 à 20h30
Samedi 12 juin 2010 à 20h30
Dimanche 13 juin 2010 à 16h30

Dédiée au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, la Symphonie n°9 en ré mineur op.125 pour solistes, chœur et orchestre de Beethoven, est une œuvre monumentale en quatre mouvements, qui, dans le finale introduit des sections chantées sur l’Ode à la Joie de Friedrich von Schiller. Beethoven, dès sa jeunesse, avait un goût prononcé pour Goethe et Schiller chez qui il puisa certains idéaux qui allaient jalonner son oeuvre : la nature, l’amitié, la joie, l’exaltation fraternelle.
La 9ème Symphonie, en laquelle Wagner voyait « la dernière des symphonies », marque un tournant décisif dans ce style musical et est considérée comme un grand chef-d’œuvre du répertoire occidental. Outre les développements thématiques impressionnants, et l’exploitation méticuleuse de chaque motif, l’œuvre se caractérise par des changements de tempi, de caractères, de mesures, d’armures et de modes jamais vus jusqu’alors dans une symphonie, ce qui fit écrire à Berlioz : « Quoi qu’il en soit, quand Beethoven, en terminant son œuvre, considéra les majestueuses dimensions du monument
qu’il venait d’élever, il a dû se dire : “Vienne la mort maintenant, ma tâche est accomplie”».

Chœur Symphonique du Conservatoire d’Orléans
Maitrîse des enfants du Conservatoire d’Orléans
Chef de Chœur: Elisabeth Renault
Solistes: Corinne Sertillanges, soprano. Hélène Obadia, mezzo soprano. Jean-Françis Monvoisin, ténor. François Harismendy, basse.

Tous les concerts, les dates et les horaires sur le site de l’Orchestre Symphonique d’Orléans (saison 2008 – 2009)

Illustrations: visuel de la saison 2010 de l’Orchestre Symphonique d’Orléans; Jean-Marc Cochereau (DR)

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